20 Mar Mika florissant à l’Amphi 3000
Retour sur cette belle soirée du 19 mars.
Que ta tête fleurisse toujours. C’est ainsi que se nomme le dernier album de Mika, sorti en décembre 2023. Pour le défendre, une tournée colossale des plus grandes salles de France et alentours, avec pas moins de 22 dates (Montpellier, Marseille, Paris, Luxembourg, Genève, Amsterdam, Bruxelles et Berlin pour le sprint final !) sans parler des dates estivales qui ne cessent de s’ajouter au fil des semaines. Et, croyez-nous, vous ne devez rater ça sous aucun prétexte. Récit de la date lyonnaise, à l’Amphi 3000 !
Nous sommes ici en terres plus que connues : les britanniques font en effet la part belle à cette superbe salle (Archive, Metronomy, Bonnie Tyler, Dire Straits Experience…) Toutefois, un petit problème fut rencontré ce soir : l’accès à la fosse ne se faisait que d’un côté, entraînant forcément un agglutinement. De plus, les spectateurs bénéficiant d’un billet assis pouvait sans aucun souci accéder à la fosse. Un point donc à revoir pour les prochaines dates, mais qui devrait pouvoir être corrigé plus que facilement.
Une fois le somptueux rideau tombé et la cage géante ouverte, Mika a rapidement cerné le problème : « Mais vous êtes tous sur le côté ! Allez les enfants terribles de la fosse, on va tous se décaler vers la gauche pour leur laisser de la place ! » Fraternels, les fans vont s’exécuter avec le sourire, malheureusement cela n’aura pas suffit. Le show démarre tout de même sur les chapeaux de roue, avec un costume orné de somptueuses ailes, et qui en appellera d’autres puisqu’au total ce seront 8 tenues qui se succéderont sur l’artiste ce soir !
A ses côtés, 4 musiciens vêtus de rouge sont chargés d’orchestraliser la soirée. Pour encadrer tout ce petit monde, un écran géant qui sera gorgé de visuels, un son comme toujours de très bonne facture dans cette superbe enceinte, et bien évidemment des lumières en veux-tu en voilà ! Sur ce dernier point, un bémol tout de même : le public était parfois trop éclairé, nous faisant sortir du show et de la performance. Il est agréable d’admirer cette arène de temps en temps, mais encore ne faut-il pas en abuser !
Mais revenons à notre cher Mika. Comme à son habitude, le chanteur a apporté dans ses valises une énergie débordante, communicative, lui permettant d’assurer aisément le contrôle de la scène. Et que dire, que dire de cette voix sensationnelle, même si parfois on peut regretter un peu trop de vocalises. Fidèle à sa réputation, il ne cessera d’interagir avec son public (un peu trop peut-être ?) : on retiendra notamment la bonne tranche de rigolade quand un spectateur lui envoya la carte de sa chambre d’hôtel !
Côté setlist, le dernier album est plus que représenté : Bougez, C’est La Vie, Moi Andy et Paris, Jane Birkin… et notamment 30 secondes, jouée sur un sublime piano. Celui-ci sera réutilisé juste après pour Grace Kelly, avec un arc-en-ciel qui en sortira ! Bien évidemment, notre chouchou propose également ses tubes dans la langue de Shakespeare : Underwater et ses vagues de flashs, Yo Yo et son ambiance dancefloor, Any Other World et ses violons enregistrés, Talk About You… Les tubes sont de sortie !
Il faut dire que le répertoire de Mika est colossal, difficile de tout jouer. Mais peut-être aurait-il été faisable de jouer ses grands duos (Celebrate avec Pharrell Williams, Popular Song avec Ariana Grande…) et de projeter le partenaire sur l’écran comme sur Feels Like Fire ? Sur ce point-là, on se permet tout de même de faire une confiance aveugle aux choix de setlist, tant la star du soir ne semble rien laisser au hasard, et veut le meilleur pour ses fans comme l’a démontré son agacement pour un problème d’ears sur Relax.
Et cette recherche de la réelle performance se note aussi dans les arrangements, comme pour Big Girl avec une introduction monstrueuse suivie d’un bain de foule déconcertant aux quatre coins de la salle avec son bassiste. Chapeau ! Elle me dit et Love Today furent également de grands moments de cette soirée, transformant l’Amphi 3000 en chorale géante. Impressionnant ! On assiste à un concert de très haut niveau, avec de très bons artistes jouant de très bonnes chansons. C’est simple finalement la musique non ?
Pour être tatillons jusqu’au bout (non mais !), on regrettera sur le sprint final encore et toujours trop de discussions, avec un schéma qui n’a cessé de se répéter : chanson jouée, longs échanges, reprise de la chanson. Le rythme global aurait tout à y gagner en corrigeant cela ! Au final, après 2h15, le public semble épuisé, et n’arrive même pas à tout donner sur We Are Golden ! Un concert bon, très bon même, et qui pourrait être proche de la perfection à nos yeux. Vivement la prochaine fois !
Les photos ont été prises au Fnac Live de… 2015 ! (Promis, on se met à jour très vite…)
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