Red Rum Club - How To Steal The World

Red Rum Club – How To Steal The World

Les prolifiques Red Rum Club sortent un troisième album ‘How To Steal The World’, tout juste un
an après leur très réussi The Hollow Of Humdrum. Parviendront-ils à nous tenir tout autant
enchantés ?

L’album s’ouvre paisiblement sur les violons et les mouettes de Liverpool. L’entêtant Drown nous
invite à nous laisser attirer par le courant sans résistance (we found a pool and we happily drown) et
donne le tempo : un peu plus disco, plus solaire que leur précédent opus qui nous avait accompagné
sur de longues routes brumeuses désertes pendant le couvre-feu de l’hiver 2020.

Quelque part entre Blossoms et Circa Waves, avec un twist ‘funk chic et savamment dosé’ parfait  :
c’est là que Red Rum Club excelle. Sa trompette signature offre à cet album une fois de plus une
teinte cuivrée étincelante
qui ne nous lasse décidément pas.

Par petites touches pour soutenir la mélodie (Vibrate, Come Back, Anna Marie !, Beautiful Mind ), en
contre-chants pour mieux dialoguer avec les paroles (Eighteen, Love Me Like You Wanna Be Loved),
(on regrette peut être l’absence de solo triomphant suffisamment long), c’est une fois de plus la
pierre angulaire et la pièce maîtresse de l’opus. Sa virtuosité ferait presque de l’ombre aux autres
instruments dont la qualité de jeu est pourtant tout aussi remarquable.

On pourra citer le synthé seventies saccadé et les percus subéquatoriales sublimes de Sweet
Degrees
. La guitare qui cherche délicieusement sa percée dans Vibrate (ça nous rend dingues !) (dans
le bon sens du terme). Les touches très western spaghetti des guitares de Summer Of Another Love.
Les modulations de tonalité dans Eighteen, où le mode majeur glisse sans effort vers le mode mineur.
C’est d’ailleurs grâce à ces petits détails d’arrangement, cette production léchée, et sa saveur douce-
amère bien utilisée chez Red Rum Club qu’on y trouve toujours un goût de reviens-y
. On s’empresse
de rembobiner la cassette / retourner la galette sur sa face A / cliquer sur la lecture répétitive sur
Spotify.

Parfois, on pourrait reprocher au groupe une certaine paresse mélodique, d’aller vers des lignes
vocales un peu ‘faciles’. En revanche, on apprécie les performances vocales de Fran Doran qui
paraissent davantage effortless. Signe certain d’une aise et une confiance qu’on appréciera à leur
retour sur scène. C’est comme ça que le groupe « will steal the world or everyone’s attention at
least » (How To Steal The World), sans aucun doute. Le titre de l’album est probablement emprunté au film américain d’aventure éponyme de 1968. Un classique parmi les classiques. Une ambition confirmée ? Si on a préféré leurs deux précédents albums, ‘How To Steal The World’ s’offre tout de même une place de choix dans nos étagères et nos playlists.

Tracklist

Drown
Love Me Like You Wanna Be Loved
Vibrate
Summer Of Another Lover
Nightcalling
Eighteen
How To Steal The World
Sweet Degrees
Come Back, Anna Marie!
Disappear
Monaco
Beautiful Mind

La note de la rédactrice : 7,5/10

Ses morceaux favoris : Vibrate, Eighteen, Sweet Degrees, Drown

Les autres notes :
Fabien : 7/10. Un potentiel original et perfectible.
Augustin : 5/10. Un album bien moins abouti que son prédécesseur.

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