Hellfest 2023 – Live Report

Récit de la XVIe édition du plus grand festival de musiques extrêmes en France.

Le Hellfest, c’est l’évènement incontournable des amoureux du Rock, du Metal et de ses dérivés. Clisson, petite commune de Loire-Atlantique de 7 000 habitants, accueille chaque année une armée de festivaliers venus des quatre coins de la France et même d’Europe pour l’occasion. Nous en faisions partie avec Sound of Brit et nous avons passé le week-end musical le plus riche et le plus intense de l’année.

Après une édition 2022 sur mesure de 7 jours de concerts répartis sur 2 week-ends, le Hellfest 2023 repart sur un format un peu plus standard. Enfin, standard dans la démesure et l’excès. 4 jours, 180 groupes, 6 scènes différentes, 240.000 personnes et près de 500.000 litres de bières (on vous laisse faire le calcul). Parmi ces 180 groupes, nous avons comptabilisé 19 groupes britanniques. Et autant dire que nos british ont dignement représenté la scène Rock et Metal.

Comme à l’accoutumée, la programmation était de très haut niveau. Des groupes de Black Metal, Death Metal, Hardcore, Doom, Sludge, Metalcore, Hard Rock, Punk, Power Metal et j’en passe, chaque style offrait son lot de pépites. L’objectif était d’en voir le maximum. Pari réussi !

Jeudi 15 juin. Le début des hostilités en (très) grande pompe.

Generation Sex – Le supergroupe punk des seventies.

Le premier groupe britannique que nous verrons ce week-end. Si le nom de ce groupe ne vous dit rien c’est normal. En revanche, vous avez probablement déjà entendu parler de Generation X et des Sex Pistols. Generation Sex n’est que le crossover entre ces deux monuments du punk britannique des années 70. Parmi eux Billy Idol, Steve Jones, Tony James et Paul Cook. Rien que ça.

Le groupe passe à 18h45 sur la Mainstage 1, là où le public répond déjà bien présent. Enchainement de tubes des deux formations respectives, la mayonnaise prend bien. La bien connue Dancing With Myself est évidemment jouée et a bien ravi le public malgré un son un peu faiblard. En bref, un plaisir de voir des légendes du punk britannique jouer tube sur tube sur la Mainstage du Hellfest.

Si vous les avez raté, le groupe est de passage à Paris La Défenses Arena en première partie des Guns N’Roses le 13 juillet prochain.

ArchitectsSam Carter au firmament.

Il n’est que jeudi soir, et ce sera pourtant la claque Metalcore de ce Hellfest 2023. Le groupe de Brighton jouit du meilleur horaire pour nous offrir une heure d’un set sobre et tout en puissance. 10 morceaux sur 13 étaient issus des deux derniers albums, représentants de la nouvelle ère musicale du groupe. Force est d’admettre que la surprise est de taille, ces morceaux sont incroyablement efficaces en concert bien que ne faisant pas l’unanimité auprès des fans de la première heure.

Le groupe s’est récemment séparé de son guitariste Josh Middleton, mais son remplaçant était largement au niveau. Un nouveau claviériste/choeur/guitariste est également présent sur scène et son apport fait également la différence. La preuve en est, ce concert offrait probablement le meilleur son du week-end. Le public bouge continument depuis les premières notes de Nihilist jusqu’aux dernières de Animals. Mention spéciale à when we were young où le public du Hellfest a offert à Architects le plus gros circle pit de l’histoire du groupe !

Un dernier mot sur le chanteur Sam Carter. Les années passent mais sa voix ne cesse de se bonifier. Le frontman accapare toute l’attention et gère son groupe avec classe et charisme. Une pancarte avec inscrit « Sam the G.O.A.T. » est arborée par un fan dans le public. On ne peut que valider cette affirmation après une telle performance.

Les quelques concerts remarquables (ou pas !) des groupes non britanniques du jeudi :

Hypno5e – Littéralement hypnotisant. Le groupe de Metal Cinématographique, remplaçant de dernière minute de The Soft Moon, a magnifiquement ouvert cette édition 2023. Ils excellent dans l’alternance de mélodies envoûtantes et de rythmiques toujours incompréhensible mais au combien efficace. Les maîtres d’un genre qu’ils sont d’ailleurs les seuls à proposer.

Kamizol-K – En un mot, efficacité. Du Hardcore avec quelques notes de Crossover Trash qui a un pouvoir fédérateur indéniable. Un groupe à suivre.

I Prevail – Léger mais catchy. Du Post Hardcore/Metalcore plutôt bien exécuté sans être mirobolant. Notons que le groupe a joué les intros de Chop Suey (System of a Down) et Raining Blood (Slayer), ce qui a bien motivé les foules. Et malheureusement, ils ne seront pas les seuls du week-end à utiliser des reprises pour mettre l’ambiance !

In Flames – Multistyles. La particularité du groupe est de jouer 9 albums différents, ce qui est original sur une setlist de 11 titres. La puissance dégagée par In Flames est impressionnante, en témoigne la violence des pogos dont on peine à sortir vivant une fois dedans !

Kiss – Le show à l’américaine. En 3 musiques, on a pris plus d’explosions, de pyrotechnies et d’étincelles que pendant un feu d’artifice du 14 juillet. Concert à peu près équivalent à ce qu’ils nous ont offert en 2019, mais il faut reconnaitre que ce sont des monstres scéniques.

Svinkels – Inattendu, et très bon. Le parfait petit break au milieu du concert de Kiss. Un mélange de Rap/Punk/Electro assez fun et qui rentre rapidement dans la tête. Big up au solo de DJ Pone.

Parkway Drive – Tout feu, tout flamme. Un concert captivant de A à Z, avec quelques bonnes surprises pour un groupe de Metalcore. Guitare acoustique sur Darker Still, trio de cordes sur Shadow Boxing et le classique embrasement total de la scène sur l’incontournable Crushed, le show est complet. Le groupe offre des bons concerts en salle, mais des masterclass en festival. Un régal pour les oreilles et pour les yeux.

Vendredi 16 juin. Un cocktail de découvertes et de surprises.

Le jour le plus léger sur le papier, qui a finalement été bien rempli. Le Rock est à l’honneur du côté de nos artistes britanniques.

Quireboys – Du Hard Rock et du Blues.

Un bon groupe de début de journée pour se nettoyer les oreilles avant d’attaquer les choses sérieuses. Le style du chanteur n’est pas sans rappeler celui de Lemmy Kilmister, feu chanteur de Motörhead qui a quand même sa statue sur le site du festival. Le groupe mélange plusieurs influences, c’est d’ailleurs sa force principale. Une musique un peu boogy, des guitares Hard Rock/Heavy Metal et un piano omniprésent. En bref, une bonne dose de Rock n’ Roll.

British Lion – Le Rock avec un grand R.

Un set Rock qui est très accessible, voire un peu trop dans la facilité. L’originalité ne crève pas les oreilles et c’est peut-être pour une bonne raison. En effet, le leader du groupe n’est autre que Steve Harris, le bassiste d’Iron Maiden. L’influence de son groupe « principal » est donc indéniable, sachant qu’il en est le compositeur prééminent. British Lion a également un petit côté Saxon, leurs homologues britanniques. Un final assez épique qui termine le set sur une bonne note. Un concert pas extraordinaire, mais néanmoins tout à fait honnête pour un premier Hellfest.

Def Leppard – Le Rock du 3e âge.

Def Leppard, c’est un monument du Rock britannique qui approche des 45 ans de carrière. Ce n’est donc pas pour rien qu’ils étaient en tête d’affiche de ce vendredi 16 juin aux côtés de Mötley Crüe. Le groupe a un joli fond de scène et une animation omniprésente sur les écrans géants. Une ballade lancinante jouée à la guitare électro-acoustique (This Guitar) et un solo de batterie vivement applaudi par le public. Cet événement est notable du fait que le batteur assure le show d’un seul bras. Des classiques en fin de set avec l’enchainement de Hysteria, Pour Some Sugar On Me, Rock of Ages et Photograph pour bien clôturer leur prestation.

Les quelques performances remarquables (ou pas !) des groupes non britanniques du vendredi :

Escape The Fate – De l’Emocore en plein soleil. Une prestation tout à fait honnête de la part des Américains, piliers du style mélangeant Emo et Metalcore. Un set très agréable en début de journée.

Motionless In White – Le look de Manson, le son d’Architects. Tout simplement le meilleur groupe de Post Hardcore du week-end. Une bonne alternance entre les morceaux assez rythmiques et bien violents et les morceaux plus mélodiques. La tessiture du chanteur est impressionnante et il maîtrise complètement les codes du style. Seul reproche, les morceaux sont toujours basés sur le même schéma ce qui donne un côté un peu répétitif. Mais honnêtement, on pardonne.

Aborted – La violence à l’état brut. Les Belges nous ont offert le show le plus technique de ce début de festival. Le niveau de violence atteint un tel seuil que la prestation en devient fun et presque accessible. Et comme toujours, on prend une bonne claque. Merci à Sven de Caluwé et ses musiciens pour cette expérience.

Machine Gun Kelly – L’ovni de cette édition. Clairement, il y a avait de l’attente et des interrogations autour du concert de MGK. Déjà par rapport à son horaire de passage. En effet, l’ex-rappeur était tout de même tête d’affiche au même créneau qu’Architects la veille. Était-ce justifié ? Pas vraiment. Un style Pop-Punk à la Blink-182 (normal, son ancien batteur n’est autre que Travis Baker) qui est finalement totalement dans le spectre de ce que le Hellfest programme. Certes, ses musiciens sont très bons, sa scénographie est énorme mais son personnage est vraiment détestable. Mais il en faut plus pour gâcher un concert. Il s’offre tout de même Tommy Lee, le batteur de Mötley Crüe sur un morceau. Le public, bien que peu nombreux, a été assez respectueux jusqu’à cette sortie cosmique où le dernier morceau est un clip balancé sur les écrans géants. Là, il a eu le droit à une bonne bronca !

Samedi 17 juin. Un jour à l’Altar, berceau du Death Metal.

ten56. – Dans la cour des grands.

Les Parisiens menés par leur charismatique chanteur britannique Aaron Matts ont été ma-gi-straux. Parmi tous les groupes de gros calibre qui foulaient la scène de l’Altar ce samedi, ten56. n’était pas destiné à sortir du lot. Et pourtant, ils ont été au-dessus de tout. Le son était nickel, le jeu de scène des musiciens aussi. Et quelle performance (encore !) d’Aaron. L’art de bouger sur du Deathcore, c’est lui. La symbiose des musiciens avec la musique est si parfaite que l’essentiel du show est là. Étant aux crash barrières, il était difficile de voir l’ambiance dans le pit, mais les story Instagram en attestent, c’était un sacré bordel. En bref, félicitations à eux, un premier Hellfest de très haut niveau.

Asking AlexandriaLa déception du week-end.

Quand un groupe est attendu, il est d’autant plus exposé à la critique. Asking Alexandria en fait partie. Après la claque prise sur ten56., il fallait être sacrément chaud pour prendre la suite. Dommage, l’étincelle ne s’est jamais embrasée sur AA.

Pas grand monde finalement, c’était plutôt facile de se faufiler jusqu’au devant de la scène. Il faut le reconnaitre Danny Worsnop porte bien son groupe et sa voix est quasi exemplaire. Mais le style lunettes de soleil et cape noire ne sont pas trop dans les vibes de la musique. Le public présent répond plutôt bien, les Wall of Death sont dignement exécutés, mais l’ambiance n’aura jamais vraiment décollé. Mention spéciale pour Dark Void dont on avait parlé et qui envoyait du bois. À part ça, pas grand chose de plus à se mettre sous la dent.

Loathe – Ovni musical au style indescriptible.

Retour à l’Altar pour Loathe après notre petit break Mainstage. Du Néo Metal, mélangé à du Metal Progressif avec une pointe de Metalcore, tout ça dans un seul titre. Un chouette quatuor emmené par Kadeem France, un leader charismatique qui a clairement le move adapté à sa musique. Loathe, c’est le genre de groupe où l’on se laisse porter pendant 5 minutes en ne pensant à rien et qui explose subitement à coup de riffs et breakdowns venus d’ailleurs. Perturbant, inattendu mais efficace.

Iron Maiden – L’art de conquérir ses fans.

Les retours sur la prestation d’Iron Maiden sont mitigés du côté du public qui n’est pas de leur fanbase, mais absolument unanimes du côté des fans. Faisant partie de la première catégorie, ce n’était clairement pas le meilleur concert du week-end, mais il faut reconnaître que le groupe a de la bouteille (et une lourde discographie !). Pas de Number of the Beast, mais la fin du concert nous aura réservé Fear of the Dark et la monumental The Trooper.

La scénographie était un peu décevante comparée à 2019, notamment au niveau des décors. Seuls les écrans géants étaient là pour nous offrir un visuel à la hauteur de la notoriété du groupe. C’est finalement la ferveur des fans qui a été le plus impressionnant. Malheureusement nous sommes arrivés au milieu du set (Lorna Shore a accaparé la première partie…), il était alors impossible de s’approcher de la scène tant les fans étaient venus en nombre. Nous étions au niveau de la seconde banane de son, et tout autour de nous le public connaissait et chantait haut et fort les paroles de Maiden. C’étaient clairement eux les héros du soir.

Les quelques performances remarquables (et incroyables) des groupes non britanniques du samedi :

Bloodywood – Metal made in India. Le nom et la description du groupe pouvaient faire sourire, mais c’est en fait un bulldozer venu d’Inde pour écraser la Mainstage. La parfaite fusion entre les instruments traditionnels indiens et les guitares saturées sur fond de double pédale. Une grosse claque inattendue. Fun fact : plus de monde devant eux à 11h40 que devant MGK à 22h.

The Dali Thundering Concept – Décousu et surpuissant. Premier Hellfest pour les Parisiens, qui aura été un des groupes les plus reconnaissants de leur présence. Du Metalcore/Djent alambiqué mais ultra original, la prestation était de très bonne facture. Hâte de les revoir en salle.

Grandma’s Ashes – Rock Girl Power. Un trio de Françaises qui pose un Stoner très lourd et délivre un message clair. La chanteuse nous informe qu’uniquement 9 musiciennes jouaient ce samedi contre 200 musiciens. En arborant sur le dos de leurs guitares « No Abusers On Stage » et « No Abusers Back Stage » l’objectif du trio était de jouer sa musique, mais aussi de sensibiliser. Une démarche qui n’est pas sans rappeler le travail incroyable de Lola Frichet, bassiste de Pogo Car Crash Control pour mettre en avant les femmes sur la scène Metal. More Women On Stage !!!

GorodAborted 2.0. Un Brutal Death Metal propre et net offert par les Bordelais qui n’avaient pas joué au Hellfest depuis 13 ans. Du shred, du blast, du growl, bref un bon cocktail pour faire bouger l’Altar. C’est violent, c’est puissant, et pourtant on n’aura vu aucun groupe avec un aussi grand sourire sur scène ! Kiffant.

Born of Osiris – Une leçon de guitare. Le groupe était attendu, ils ont été à la hauteur. Notons que le guitariste Lee McKinney a été particulièrement en vue. Rythmique, solo, style vestimentaire, tout y était (le petit col roulé sur du Deathcore, il fallait oser !). Seul bémol, le son ne mettait pas assez en avant les parties mélodiques.

Lorna Shore – La palme d’or. Le seul concert pour lequel il n’y avait pas une seconde de libre pour prendre des notes. Tout était captivant, et la légende William Ramos est définitivement hors du commun. Il ouvre à lui tout seul les portes d’un univers musical encore inconnu et très vaste. Son spectre vocal est démesuré, son charisme également. Les musiciens sont déjà d’un niveau exceptionnel, mais c’est bien lui qui porte le groupe à bout de bras. Tous les festivaliers présents ont choisi Lorna Shore plutôt qu’Iron Maiden, l’ambiance était donc dictée par les fans. Et c’était incroyable.

Meshuggah – Les maestros. On ne les présente plus, leur réputation est fondée. Les maîtres absolus du Metal Progressif et inventeur du Djent ont un talent extraordinaire pour la musique polyrythmique. Un show très impressionnant visuellement tant l’adéquation entre la lumière et le son est parfaite. Pas besoin d’en dire plus, ce sont des génies.

Dimanche 18 juin. Le point d’orgue de ce week-end en enfer.

L’ultime journée pour clôturer dignement ces quatre jours riches en émotions.

Empire State Bastard – Le petit groupe des grands musiciens.

Une pluie diluvienne venait de nous inonder, mais ce n’est pas ça qui nous empêchera d’aller voir le groupe surprise du week-end. Pour remettre un peu de contexte, Empire State Bastards a été révélé sur l’affiche du Hellfest en décembre 2022, sans n’avoir jamais sorti un seul single. La raison ? Quand Simon Neil, Mike Vennart, Dave Lombardo et Naomi McLeod montent un projet, on leur fait confiance. Et ce pari était gagnant.

La découverte était donc quasi totale. La musique est une sorte de Grindcore avec une pointe de Death Metal (notamment du côté de la batterie). Un concert difficile à décrire, mais totalement captivant. C’est comme assister à la répétition d’un groupe qui a pour objectif de faire un maximum de bruit. Sauf que ce groupe est composé de musicien(e)s exceptionnel(le)s. La voix de Simon est essentiellement screamée, mais les passages chantés clair rappellent évidemment Biffy Clyro. En bref, de la violence dissonante et imprévisible mais largement maîtrisée et impeccablement exécutée.

Les quelques performances remarquables des groupes non britanniques du dimanche :

Beyond The Styx – Un flux de violence. Du bon gros Hardcore « bas du front », à la limite du Trash Crossover, les Tourangeaux nous ont parfaitement ouvert ce dimanche matin sur la Warzone. Un set carré et efficace, bref, du hardcore comme on l’aime. Hâte de voir ce qu’ils vont envoyer au SYLAK.

Resolve – L’ascension du Post-Hardcore. Les Lyonnais nous avaient régalé un mois plus tôt en première partie de While she Sleeps au Ninkasi Kao et foulent donc pour la première fois le sol du Hellfest. Le groupe a parfaitement assuré son set et a tout de même réussi à motiver les foules malgré une pluie diluvienne. Bravo à eux.

Electric Callboy – Les schizophrènes du Core. Un groupe unique en son genre, les inventeurs de l’Electronicore nous auront bien fait tripper ! Une grosse ambiance, un enchainement de tubes (et de déguisements), le spectacle est au rendez-vous. Sans être exceptionnel, les Allemands auront bien détendu l’atmosphère en ce dimanche après-midi.

Crisix – Remplaçants de luxe. L’annulation de dernière minute de Incubus a permis au groupe espagnol de se produire sur la Mainstage 2 à 19h. Et ils ont intégralement assuré. Un Trash Hardcore pétillant et un peu décalé, Crisix a su captiver les foules pour notre plus grand bonheur.

Tenacious D – Une pièce de théâtre. Les excellents Jack Black et Kyle Gass ont offert un moment de légèreté et de rigolade pour cette dernière journée. Le set le plus original du week-end.

Rise of the Northstar – En un mot, boom. Le meilleur groupe de hardcore du week-end. Une fanbase incroyable, un style inimitable, les Parisiens sortent vraiment du lot. Un son perfectible, mais bien rattrapé par une énergie captivante et communicative. Le bon break avant de finir en beauté.

SlipKnot – La classe américaine. Une scénographie monstrueuse comme à l’accoutumée, l’ultime tête d’affiche du week-end n’aura pas volé sa place. Malgré l’absence de Shawn « Clown » Crahan qui a dû rentrer en Iowa, le show a intégralement été assuré. Corey Taylor n’était pas dans la forme de sa vie, mais sa performance vocale est comme toujours impeccable. La setlist aura fait grand plaisir aux fans de la première heure. Le batteur Jay Weinberg s’est intégralement approprié les parties batteries du défunt Joey Jordison. Hâte de les retrouver aux Arènes de Nîmes aux côtés de Sleep Token.

À l’année prochaine.

Cette édition 2023 s’achève donc, après nous avoir émerveillé par bien des manières. Une affiche exceptionnelle, un cadre magique et des nouveautés de taille nous auront plongé dans un univers parallèle le temps d’un week-end. Le Sanctuary est aussi impressionnant que les heures de queue à faire pour y entrer. Les artistes britanniques auront été au sommet, avec notamment Architects, ten56. et Empire State Bastard qui ont véritablement tout écrasé sur leur passage.

En résumé, le meilleur ratio Sensations/Performance/Son ce serait pour les têtes d’affiches :

1. Architects
2. Parkway Drive
3. Meshuggah
4. Slipknot
5. Tenacious D

Et pour les groupes « des petites lignes » :

1. ten56.
2. Empire State Bastard
3. Lorna Shore
4. Rise of the Northstar
5. Bloodywood / Hypno5e

Retrouvez toutes nos photos du festival dans cet article !

Un dernier mot pour conclure. Cet article a uniquement pour but de mettre en avant les artistes britanniques (et les gros coups de coeur) qui ont foulé les planches du plus grand festival de France. Nous avons conscience que le Hellfest est au coeur de multiples polémiques. Aucun parti n’est pris par le journal concernant ces polémiques. Il a uniquement vocation à mettre en avant les artistes pour leur musique, leur performance et de faire vivre la culture à travers nos yeux et nos oreilles.

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