10 Déc Shygirl loin d’être timide au Sucre
Retour sur la soirée du samedi 9 décembre.
Qui dit début décembre à Lyon dit Fête des Lumières. Ce faisant, quand on prit la direction du Sucre, une petite inquiétude demeurait : le public sera-t-il au rendez-vous ? Ne va-t-il pas se résigner du fait des transports surchargés ? Les réponses à nos questions arrivèrent bien vite face à une salle déjà bien remplie pour la première partie de qualité que fut Angelita. Nombreux sont les fans dans les premiers rangs qui ne sont pas prêts à bouger ! La soirée s’ouvre donc avec un set très remuant, qui met dans l’ambiance avec aisance. La salle est plus que chaude, prête à accueillir la tête d’affiche du soir…
…Shygirl ! Qu’il est loin ce Pitchfork 2021 où nous rencontrions l’artiste sur scène. Depuis, un album, sorti en septembre 2022 : Nymph, qui avait obtenu à l’époque la note de 7,5/10. Les prestations lives sont également de plus en plus saisissantes, comme l’atteste notre report aux Eurockéennes de Belfort, évoquant une « électroniclaque » . Les attentes étaient donc grandes en ce froid soir de décembre, et autant dire que la température a vite repris des couleurs. Il faut dire que le public lyonnais est rallié à la cause de l’artiste et se trouve survolté à chaque titre, chaque instant de ce concert énergique de près d’une heure.
La Britannique sait comment mettre l’ambiance, ne cesse d’interagir avec son public et d’haranguer les foules. Côté setlist, Nymph est bien évidemment représenté en masse (Shlut, Firefly, Heaven, Nike…) tout comme le petit EP Alias sorti en 2020 (BAWDY, FREAK, TASTY, TWELVE…) sans oublier des titres divers retraçant les différentes étapes d’une carrière déjà bien belle (BB, Cleo, THICC…) qui a encore de belles heures devant elle (Fake). L’étonnement est grand de voir tant de fans connaître les paroles, mais on ne peut qu’admettre que ce succès est pleinement mérité pour cette artiste qui offre une tournée XXL.
Bien évidemment, un bon concert ne peut être sans un lieu de qualité. Et autant dire qu’en faisant le choix du Sucre, il ne pouvait en être qu’ainsi. Son et lumières étaient plus que convaincants, n’en déplaise aux réticents à l’idée de concerts dans des boîtes de nuit. Ce constat a également été fait maintes fois au Badaboum par exemple. Cela peut même être un avantage : quelles salles de concerts proposent des lumières de la scène à la régie, au-dessus de nos têtes ? Enfin, il faut admettre que c’est toujours un plaisir de venir dans un lieu d’histoire comme le Sucre, avec son atmosphère tout simplement unique.
Photo prise aux Eurockéennes de Belfort.
No Comments