ARTE Concert Festival 2021 © Pierre (Lapin) Lebruchec - ARTE Concert

shame, Nova Twins, Mysie : que du beau monde au Arte Concert Festival

C’est au sein de la Gaité Lyrique à Paris que le Arte Concert Festival a décidé de nous offrir trois jours de concerts (du 4 au 6 novembre 2021) retransmis en direct et disponibles en replay.

Les retours en concerts se font petit à petit, on présente le pass sanitaire à l’entrée, et on nous annonce qu’on devra garder un masque noir pendant les concerts puisque le concert est filmé. Mais c’est mal connaître l’influence et l’énergie du rock anglais. On a assisté à quelques concerts, et on a pu découvrir ou redécouvrir des artistes britanniques à suivre. 

Le premier soir, c’est le rock britannique qui est mis en avant, avec les jeunes punk de shame en tête d’affiche, mais également le duo de filles le plus badass de l’urban punk actuel, Nova Twins

Nova Twins

Le duo londonien composé d’Amy Love à la guitare et au chant et de Georgia South à la basse n’a pas manqué de retourner la Gaité Lyrique, avec leur son punk entre le hip hop et le hardcore. Accompagnées d’un batteur sur scène, elles ont joué pendant environ 35 minutes pour une foule très réceptive, et on est nous aussi ravis de voir des filles aussi badass sur scène. Leurs tenues DIY font sensation — jeans troués, brodés et épingles à nourrice — et la chanteuse a du mal à tenir en place. Même si le son de la salle est plutôt mauvais, il faut le reconnaitre — on a du mal à bien entendre les paroles et ça fait quand même assez mal aux oreilles —, le rendu est bien meilleur sur la version captée par Arte. Mais les filles savent mettre l’ambiance et n’hésitent pas à communiquer avec le public, l’incitant à bouger dans tous les sens, et les têtes se balancent au rythme de la batterie. Amy Love aime à répéter l’amour qu’elle a pour Paris, qui a suivi le groupe depuis ses débuts, et le plaisir qu’elle prend à jouer ici ce soir. Elles enchaînent les titres, comme leur dernier single Antagonist ou encore Taxi et Bassline B*tch. Au bout de 35 minutes intenses, le public est maintenant prêt pour shame et leur punk *sensiblement* plus calme.  

shame

Alors qu’ils arrivent sur scène avec plusieurs minutes de retard et prennent place, le public reste suspendu. Où est le chanteur ? Ah, il est allongé sur scène, alors que les autres s’installent tranquillement. C’est leur première date européenne en deux ans nous annoncent-ils en costume, coupe de champagne et cigarette à la main. Ils étaient en concert la veille au Bataclan, qu’ils retrouveront le 1er avril prochain, et présents également au Levitation Festival d’Angers ainsi qu’au festivam Detonation de Besançon un peu plus tôt dans l’année. 

Mais à la Gaité Lyrique, c’est dans un cadre différent qu’ils retrouvent le public français, puisque le festival est filmé et retransmis en direct ainsi que disponible en replay sur la chaîne Arte. Les garçons prennent leur temps et font monter le suspense : « on a attendu deux ans, vous pouvez bien attendre 5 minutes » nous dit le chanteur. Dans la grande salle de la Gaité Lyrique, la scène est carrée, permettant à tous ou presque d’être au plus près du groupe, et au chanteur de se déplacer et communiquer avec le public partout où il se trouve. Et le groupe a de l’énergie à revendre. Placés autour du batteur au centre de la scène, ils ont tous plus ou moins du mal à rester en place. Ce 4 novembre, shame a également sorti un nouveau single, This side of the Sun, qu’ils jouent en exclusivité pour le public parisien. Bien que leurs albums punks puissent paraître plus calmes, certains textes comme Station Wagon étant déclamés à la façon d’un poème, la version live est complètement folle et vaut le détour. Les costumes tombent rapidement, la veste pour tous, puis le chanteur et le batteur se retrouvent très vite torse nus. Les masques sont également presque tous tombés dans le public, impossible de pogoter ou de se jeter dans la foule avec un masque qui nous couvre et nous réchauffe la moitié du visage — désolés, Arte.  Le bassiste est intenable et court sur toute la longueur de la scène, le chanteur serre des mains, sert du champagne et lance des clopes dans le public, avant de se jeter dans la foule. Le public en redemande, un homme monte sur scène et l’embrasse, plusieurs filles courent sur scène pour se jeter dans la foule de l’autre côté, l’ambiance est complètement folle et ceux qui ne font pas de crowd surfing sont quand même en nage. Pour terminer le concert en beauté, le chanteur finit par quitter la scène et monter à l’étage afin de déclamer une version de Station Wagon dont l’intensité nous donne des frissons. Au bout de plus d’une heure de concert, ils nous donnent rendez-vous au Bataclan le 1er avril prochain, et vous pouvez être sûrs qu’on y sera. Après avoir regardé le replay, on est certains que vous aussi.

Mysie

C’est Mysie qui ouvre le dernier soir des festivités dans le foyer de la Gaité Lyrique, dont les moulures au plafond et l’acoustique ne font que sublimer la voix de l’anglaise. C’est donc dans un cadre idyllique qu’on la découvre. Sur une scène ronde et centrale, accompagnée d’un guitariste, elle est entourée d’un cercle de spectateurs captivés par sa voix envoutante. Pendant une trentaine de minutes, elle nous enchante, nous racontant ses nombreuses histoires d’amour et ses échecs amoureux, comme sur Seven Nights où elle rigole toute seule de l’impulsivité qui l’a poussée à partir une semaine en Italie pour y retrouver un homme qu’elle n’avait encore jamais rencontré. Elle parle également de la beauté de la nature en chantant sur un oiseau qu’elle a aperçu un jour, ou encore juste les petits plaisirs de la vie, comme son amour pour le gin tonic. Captivante, chaleureuse, communicative, à vrai dire elle pourrait nous chanter l’annuaire que l’on serait tout aussi admiratifs. Pas un bruit dans la salle quand elle chante, mais le public en redemande à la fin de chaque chanson, Mysie est magique et à suivre de très près. 

À revoir juste ici.

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