02 Juin Noel Gallagher’s High Flying Birds – Council Skies
Plus de six ans après Who Built The Moon?, Noel Gallagher revient avec un quatrième album solo: Council Skies.
Le dernier album de Noel Gallagher’s High Flying Birds a beaucoup divisé les fans. Certains le trouvaient trop électro, trop psyché et surtout trop éloigné de ce qu’il faisait avec Oasis. Alors, une question se pose avant l’écoute de Council Skies. Le mancunien va-t-il continuer dans la direction expérimentale de Who Built The Moon? ? Ou va-t-il, au contraire, revenir aux sources avec des hymnes rock dignes des plus grandes heures de la britpop ?
Un album varié
Council Skies est probablement l’album le plus personnel et le plus éclectique de Noel Gallagher’s High Flying Birds. Aucune chanson ne ressemble à la précédente. Et pourtant, tout est cohérent et va très bien ensemble. C’est du Noel Gallagher classique à savoir des ballades acoustiques avec un côté épique et entêtant. Mais on retrouve aussi des influences soul sur I’m Not Giving Up Tonight, post-punk sur Love Is A Rich Man, new wave sur Pretty Boy… Tant au niveau de la variété qu’au niveau de la complexité des mélodies, on est peut-être sur l’album le plus riche musicalement parlant de Noel Gallagher’s High Flying Birds.
Le travail des musiciens et choristes est également à souligner tant les arrangements sont sublimes. L’orchestre, présent sur tout l’album, apporte vraiment une dimension particulière à Council Skies. Et puis, vocalement, Noel Gallagher n’est pas en reste. Si sa voix souffre beaucoup de la comparaison avec celle de son frère, des chansons pleines de falsetto et de longues notes comme Dead To The World nous font dire qu’il est un bien meilleur chanteur que ce que l’on pense.
Au niveau des paroles aussi, on est face à du très haut niveau. Sur I’m Not Giving Up Tonight comme Easy Now, on retrouve des paroles positives et rassurantes façon Oasis « I’ll be there I’ll wait for you I swear« . Mais c’est sur des chansons pleines d’émotion comme Dead To The World ou Think Of A Number que le mancunien nous montre son talent. Avec des phrases comme « If love ain’t enought Leave me dead to the world » ou « The truth won’t hurt nobody Why do we still pretend? Don’t ever tell me that you love me ‘Cause this might be the end« , Noel nous montre une vulnérabilité poignante que l’on n’imagine pas forcément derrière son personnage de rockstar arrogante.
Le principal défaut de Council Skies réside dans la paresse de son auteur-compositeur. Et cela se resssent particulièrement sur deux chansons. La première s’appelle Council Skies. C’est LA chanson qui donne son titre à l’album donc forcément, on en attendait beaucoup. Mais c’est du copié collé de ses autres chansons. Les notes sont exactement les mêmes que celles de Pretty Boy et Dead To The World. Certaines paroles sont exactement les mêmes que celles de Ballad Of The Mighty I, parue deux albums plus tôt. C’est exactement la chanson que ChatGPT nous aurait écrit si on lui avait demandé d’écrire une chanson de Noel Gallagher.
Et puis, dans le même genre, il y a Trying To Find A World That’s Been And Gone. Une excellente chanson pleine de beauté et d’émotion. Mais elle est en ligne sur Youtube depuis janvier 2022. On s’attendait à ce qu’il la modifie un petit peu depuis ce temps mais ce n’est pas le cas. Et c’est vraiment dommage car le travail fait sur Don’t Stop et We’re Gonna Get There In The End, que l’on connaissait déjà également, est remarquable.
Le meilleur album de Noel Gallagher’s High Flying Birds ?
Il faudra encore quelques écoutes supplémentaires pour décider si Council Skies est, ou non, le meilleur album de Noel Gallagher’s High Flying Birds. Mais on termine l’écoute avec l’impression que le groupe a enfin trouvé sa direction. Les deux premiers albums étaient trop proches d’Oasis, le troisième trop expérimental. Council Skies est le parfait juste milieu entre les deux. Finalement, c’est peut-être ça que nous indiquait la pochette de l’album. Elle représente un endroit emblématique de la carrière d’Oasis (celui où était le stade Maine Road de Manchester dans lequel les Gallagher ont joué à guichet fermé) sur lequel est désormais posé l’équipement du line up actuel des High Flying Birds.
Tracklist :
I’m Not Giving Up Tonight
Pretty Boy
Dead To The World
Open The Door, See What You Find
Trying To Find A World That’s Been And Gone
Easy Now
Council Skies
There She Blows!
Love Is A Rich Man
Think Of A Number
We’re Gonna Get There In The End
La note de la rédactrice : 8,5/10
Ses morceaux favoris : Easy Now, Dead To The World, Think Of A Number
Les autres notes :
Fabien : 8,5/10. C’est qu’on commençait à s’inquiéter.
Louison : 9/10. Le retour du Chief après son album de cosmic pop.
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