24 Fév Gorillaz – Cracker Island
Huitième album pour le groupe virtuel.
Après bien des singles dévoilés, le Jour J est arrivé. On ne présente plus Gorillaz, projet emmené par Damon Albarn et son acolyte Jamie Hewlett. Un album qui a majoritairement été travaillé en 2021, au Studio 13 londonien, et qui devait initialement devenir la partie 2 de Song Machine. On nous explique également ceci : « l’album correspond à une période où le groupe virtuel le plus célèbre du monde s’est relocalisé à Silverlake en Californie. Inspiré par la secte basée dans une maison voisine du QG de Gorillaz, Murdoc a décidé de lancer son propre culte, dont il sera évidemment le grand leader. Pour rester dans le thème, les invités présents sur ce nouvel album ont tous plus ou moins un lien avec Los Angeles. »
Les hostilités s’ouvrent avec le titre éponyme Cracker Island, habillé de la basse funky de Thundercat. Une ouverture parfaite avec ce tube qui fait bien mouche en live comme on a pu le constater au Festival de Nîmes notamment. Oil prend alors la relève avec à ses côtés Stevie Nicks. Un titre plutôt classique mais qui parvient à nous convaincre avec sa batterie omniprésente. Au tour alors de The Tired Influencer, ballade pop vite oubliable. L’énergie est vite retrouvée sur Silent Running, véritable pépite où synthés et guitares s’unissent parfaitement, en compagnie de Adeleye Omotayo. Comme quoi, Gorillaz démontre à ses détracteurs qu’il sort encore de superbes titres en 2023, avec une superbe voix de Damon Albarn.
La tornade New Gold va alors continuer à nous satisfaire. Quel autre projet que Gorillaz pour proposer une collaboration entre Tame Impala et Bootie Brown ? L’alchimie est présente, le pari est réussi. La barre est alors si haute que l’on semble retrouver en Baby Queen bien des facettes de The TIred Influencer, et à nouveau nos cœurs ne sont pas forcément conquis… A contrario de Tarantula, très intéressante musicalement notamment car démontrant une énième prise de risques pour Albarn. C’est alors que le phénomène Bad Bunny pointe le bout de son nez sur l’attendu Tormenta. Les amateurs du portoricain seront peut-être comblés ; ce n’est malheureusement pas notre cas malgré une instru intéressante…
Les guitares introductives de Skinny Ape viennent alors nous récupérer, pour proposer peut-être le titre le plus étonnant de Gorillaz depuis des années. Complexe, diversifié, gorgé d’influences, soumis à des variations du tempo ; il faudra bien des écoutes pour cerner toutes ses facettes. L’album se clôture avec Possession Island en compagnie de Beck, retrouvé après The Valley of The Pagans (2020 – Song Machine: Season One). On y entend ses paroles sublimes : « Should I ask you? For forgiveness? And open my heart? If I say these words will you listen, Or leave me here in the dark » (Devrais-je te demander ? Ton pardon ? Et ouvrir mon coeur ? Si je dis ces mots, écouteras-tu, Ou me laisseras-tu ici dans l’obscurité).
Avec cet album, Gorillaz fait du Gorillaz : un potentiel intacte qui propose encore de superbes titres. Certes, ils ne sont pas tous inoubliables : mais nombreux sont ceux qui squatteront nos playlists pendant des semaines, des mois, des années. On sent Damon Albarn plus épanoui que jamais, invitant qui bon lui semble, et parvenant à créer encore et encore pour notre plus grand plaisir. Aucune date en France n’est pour l’instant prévue, il faudra être donc patient pour entendre tous ces titres en live !
TRACKLIST :
Cracker Island (feat. Thundercat)
Oil (feat. Stevie Nicks)
The Tired Influencer
Silent Running (feat. Adeleye Omotayo)
New Gold (feat. Tame Impala & Bootie Brown)
Baby Queen
Tarantula
Tormenta (feat. Bad Bunny)
Skinny Ape
Possession Island (feat. Beck)
La note du rédacteur : 8/10
Ses morceaux favoris : Silent Running, New Gold, Skinny Ape
Les autres notes :
Audrey : 7/10. Aucune mauvaise chanson mais très peu d’inédits et de titres marquants finalement.
Louison : 7/10. Un disque qualitatif, un feat appréciable avec Tame Impala, mais un engouement moyen à l’écoute.
Arsène : 7/10. Un bon album, mais on dit au revoir au groupe innovant qu’était Gorillaz ?
Augustin : 7/10. Gorillaz continue sur sa lancée avec un bon album qui ne fait pas dans l’immédiateté malgré de nombreux feat. Plusieurs écoutes sont nécessaires pour plonger dans la profondeur des morceaux.
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