12 Nov Talk Show prend possession de l’Olympic Café pour une soirée marquante

Il y a des soirs où on aimerait être dans plusieurs salles en même temps. C’était le cas le 09 novembre, où Talk Show et Wet Leg jouaient en même temps. Deux équipes se forment alors chez Sound Of Brit. D’un côté celleux qui vont voir les jambes mouillées, et de l’autre, celleux qui vont dans le sous-sol de l’Olympic Café pour voir l’émission de conversation. On fait partie de la deuxième, et on ne regrette pas.

Pour la troisième fois, Talk Show était de passage à Paris. Après avoir investi le Supersonic l’année dernière, l’International en mai, le quartet se présentait cette fois à l’Olympic Café. A vingt-deux heures, les membres du groupe s’installent, les lumières s’éteignent en salle, et Harrison Swann, le frontman, rentre dans son personnage qu’il ne quittera pas avant la fin du set. C’est une chose qu’on apprécie avec ce groupe.

Peu importe le lieu où il joue, la taille, ou le remplissage de la salle, il se donne toujours à fond. Swann semble possédé par les textes qu’il chante, et on est persuadé par moment qu’il aperçoit des esprits dans les projecteurs. Chloë MacGregor quant à elle garde le sourire à la batterie, on se demande bien comment, vu l’énergie qu’elle déploie. On a du mal à regarder les autres membres tellement elle impressionne par sa force, sa rapidité et sa précision. De son côté, Tom Holmes semble dans son monde, et on adore le regarder jouer avec aisance et retenue, en opposition avec ses co-membres. De l’autre côté, à la basse George Sullivan a le sourire aux lèvres, il est là pour profiter, danser quand il peut, et on sent qu’il est passionné.

Cette passion, tout le monde la partage, notamment pour leurs nouveaux morceaux. Le groupe ne jouera que deux anciens titres, Ankle Deep (In A Warm Glass Of Water) et Atomica. Sinon, il se concentre sur les titres de son dernier EP et des inédits « from our album I’m not supposed to talk about ».  Encore plus que les précédents, ses titres résonnent magnifiquement en live, et le public est tout de suite réceptif.

Le groupe commence son set par son titre en collaboration avec Eli Brown, Trouble avant d’enchainer avec Underworld. Ces deux chansons prennent tout leur sens avec les arrangements live. La puissance qu’elles dégagent est incroyable et personne dans le public n’est indifférent. Et l’énergie de Swann est tellement communicative et captivante, que même lorsqu’il présente une nouvelle chanson, tout le monde est à fond.

Le groupe semble vraiment voir ce concert comme un moment de partage où chacun-e se nourrit de l’énergie de l’autre. Les muscien-ne-s, celleux qui font des pogos, celleux qui prennent des photos et des vidéos, celleux qui secouent juste la tête, ou encore celleux qui décident de danser font toustes partie du même ecosystème. Toutes les énergies se valent et permettent d’alimenter celle de l’autre.

Le concert se termine par un pogo bienveillant pendant Talk Show joue son dernier single Leather. On sent que tout le monde lâche ses derniers chevaux, c’est la fin, il faut tout donner. On aimerait pourtant que ça dure encore une heure de plus, tellement l’ambiance est agréable et le groupe exceptionnellement bon. Il communique facilement avec son public, et on sent qu’il est fier de ce qu’il présente.

On découvre de nouvelles chansons qu’on a hâte de pouvoir écouter en boucle. Harrison Swann invite même à en filmer une, Gold, pour qu’iels deviennent viraux et qu’il puisse acheter une maison à sa mère. On lui souhaite sincèrement, puisqu’avec tout ce que chacun-e donne, le groupe mérite de gagner en célébrité et on espère pouvoir rapidement les voir dans des plus grandes salles. Puisque, même si Wet Leg est un très bon groupe, on n’est pas d’accord avec ce que dit Swann, on est pas en train de « missing out » en les voyant à la place, bien au contraire.

Toutes les photos de la soirée sont ici

Setlist

Trouble
Underworld
Got Sold
Cold House
East To West
Ankle Deep (In A Warm Glass Of Water)
Atomica
Dirt In The Keyboard
Oil
Closer
Small Blue World
Gold
Leather