Yard Act – Where’s my Utopia?

Le groupe de Leeds s’essaie avec ce nouvel album au (on le sait) difficile franchissement de l’étape du deuxième album. Loin de l’immédiateté post-punk du premier né The Overload, on vous présente ici ce second effort.

C’est en plein revival post-Covid que l’on découvrait Yard Act avec son premier album The Overload. Disque plaisant, efficace et regorgeant de tubes évidents (Payday, The Overload, Rich pour ne citer qu’eux) qui nous restaient immédiatement en tête, c’est avant tout sur scène que le quatuor nous avait charmé avec leurs prestations pleines d’énergie notamment dans les festivals. C’est donc avec hâte qu’on souhaitait découvrir ce deuxième opus des gars de Leeds.

La direction prise par James Smith et ses acolytes est ici bien différente du post-punk au rythme effréné et des morceaux chantés façon spoken word qui nous avaient emballé sur le premier album. En effet le virage pris ici est radical. Un changement dû à la production de Remi Kabaka Jr. ? Mais si vous savez, le batteur de Gorillaz. On a, en tout cas, le sentiment qu’il lui a été laissé carte blanche quant à la production de cet album tant il balaie sans complexe tous les styles : part belle est laissée aux cordes qui donnent un côté plutôt funky, on y retrouve de nombreux bruitages et effets sonores et on découvre des basses beaucoup plus présentes.

Yard Act - We Make Hits

Mais que les fans de la première heure se rassurent, l’ADN du groupe est toujours présente dans les textes proposés et l’auditeur qui saura y prêter attention retrouvera l’ironie, le second degré et tout l’humour so british, qui a fait le succès du groupe et lui a donné l’envergure qu’il possède outre-Manche. Ainsi l’album s’ouvre avec la phrase « It’s now my great pleasure to introduce to you the greatest voice of the entire century » et on y retrouve là toute l’ironie d’un leader, James Smith, loin de se prendre au sérieux.

Ironie et attention portée aux paroles qui nous porteront quasiment sur la totalité de l’album. On y retrouvera également des tubes, moins immédiats peut-être que sur le précédent, mais dont on se régale quand même : Dream Job, Petroleum ou bien encore We Make Hits avec son nom qui tient presque de la prophétie. Les fans de folk et de sa grande prêtresse Katy J. Pearson retrouveront avec joie sa voix sur le titre When The Laughter Stops. Quand on vous dit qu’il y en a pour tous les goûts sur ce disque ! Ce n’est d’ailleurs pas l’unique voix féminine que l’on peut entendre sur l’album, le groupe s’étant entouré de choristes cette fois-ci.

Yard Act - A Vineyard for the North (Live from Utopia)

L’apogée de l’album réside dans son titre final A Vineyard for the North qui clôture un album finalement un brin fourre-tout mais qui saura plaire à ceux qui y reviendront pour la qualité de l’écriture et la variété des mélodies proposées.

Ainsi, si vous êtes là pour des morceaux efficaces et un spoken word effréné comme on pouvait le retrouver sur The Overload, vous serez certainement déçus mais si vous arrivez à vous détachez des attentes que l’on pourrait avoir sur le groupe et profitez simplement des textes intelligents et des orchestrations plus minutieuses et plus travaillées nul doute que vous saurez entrevoir un peu de l’utopie proposée par Yard Act.

TRACKLIST
An Illusion
We Make Hits
Down by the Stream
Dream Job
Fizzy Fish
Petroleum
When the Laughter Stops (feat. Katy J. Pearson)
Grifter’s Grief
Blackpool Illuminations
A Vineyard for the North


La note de la rédactrice : 7/10

Ses morceaux préférés : We Make Hits, Petroleum, A Vineyard for the North

Les autres notes :
Fabien : 7,5/10. L’album de la confirmation.
Victor : 8/10. Très bon album et super live.

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