03 Fév The Kooks au Transbo : on prend les mêmes et on recommence

Retour sur cette soirée à guichets fermés du mardi 31 janvier.

21 février 2015. The Kooks quitte la scène du Transbordeur avec le closing habituel Naive, dans le cadre de la tournée Listen. Le concert est monstrueux sur scène comme dans la fosse, She Moves In Her Own Way retentit pour la première fois depuis 2009, et à la sortie, une promesse : les revoir le jour où ils reviendront au Transbordeur. Il nous aura fallu attendre 8 années, 8 longues années, pour que cela arrive enfin. Nous sommes en 2023, et la tournée anniversaire pour Inside In Inside Out fait escale à Lyon.

Pour ce qui est de l’ouverture, ce sont les liverpuldiens de Stone qui sont conviés à la fête. Prometteurs en studio, confirmés sur scène. Le quatuor n’excelle certes pas dans la nouveauté mais se montre convaincant dans son rock énergique et bordélique. On notera les titres Money (Hope Ain’t Gone), Let’s Dance To The Real Thing et Leave It Out qui nous aurons offert un amuse-bouche de qualité. Reste à voir si l’avenir sera aussi ensoleillé que celui de Bleachers qui avait eu ce rôle d’opening act en 2015.

Après un changement de plateau plutôt rapide afin de conserver l’énergie transmise, Luke Pritchard débarque à 21h, seul avec sa guitare et sa superbe voix. Bien évidemment, celui-ci ouvre les hostilités avec Seaside, opening track de Inside In Inside Out. Le karaoké peut commencer, et sera prolongé avec l’arrivée sur scène de Hugh Harris et Alexis Nunez. On notera également la présence de Jonathan Harvey, parfaitement imbriqué dans la formation de Brighton qui saura tout du long maîtriser son sujet.

Le groupe étant désormais au complet, tout est réuni pour souffler les bougies : les successeurs sont logiquement See The World, Sofa Song, Eddie’s Gun, Ooh La, You Don’t Love Me et She Moves In Her Own Way. Les anglais semblent bien heureux d’être là, et parviennent à créer une belle relation avec le public. Celui-ci se montrera d’ailleurs bien réceptif aux titres extérieurs au « debut album », à commencer par ceux du dernier bébé 10 Tracks To Echo In The Dark , ou encore aux superbes Bad Habit et No Pressure.

Mais il n’en est pas fini de ce premier effort aux 2 millions de copies vendues, qui reviendra avec Jackie Big Tits, Matchbox ou encore Naive en closing. Ses deux successeurs ne seront pas en reste : Do You Wanna et Always Where I Need To Be pour Konk, et Junk of The… AH ! Le sujet sensible. Car oui, en 2015, aucun titre du troisième album n’avait été joué, même pas le titre éponyme Junk Of The Heart… Mais qu’à cela ne tienne ! En 2023 celui-ci était bien là, et pas seul puisque Taking Pictures of You également.

A ce stade de la lecture (interminable, je vous l’accorde), les fans très attentifs ont probablement hurlé devant leur écran. Oui oui, Taking Pictures of You a été jouée, une première depuis 2016 ! Notre rencontre avec le groupe l’après-midi même durant laquelle nous avons venté l’album de 2011 aurait-elle fait son effet ? On retiendra plutôt qu’il s’agit là d’une fan request durant le concert qui fut acceptée par le groupe : pas étonnant venant d’eux qui sont venus danser dans la salle avec les fans directement après le show !

Car oui, The Kooks ça n’est pas qu’une qualité musicale indéniable, que ce soit en studio comme sur scène. C’est encore et toujours une belle proximité avec les fans. Ce faisant, Le Transbordeur que l’on connait si bien et où on aime tant venir était idéal pour cette date : accueil, son, lumières, extérieur… Tout était réuni. A cette soirée, un bémol tout de même : l’ambiance était bien plus calme (trop peut-être ?) qu’en 2015, il faut dire qu’on n’est plus bien habitué à un vrai concert rock de nos jours…

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