You Me At Six – Truth Decay

Un huitième effort haut en couleur pour le groupe de pop-punk britannique You Me At Six. Sortie aujourd’hui.

On n’arrête plus le quintette du Surrey qui, en 2021, avait alors sorti le correct SUCKAPUNCH. Enregistré dans les Black Rock Studios de Santorin, Truth Decay promet le déclin de la vérité avec un titre pessimiste qui s’efforcera de dépeindre les sentiments de confusion, trauma, déception mais encore la santé mentale. On vous rassure tout de suite, malgré ces thèmes qui imprègnent l’album, il y a plus de vivacité que chez Bon Iver.

On commence fort avec la batterie de Dan Flint sur Deep Cuts et son refrain qui nous rappelle les trajets jusqu’au collège avec l’album Hold Me Down dans les oreilles. Ce morceau d’ouverture reste dans la tête et fait naître une petite nécessité de voir le groupe en live.

You Me At Six - DEEP CUTS (Official Video)

Un Josh Franceschi en forme sur la voix de Mixed Emotions. On reprend notre souffle avec God Bless The 90s Kids qui se montre plus bref et moins convainquant. La barre était peut-être trop haute dès le début.

Le premier featuring ne figure pas n’importe qui : Rou Reynolds (Enter Shikari) sur No Future? Yeah Right. Reynolds avait annoncé sur Instagram que c’était une chanson faite pour se tuer la voix.

On se met un petit coup de collier après quelques longueurs avec Breakdown dont l’instrumental se diversifie et les paroles font leur effet. Beaucoup d’aspirations presque agonisantes de la part de Josh qui illustrent bien le thème du morceau.

Si la nostalgie ou les flash-backs peuvent accompagner l’écoute du disque, ce sont des impressions à mettre en parallèle avec ce qu’a expliqué Chris Miller, un des guitaristes, lors d’une interview pour Sound of Brit : « On est entré en studio avec l’envie de tester de nouvelles choses, comme d’habitude. Après, avec l’atmosphère actuelle de résurgence de la musique pop punk, emo et rock, on baignait dans cet univers musical et les idées se sont développées naturellement. Pendant la pandémie, on a aussi eu le temps de se replonger dans les souvenirs des premiers albums, et de se nourrir de cette nostalgie sonore.« 

Coup de coeur sur :mydopamine: dont la molécule éponyme n’est pas de trop. La fin de l’album se montre davantage optimiste, une sorte de happy ending.

And don’t, don’t drive me away
I wanna take it all the way, ooh
My dopamine

You Me At Six - :mydopamine:

On note une pochette d’album en demi-teinte qui d’un côté serait digne d’une affiche de blockbuster, et qui de l’autre contraste avec beaucoup de pochettes minimalistes en annonçant la couleur red qui va être un fil conducteur énergique de l’opus. Le quintette baigne dans l’eau froide sans se noyer.

Avec Truth Decay, c’est la consécration de 15 ans de carrière sans tomber dans l’album de trop. Loin de se caricaturer, loin des jeans à trous pour paraître crédibles, c’est un retour en force.

TRACKLIST :

Deep Cuts
Mixed Emotions (I Didn’t Know How to Tell You What I Was Going Through)
God Bless The 90s Kids
After Love In The After Hours
No Future? Yeah Right
(feat. Rou Reynolds)
heartLESS
Who Needs Revenge When I’ve Got Ellen Rae
Breakdown
Traumatic Iconic
:mydopamine:
A Smile To Make You Weak(er) At The Knees
Ultraviolence
A Love Letter to Those Who Feel Lost
(feat. Cody Frost)

La note de la rédactrice : 8/10

Ses morceaux favoris : Deep Cuts, Mixed Emotions, :mydopamine:

Les autres notes :
Fabien : 8/10. Telle une madeleine de Proust dont on ne lassera donc jamais.
Claire : 8/10. Le retour à l’ambiance des premiers albums leur réussit si bien. On aime la collaboration avec Enter Shikari, également.
Audrey : 8/10. Un album agréable à écouter qui ne souffre d’aucun temps mort.
Augustin : 3.5/10. Un retour au source qui sonne comme un déja-vu…

© Underdog Records / AWAL Recordings

You Me At Six se produira dans la salle parisienne du Trabendo le 21 février prochain en compagnie de The Hunna.

Interview pour Sound of Brit à lire également ici en version originale.

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