01 Juin Depeche Mode loin d’être passé de mode au Groupama Stadium

Le concert de l’année pour certains, de la décennie pour d’autres.

A 19h45, et non 20h comme annoncé, Young Fathers investit la scène du Groupama Stadium. L’énergie est encore une fois présente pour les écossais, mais l’accueil est globalement mitigé. Une musique trop expérimentale pour le public présent ce soir malheureusement. Les voix sont pourtant impressionnantes, le batteur en pleine forme, et les machines façon LCD Soundsystem sonnent comme à l’habitude. Le choix n’était peut-être pas le bon, même si à la fin du set on glisse un oeil vers les téléphones autour de nous pour voir que le groupe a gagné quelques followers. Toujours ça de pris.

Après ces 25 minutes composées de superbes titres comme Get Up ou Wow, voici que les enceintes crashent de la grosse techno allemande. Un choix également surprenant, qui fut stoppé un instant pour une campagne du Teenage Cancer Trust. A 20h47 pour être précis, le voile géant dressé est levé, pour laisser apparaître un M géant (pour rappel, leur dernier album s’intitule Memento Mori, et vous pouvez retrouver notre review juste ici, même si vous l’avez déjà lu n’est-ce pas).

Notre cher Martin L Gore arrive le premier, accompagné des deux musiciens de scène de cette tournée. L’un se positionne derrière des claviers, l’autre derrière une batterie avec… Une double pédale ?! Dave Gahan arrive ensuite, et le quatuor débute le set avec My Cosmos Is Mine et Wagging Tongue, extraits du dernier album. Martin prend alors sa Gretsh, Dave fait tomber la veste et nous souhaite une « Good Evening Lyon » puis le zoom se fait sur les shoes (vous aurez donc deviné le titre).

Pour It’s No Good, de belles images sont projetées sur les écrans, alors que Gahan continue ses tours habituels sur lui-même. Sister of Night va alors inquiéter, non pas musicalement mais météorologiquement du fait de premières gouttes. On a même pu voir un faucon venir s’abriter dans l’enceinte du stade ! Sur In Your Room, on notera le très bon jeu de guitare de Gore, et des lumières et écrans d’un niveau exceptionnel qui font toute la différence.

Sur Everything Counts, Dave demande le rythme au public et vient enfin sur le ponton. Martin pendant ce temps nous régale sur l’intro et le refrain, alors que la pluie redouble. Precious confirme toutes les qualités de notre guitariste chouchou avec une introduction monstrueuse, et un refrain hors du commun. Speak To Me sera alors l’occasion de découvrir tout le potentiel des deux musiciens de scène du soir qui ne sont pas nés de la dernière pluie (oh oui, elle était si facile celle-ci).

Pour A Question of Lust, Dave part faire un tour pendant que Martin régale en solo. Les flashs sont de sortie, et il se permet même une balade sur le ponton. Toujours en solo pour Soul With Me, le choix sera fait d’une version acoustique avec le piano uniquement. Gahan revient avec un dos de costume jaune cette fois, applaudissant « The Angel Martin » ovationné par tout un stade. Ghosts Again, grand single du retour de DM, retentit alors et sera un des grands temps forts du soir.

La nuit est définitivement tombée pour I Feel You, sommet rock du soir avec double pédale (oui) et des lumières impressionnantes. Quant à A Pain That I’m Used To, c’est la pluie qui est désormais éloignée, peut-être pas une bien belle basse qui est enfin sur cette scène après 14 chansons. Une ambiance violette surgit pour World In My Eyes, dédicacée bien évidemment à Andrew Fletcher à qui nous avons pensé du début à la fin de cette belle soirée, et qui est bien sûr cité par Gahan à la fin du morceau.

Wrong et son introduction irréelle prennent la relève, avec une batterie puissante et une Fender utilisée cette fois-ci. Un « merci » en français est adressé, pour laisser placer à l’ambiance rouge de Stripped. L’angoissante John The Revelator offrira alors une synchronisation caisse claire / lumières jaunes à en donner des frissons. Les discussions avec le public se poursuivent, pour finir avec l’unique Enjoy The Silence : un voyage dans le temps, un duo complice, des solos géniaux.

Bien évidemment la fête n’est pas terminée, puisque Martin et Dave viennent sur le ponton pour Waiting For The Night en acoustique avec flashs et câlin sur le final. Le trio de la mort arrive alors, avec Just Can’t Get Enough, Never Let Me Down Again (d’ailleurs, savez-vous que ses écoutes ont grimpé grâce à… HBO ?) et Personal Jesus. Une fin magistrale : on ne pouvait définitivement pas rêver mieux. Les fans ressortent avec le sourire aux lèvres après plus de deux heures d’histoire en pleine face.

Pour résumer, on retiendra une première partie courte et unique, un public sympathique avec tous les âges représentés (trop sympathique peut-être, l’ambiance était bien calme sauf quelques exceptions notamment aux barrières) ou encore une pluie qui aurait pu gâcher la fête. On notera également que quelques parties des morceaux étaient déjà enregistrées, mais que la prestation restait honnête et énergique, avec des lumières jamais vues. Et que dire de ces musiciens/chanteurs de qualité !

Retrouvez prochainement l’ensemble de nos photos (seulement 6 photographes accrédités sur cette date !) sur notre site internet.

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