16 Juil INTERVIEW – The Murder Capital raconte son dernier album et son tour de France
Les irlandais défendent actuellement leur second superbe album sur les routes.
Version anglaise à retrouver par ici.
Sound of Brit : Nous avons mis 9/10 à votre deuxième album, nous l’avons tout simplement adoré ! Comment avez-vous procédé pour son écriture ? Le lieu, les personnes avec vous…
The Murder Capital : Nous avons écrit la majeure partie de l’album au pays, puis nous l’avons terminé pendant six mois à Londres, et enfin nous l’avons enregistré en France à Paris. Nous avons passé beaucoup de temps à vivre ensemble, à vivre dans le même endroit que celui où nous écrivions. C’était très isolé, tout le processus. Ouais, jusqu’à ce que nous rencontrions John Congleton, vous savez, c’était la première fois que nous étions créatifs en dehors de nous cinq, travailler avec John nous a intimidés et a apporté un tout nouveau souffle de vie fraîche dans l’album et c’était vraiment nécessaire. Oui, c’était vraiment bien. C’était vraiment bien de pouvoir faire confiance au producteur qu’il est, nous adorions et nous adorons son travail. Je pense qu’il nous a collectivement permis de nous aider à sortir de notre propre chemin à certains moments, parce qu’après avoir eu une grande partie des chansons, on était très attachés à celle-ci et il y a des choses que nous ne voulions pas changer. Mais il nous a aidés à prendre des décisions plus rapidement. Parfois, lorsqu’on est très, très attaché à quelque chose qu’on aime, on s’y accroche très fort. Mais la meilleure chose pour la chanson est de laisser tomber certaines parties pour qu’elle puisse être meilleure. C’est donc juste le processus. Travailler avec John a été extraordinaire pour finaliser ce disque.
Sound of Brit : Pouvez-vous nous parler de sa superbe pochette ?
The Murder Capital : C’est une peinture de Peter Doyle. Nous voulions vraiment travailler avec quelqu’un sur ce sujet. Pour la première pochette, nous avons choisi une photo, vous savez, et il y avait quelque chose d’excitant dans ce processus. Pouvoir expliquer l’album à un autre artiste pour qu’il puisse l’interpréter, pour voir ce qui en découle. C’est comme après que Peter ait écouté l’album, c’est tout à fait ça. Nous aimons son travail et c’est un ami très proche. Et le fait de pouvoir le confier à quelqu’un en qui vous avez confiance, vous savez, dans son travail, c’était vraiment agréable. d’être surpris par une partie du processus qui fait partie du travail, de ce qu’est l’album. Ca a rendu les choses tellement excitantes pour nous. C’est comme une autre dimension pour votre disque, comme s’il prenait vie et qu’il peignait. Oui, exactement. Nous étions donc ravis qu’il l’accepte et qu’il veuille le faire.
Sound of Brit : Quel est votre planning horaires d’une journée de tournée ? Aujourd’hui par exemple ?
The Murder Capital : Nous venons d’endroits différents aujourd’hui. L’un de nous s’est réveillé dans la maison de sa petite amie à Dublin, puis a pris l’avion pour Lyon, puis un bus, et enfin on est venu le chercher pour l’amener ici. Pendant ce temps, d’autres se sont baignés au lac, pour se détendre. C’était un peu la surprise, on a même fait du bâteau.
Sound of Brit : Avez-vous des rituels en particulier avant de monter sur scène ?
The Murder Capital : Evidemment. Nous avons une réunion avant chaque show, pendant 5 minutes. C’est une bonne façon de savoir que l’endroit où nous sommes est différent tout le temps. Le spectacle que nous voulons présenter est assez cohérent et c’est une bonne façon de se rappeler, avant de monter sur scène, que nous avons ce petit moment. C’est le plus cohérent. Je me disais un jour que si l’on est trop attaché aux rituels, on a l’impression de ne pas pouvoir faire le travail que l’on est censé faire si l’on n’accomplit pas une partie du rituel. J’ai donc décidé de moins être attaché à cela. Mais oui, nous avons besoin de le faire avant beaucoup de concerts.
Sound of Brit : Vous étiez à Glastonbury l’autre jour. En quoi est-ce spécial pour vous de jouer là-bas ? En quoi ce festival est-il différent des autres ?
The Murder Capital : Je pense que le fait d’avoir vu ça depuis un si jeune âge, comme chez moi en Irlande. Ca passait en continu à la télévision. Um, et je pense qu’en regardant ça, on avait toujours ce sentiment brûlant de vouloir être là. Je veux jouer sur cette scène. C’est juste comme si c’était le plus grand festival du monde. Mec, c’est comme la Coupe du Monde. Alors oui, je pense que c’est pour ça. Mais c’était intéressant quand on était là-bas parce que je trouve que quand on était en Amérique, ça donnait l’impression d’être sur un plateau de tournage parce qu’on avait vu des films basés en Amérique toute notre vie et qu’on avait l’impression d’être dans un film. Et j’ai eu le même sentiment à Glastonbury parce qu’on l’avait vu à la télé toute notre vie, mais on n’y était jamais allé auparavant, mais on reconnaissait l’endroit où on était, donc on avait un peu l’impression d’être dans le film. C’est l’une des choses qui rend Glastonbury si spécial.
Sound of Brit : Cet automne, vous aurez 7 dates partout en France, ce qui est très rare pour un groupe irlandais par chez nous. En quoi est-ce important pour vous d’aller dans des endroits où peu de groupes vont ?
The Murder Capital : Nous avons toujours tourné en France. Nous aimons tous la France. On a juste suggéré de faire un peu plus de dates ici. C’est vrai. C’est toujours génial et on sait tout de suite que la France est comme une sorte de deuxième maison pour nous. Le public en France semble toujours très passionné par le groupe. Je pense que c’est peut-être une raison pour laquelle je sens qu’ils sont derrière nous. On adore jouer ici et j’ai l’impression qu’aller dans ces différents territoires, dans des endroits où tous les groupes ne vont pas, les gens l’apprécient vraiment. Nous venons pour beaucoup d’une partie de l’Irlande qui n’a pas vraiment beaucoup de concerts. Alors quand on peut en faire, c’est sympa d’en faire et d’aller dans d’autres pays un peu partout.
Sound of Brit : En avril, on a pu vous applaudir pour Echoes avec Jehnny Beth. Est-ce que le fait d’être filmé pendant le set vous perturbe ou au contraire vous pousse à vous dépasser ?
The Murder Capital : C’est un spectacle différent. C’est un peu différent parce que vous le faites selon leurs termes, dans un sens. Vous devez donc en quelque sorte prendre votre spectacle, le placer dans leur contexte et essayer de le configurer à leur présentation. Je pense que c’est passionnant, mais c’est aussi le genre de choses que l’on veut entendre et que l’on veut parfois oublier. Et je me suis dit : « Je sais comment faire ça. Je ne sais pas comment, mais je sais. Je n’ai pas fait le spectacle en contrôlant ma performance, j’ai essayé de ne pas y penser. » C’est un autre élément que j’aime, j’aime jouer un peu avec cela. Je veux dire, parfois c’est effrayant.
Sound of Brit : Aujourd’hui jouent également Inhaler. Comment sont vos relations avec eux ? Vous devez souvent vous croiser sur la route des festivals !
The Murder Capital : On les a vus joués littéralement juste avant que l’on vienne ici, encore et toujours ils ont donné l’occasion de voir la musique irlandaise se porter si bien. C’est incroyable de les voir passer du Workman’s Club (salle de concert irlandaise) à la scène principale ici et à toutes les autres choses incroyables qu’ils ont faites. Mais oui, ce sont des gentlemen absolus, alors oui, bravo les gars.
Sound of Brit : A noter que vous avez au programme cet été également le festival Beauregard et le festival Rock en Seine. Vous avez des vacances prévues après cet été épuisant ?
The Murder Capital : Se détendre… On aimerait bien… Je viens d’avoir deux jours avec ma petite amie, c’est comme des vacances. Même si ce n’est que pour un jour. Mais il faut travailler. Alors nous, les vacances, ce sera à la fin de notre vie. Oui, on sait qu’il n’y a pas de putain de vacances. Même si on a deux semaines. On a deux semaines. On profite. On fait ce qu’on veut. Et on doit revenir. Oui. C’est très étrange, mais oui. Parce que nous écrivons beaucoup en ce moment et nous voulons juste continuer. C’est excitant, vous savez, de rejouer en live, d’écrire dans ce but. Hum, donc nous aurons des vacances tôt ou tard. En attendant, on travaille dur.
No Comments