22 Fév shame – Food for Worms
Troisième album pour la formation du sud de Londres.
shame, c’est un peu le petit poussin qu’on a couvé dès ses débuts (notre interview de… 2017 !) et qui est à sa place, ô combien méritée, dans la cour des grands. Aujourd’hui, nous avons dans les oreilles « La Lamborghini des albums de Shame » d‘après ces derniers. Energie et amitié en sont les thèmes principaux, sous la direction du producteur Flood (Nick Cave, U2, PJ Harvey, Foals…) chez Dead Oceans.
Les deux premiers singles, Fingers of Steel et Six-Pack, ouvrent la danse. La plume de Charlie Steen fait vite mouche : « Well, this time you feel that you’ve been found. But when you look there’s no-one around » ou encore « Chattels of deception are only good when they’re in use. The outside world is large and it’s filled with empty beds« . Les débuts sont prometteurs, l’attente est très grande pour la suite de l’écoute.
Il faut dire que Fingers of Steel et ses claviers introductifs sont prenant. Une très bonne ouverture, suivie d’une guitare façon RHCP sur Six-Pack peu commune chez les britanniques. Yankees va alors assombrir l’écoute, et Alibis ne parviendra pas à nous remettre dedans. A contrario de Adderall, véritable miel dans nos oreilles, tout comme Orchid et sa guitare acoustique si peu habituelle pour la formation.
Le trio suivant l’opening track va alors se prolonger avec The Fall of Paul : du pure shame mais saupoudré de détours dans tous les sens qui ne parviennent pas à nous saisir. C’est pourquoi un bien bon accueil est fait à Burning by Design, bien plus calme, plus soignée. Après la montée en puissance prévisible de Different Person, All the People vient refermer cette écoute de Food for Worms d’une manière idéale.
Dans cette oeuvre, on semble distinguer deux facettes. D’un côté des titres réussis, aboutis, et qui resteront en nous bien longtemps. De l’autre, des titres qui s’éparpillent, nous rappelant bien trop de groupes actuels, et qui sont vite oubliables. Toutefois, on notera que sur chaque titre, il y a une véritable prise de maturité de la part de la formation, tant par les choix que par les prises de risques. Avec cet album, shame démontre son potentiel indéniable, sans pour autant l’investir pleinement. Et pour entendre ces titres en live, joués par les mains confirmés de Eddie Green, Charlie Forbes, Josh Finerty et Sean Coyle-Smith, 6 dates sont pour l’instant prévues.
TRACKLIST :
Fingers of Steel
Six-Pack
Yankees
Alibis
Adderall
Orchid
The Fall of Paul
Burning by Design
Different Person
All the People
La note du rédacteur : 7/10
Ses morceaux favoris : Fingers of Steel, Adderall, Orchid
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