18 Fév Status sans Chase laissa le Transbo dans un sale état
Et c’est peu de le dire.
On ne présente plus les Chase & Status. Patrons drum’n’bass, 6 albums, et des collaborations à la pelle : Rihanna, Slaves, Plan B, Cee Lo Green, Example, Tinie Tempah, Dizzie Rascal, Emeli Sandé… Si l’on prend les Brit Awards, ils sont parmi les cinq nommés pour la statuette de groupe de l’année. Et, côté live, autant dire les deux garçons qui se sont rencontrés à Manchester ont une réputation qui n’est plus à faire. Cette tournée est donc un petit événement, et ne fait pas les choses à moitié avec cinq dates plus que bien éparpillées dans l’Hexagone : Paris, Marseille, Lyon, Strasbourg et Toulouse ; en sachant qu’une date a été faite à Nantes en novembre dernier. Il faut dire que la demande du public est grande…
…Un peu trop même. Les 5 dates ont été rapidement sold out, et pourtant les salles sont loin d’être petites : Dock des Suds, Laiterie, Bikini, Nexus Club, et donc Le Transbordeur ce soir. L’endroit idéal pour cette soirée, dans une salle que l’on a faite et refaite tant de fois. Notre dernière venue cette saison avait été programmée pour The Murder Capital et Soak en octobre dernier : c’est que l’on commençait à avoir hâte de revenir. Il faut dire que la salle n’est plus à présenter, tant son histoire parle pour elle : adorée des artistes, elle a une fois encore offert un cadre idyllique pour un samedi soir inoubliable. Des lumières au son en passant par l’organisation, rien n’a été laissé au hasard pour que la fête soit ; et elle fut.
Programmés entre Elisa Do Brasil et Flore, les Chase & Status ont un set de 1h30 de prévu, avec un coup d’envoi à 2h du matin. Le public des terres lyonnaises est déjà chauffé à blanc avant même l’heure fatidique, la fosse est pleine à craquer, les gradins offrant les dernières places aux retardataires. Sur cette tournée, la configuration propose Status (de son vrai nom Will Kennard) avec un set up au plus près des barrières de l’arène. À ses côtés, un MC investit la scène habituelle du Transbo, surplombant son homologue britannique et missionné d’haranguer les foules. Une responsabilité assumée avec brio, apportant une réelle plus-value et non une simple figuration.
Dès les premières minutes, on comprend rapidement que ce set ne sera pas de tout repos. Les pogos se forment rapidement, permettant à tout bon guerrier de rejoindre la bataille. L’ambiance est bon enfant, les tombés au combat ramassés, et le mercure ne cesse de grimper. Il faut dire que le son proposé ne fait pas les choses à moitié, n’offrant à Villeurbanne que de raisons de se laisser emporter par la folie. Jonglant entre remixes des tubes du groupe et reprises de camarades (Fred Again s’il vous plaît !), le live est tout simplement irréprochable et se perçoit comme une véritable leçon qui arrive à son terme bien trop rapidement. Vivement la prochaine au Transbo, en espérant y revoir un jour la bombe Chase & Status.
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