04 Fév NewDad – MADRA
Premier album (enfin!) pour les Irlandais.e.s de NewDad. On plonge la tête la première dans la mélancolie grunge de Madra, portée par la voix cristalline de Julie Dawson !
On vous en parlait dans notre article Big in 2024, 2024 est l’année du tout premier album pour NewDad. Après deux EP plutôt réussis en 2021 et 2022, les Irlandais.e.s font donc face à une attente grandissante de la part du public et des médias. 4 ans se sont ainsi écoulés depuis la sortie de leur premier single Blue, déjà remarqué en 2020 par la scène shoegaze d’outre-Manche. Le temps d’explorer leur signature sonore et de trouver leur identité sur scène et en dehors.
De la mélancolie, du shoegaze, et du grunge
Ce premier album, Madra (qui signifie « Chien » en irlandais), est un beau mariage entre l’atmosphère rêveuse du shoegaze, avec la voie de Julie Dawson, entre des refrains puissants empruntant au grunge des années 90 et une ligne de basse toujours au premier plan au travers de l’album. Les lignes mélodiques des guitares servent magnifiquement l’ambiance dream-pop pendant que la section rythmique donne du corps aux messages plutôt sombres portés par les paroles.
En effet, le thème d’une santé mentale déclinante et de la dépression se retrouve au fur et à mesure des morceaux : de, par exemple, Where I Go – You all made me want to fucking disappear / I wish someone could fix what was broken / I wish I hadn’t been so open – au titre de fin, Madra – I’m buried under blankets / Descending into madness / And there’s no escape. Seul White Ribbons offre un peu d’espoir dans une ambiance générale assez sombre et mélancolique.
Si l’on devait reprocher une chose à ces 11 titres, ce serait le manque de variété sur la construction des morceaux. On y retrouve un schéma récurrent : une introduction (ou des couplets) cristalline et rêveuse au début de la chanson suivie d’une montée en intensité et d’une ambiance qui se noircit. Pour finir, l’explosion finale arrive, avec un mur de guitares grunges et la tornade émotionnelle qui va avec. Puissant, mais répétitif, à force.
L’ambiance générale de l’album est également tellement bien définie que les chansons se mélangent les unes aux autres et forment un continuum de 41 minutes, bien agréable, mais aux contours flous.
Enfin, ce n’est pas tout à fait juste. On se laisse porter effectivement, de titre en titre, jusqu’à la fin, jusqu’à Madra. Là, notre attention s’accroche. Ce dernier morceau est l’un des plus beaux de l’album, indiscutablement. Il vient clore l’enregistrement, comme le point d’orgue d’une longue traversée introspective nocturne et mélancolique. Et alors que les dernières notes résonnent encore, on est forcément tenté de repartir pour un tour, au début de l’album.
Avec un album dont les points forts sont l’intensité émotionnelle et les montées en puissance instrumentales en fin de chanson, on pressent que Madra prendra toute son envergure en concerts, là où les changements de rythme et un choix de setlist judicieux effacera la monotonie que l’on a notée ici. Et c’est bien dommage car NewDad reste relativement discret sur les scènes françaises pour le moment.
Tracklist
Angel
Sickly Sweet
Where I Go
Change My Mind
In My Head
Nosebleed
Let Go
Dream of Me
Nightmares
White Ribbons
Madra
La note de la rédactrice : 7,5/10
Ses morceaux préférés : Madra, In My Head, White Ribbons
Les autres notes :
Augustin : 6/10. Une belle découverte pour un groupe qui mériterait d’être plus connu !
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