12 Août Kasabian – The Alchemist’s Euphoria
Premier album pour cette nouvelle ère de la formation.
Juillet 2020. A la surprise générale, Kasabian annonce le départ de son leader emblématique, Tom Meighan. Une surprise de taille, qui sera suivie d’une seconde : cette fin de l’aventure fait suite à des violences conjugales, qui ont entraîné condamnation. Jamais deux sans trois, la surprise finale est de taille : le groupe décide en mai 2021 de reprendre le chemin des routes, sans Meighan. Un choix qui pourra surprendre, notamment dans le choix de rester associé au nom « Kasabian« : rien n’empêchait de repartir sur de nouvelles (bonnes) bases, avec un nouveau nom de projet. Mais passons…
… Car, ce qui nous intéresse malgré tout, c’est la musique. Les autres membres du groupe n’ont pas été mentionnés dans cette affaire, ce pourquoi nous avons convenu de vous parler de cet album. Une nouvelle page de l’histoire des originaires de la province de Leicester s’ouvre donc, avec un Sergio Pizzorno qui a logiquement pris le leadership (et, au passage, le contrôle artistique) de ce nouvel effort. En effet, on retrouve là bien des facettes de son projet parallèle, à savoir L.S.P., pour lequel le musicien avait accordé à Sound of Brit une interview que vous pouvez retrouver par ici.
Désormais quatuor, les britanniques vont démontrer par ces 12 titres qu’ils ont encore de belles idées derrière la tête. Plus qu’un bon album, celui-ci semble être comme une libération : le son proposé est à des années lumières du prédécesseur, For Crying Out Loud, qui avait récolté dans nos colonnes un maigre 5,5/10. Et si le départ de Meighan n’était pas comme une possibilité pour Kasabian de se relancer ? Question rhétorique bien évidemment, tant ces 38 minutes sont une réponse incontestable, le tournant nécessaire à la formation qui ne peut que garantir des jours meilleurs.
Alors oui, les fans de la première heure qui souhaitaient un retour aux sources seront déçus. De même pour les fans qui auront su trouvé leur bonheur dans les derniers albums, ayant été touchés par les évolutions des guitares. Car sur The Alchemist’s Euphoria, ces guitares si chères à ces tubes qui hantent nos playlists depuis 2004 sont certes moins présentes, mais afin de laisser place à bien d’autres possibilités qui permettent d’offrir un album cohérent, abouti, et qui saura trouver son public (et ce, que ce soit chez les anciens comme de possibles nouveaux).
Au sein de cette tracklist, un titre prend forcément une importance majeure du fait de tout le contexte autour de cette sortie. Il s’agit bien évidemment de THE WALL. Si vous n’avez pas suivi l’Euro de football féminin (mais que vous serez face à votre télé pour la Coupe du Monde au Qatar, mais bon c’est une autre histoire…), ce titre ne vous dit peut-être rien. Et pourtant : celui-ci a été choisi pour être joué avant la finale qui a opposé l’Angleterre à l’Allemagne. Comme un clin d’œil bien senti suite à tout ce chamboulement médiatique, qui devrait mettre de côté cet aspect qui nous éloigne de la musique.
Mais oui bon sang, revenons à la musique ! De cet album, on retiendra l’entrée en matière habile de ALCHEMIST (d’ailleurs, pourrait-on arrêter avec ces titres EN MAJUSCULES ?) et sa transition parfaite avec SCRIPTVRE et sa batterie d’entrée dans l’arène. Notons également la belle performance vocale sur STRICTLY OLD SKOOL, le clin d’oeil au passé de ALYGATYR, les énigmatiques æ space et æ sea, et les confirmations électro de STARGAZR. Mais s’il y a bien UN titre à retenir de cet album, c’est le single CHEMICALS qui survole les autres. Incontestablement, Kasabian ouvre ce nouveau chapitre avec brio.
TRACKLIST :
ALCHEMIST
SCRIPTVRE
ROCKET FUEL
STRICTLY OLD SKOOL
ALYGATYR
æ space
THE WALL
T.U.E (the ultraview effect)
STARGAZR
CHEMICALS
æ sea
LETTING GO
La note du rédacteur : 8/10
Ses morceaux favoris : SCRIPTVRE, STRICTLY OLD SKOOL, CHEMICALS
Les autres notes :
Brian : 7/10. Un nouveau départ attendu pour le groupe.
Augustin : 6,5/10. De bonnes et de moins bonnes idées dans un album éclectique.
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