Drill & ambivalence au Zénith de Central Cee

Le rappeur de 24 ans était de passage à Paris pour son premier Zénith le 7 novembre, deux jours après une escale à Lyon. Nous étions là pour une des dates européennes du Still Loading World Tour.

Comme nous vous l’avions annoncé, Central Cee a réussi sans effort à remplir le Trianon de la capitale, il a donc été relogé au fameux Zénith La Villette. Notre petit doigt nous dis que la prochaine fois, ce sera l’Accor Arena.

C’est face à un jeune public impatient que le drilleur britannique notoire débarque sur scène, après une introduction projeté filmant son quartier d’origine : Shepherd’s Bush à Londres, et son entourage. Le tout pour un beau résultat en noir et blanc. Le rappeur arrive ensuite énergiquement sous la clameur de la foule. Le premier titre choisi est un des premiers titres qui l’a fait connaître: Loading.

Central Cee enchaîne les tubes et nous dit que Paris est comme une seconde maison pour lui. Il ne cesse de sourire et de courir de gauche à droite, communiquant son enthousiasme au public.

À mi-concert, le rappeur français Freeze Corleone arrive sur scène pour accompagner Central Cee sur leur featuring Polémique sorti en 2021. Le public connaît davantage la partie francophone qu’anglophone, ce que l’on comprend. Freeze Corleone ne s’en va pas à la fin de la prestation et reste pour interpreter avec d’autres rappeurs le titre Eurovision, qui fait partie du dernier album de Central Cee, qu’il a interprété avec d’autres rappeurs européens. Avec l’Arc de Triomphe en fond, le groupe livre leur performance.

Pas d’instrument sur scène (comparé au concert de Loyle Carner), une scénographie assez épurée composée d’un écran, et la présence permanente du DJ, derrière le rappeur, qui s’efforce de chauffer la salle à coups de « faites du bruit pour Central Cee », « One, two, three, four ! », ou en répétant les fins de phrases du londonien dont le talent ambiant n’avait guère besoin de ce type d’interventions… Le Zénith est plein, il faut laisser notre Caesar-Su voler de ses propres ailes ! Il nous dit qu’il a besoin de reprendre sa respiration mais il n’a pourtant l’air jamais essouflé.

Côté setlist, la discographie de Central Cee est bien défendu avec les titres cultes tels que Day in the Life, Cold Shoulder, Obsessed With You… Le concert prend fin au bout d’une heure (avec la chanson Doja que le public chante à tue-tête) et nous laisse quelque peu sur notre faim. Bien que le talent et l’énergie détonante de Central Cee restent inébranlés, la durée du concert accentue un sentiment en demi-teinte. On aimerait alors le revoir pour oublier cette impression.

Le mot de la fin revient à ce spectateur qui, en sortant de la salle s’est exclamé: « elles sont grosses ses chaînes, ça paye bien les royalties ! »

Vous pouvez visionner des images du concert ici.

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