07 Nov Black Country, New Road crée une bulle hors du temps au Trianon

Black Country, New Road était de retour à Paris le 27 octobre dernier au Trianon. Un concert qu’il ne fallait pas louper. Une beauté pure.

Un groupe magique

Difficile de trouver les mots pour décrire la performance de Black Country, New Road au Trianon le 27 octobre dernier tellement la beauté de leur prestation résidait dans l’invisible, dans la manière dont le groupe prend vie. Il arrive sur scène, on a l’impression de voir un groupe universitaire prêt à présenter son projet, chacun·e a un style bien différent, propre à ellui-même. Mais une fois que les premières notes sont jouées, on comprend, Black Country, New Road est un grand groupe. L’alchimie du quintet nous touche sans qu’on ne s’en rende compte. On est pris dans leur univers et quand la musique s’arrête un instant, on remarque qu’on vient de vivre quelque chose de magique. C’est beau. Tout simplement beau. Cette manière dont chaque instrument se répond, et de voir chaque instrumentiste se positionner et créer ce superorganisme qu’est BC,NR.

Une formation qui fonctionne à merveille

Le groupe a joué pendant une heure et demi au Trianon, alternant les chanteur·euse·s en fonction des chansons et ça leur sied à merveille. Chacun·e apporte une dimension différente au groupe. Tyler Hyde attire toute l’attention de manière – on dirait – naturelle, May Kershaw est envoutante, et Lewis Evans nous emmène dans ses histoires.

BC,NR joue de nombreux morceaux déjà entendus sur leur album live. C’est en les voyant recréer la chanson sur scène qu’on comprend le génie du groupe. Tout semble naturel, comme si, ensemble, iels construisaient la chanson pour la première fois sur scène, comme s’il n’y avait pas eu des heures de répétitions et de représentations auparavant. Comme s’iels connaissaient toutes les combinaisons pour nous toucher droit au cœur. Iels joueront d’ailleurs une nouvelle chanson, encore en rodage, chantée par May Kershaw qui est splendide. On la découvre, et pourtant elle nous réconforte comme si on la connaissait déjà.

On voit que le groupe aime jouer ensemble. Il y a un moment où seulement May Kershaw et Nina Lime (qui remplace Georgia Ellery en tournée au Etats-Unis avec Jockstrap) sont actives. Les autres membres se retrouvent à côté de la batterie, s’assoient et discutent comme des enfants. Ensuite iels observent en silence en buvant des bières. C’est un moment assez enfantin (si on enlève la bière), et si beau ; les voir prendre une pause ensemble attenti·f·ve·s à ce que font leurs amies.

Black Country, New Road c’était un moment d’une rare beauté, qui nous rappelle toute la magie de la musique live. Une pause féérique qui commence sur les notes de One More Time des Daft Punks et qui se termine par Where Them Girls At de David Guetta.

Toutes les photos de ce concert sont ici.

Setlist

Up Song
The Boy
24/7 365 British Summer Time
I Won’t Always Love You
Across the Pond Friend
Laughing Song
For the Cold Country, New Road
Nancy Tries to Take the Night
Turbines/Pigs
Dancers
Up Song (Reprise)