03 Avr The Libertines – All Quiet on the Eastern Esplanade
« Celui-ci donne l’impression que nous étions tous au même endroit, à la même vitesse et que nous étions vraiment connectés », voilà comment Carl Barât décrit ce nouvel album lors d’une interview donnée à NME en octobre dernier.
Huit ans et demi après Anthem for Doomed Youth, The Libertines reviennent avec un nouvel album, oscillant entre indie rock et ballades acoustiques. Onze titres, environ 38 minutes pour nous convaincre que les Libertines sont bien de retour. Pari réussi ?
L’ouverture de l’album se fait avec le titre déjà publié, Run, Run, Run, qui nous plonge immédiatement dans ce que les Libertines savent faire depuis leur début : du rock indé, énergique, qui nous donne envie de danser. L’enchaînement des titres suivants continue dans cette énergie de rock indé incisif, cher aux Libertines et à leur public.
L’album prend un virage plus feutré, poétique, amorcé par le morceau Merry Old England chanté par Peter Doherty. Ce morceau introduit les choeurs et les parties plus orchestrales qui vont ponctuer le reste de l’album. Man With the Melody prolonge cette ambiance avec un très beau mélange de guitare acoustique, de violons, de choeurs, de piano et du duo vocal Barât/Doherty. Court interlude de trois minutes avec Oh Shit, pleine de distorsions et portée par la voix de Carl Barât, avant une ballade acoustique western (inspirée du lac des cygnes ?), Night Of The Hunter, dont les paroles sont influencées par le film culte du même nom de Charles Laughton : une ambiance sombre et poétique qui finit par nous faire penser à celle d’un club de jazz avec l’apparition de cuivres.
All Quiet on the Eastern Esplanade continue cette alternance entre le rock indé puissant des Libertines et des morceaux acoustiques dans lesquels on retrouve très bien la patte poétique de Doherty. Songs They Never Play On the Radio vient parfaitement clôturer ce nouvel album avec un superbe duo vocal Barât/Doherty, sorte d’apothéose montant crescendo jusqu’à se clôturer par ce qui semble être un extrait de la session d’enregistrement du morceau pour finir en douceur et nous donner l’impression d’avoir été un peu avec eux, dans l’intimité de cet album.
Cet album, enregistré en quatre semaines au sein de leur studio The Albion Rooms de Margate, nous convainc que les Libertines n’ont rien perdu de leur créativité. Entre rock indé et ballades acoustiques, All Quiet on the Eastern Esplanade transcrit l’alchimie revenue entre les vieux amis que sont Carl Barât, Peter Doherty, John Hassall et Gary Powell.
Tracklist
Run, Run, run
Mustang
Have A Friend
Merry Old England
Man With The Melody
Oh Shit
Night Of The Hunter
Baron’s Claw
Shiver
Be Young
Songs They Never Play On The Radio
La note du rédacteur : 8/10
Ses morceaux favoris : Have a Friend, Night With The Hunter, Songs They Never Play On The Radio
Les autres notes :
Fabien : 8/10. Plus qu’à transformer l’essai sur scène. Et c’est une toute autre histoire…
Augustin : 6/10. Un album sympathique mais on attend tellement plus de Pete et Carl ! Sans doute le plus faible de leur discographie…
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