PJ Harvey aux Nuits de Fourvière

PJ Harvey, une oeuvre d’art aux Nuits de Fourvière

Retour sur cette soirée du mardi 4 juin.

Autant dire, que pour cette édition 2024, le festival des Nuits de Fourvière ne fait pas les choses à moitié. Notre premier rendez-vous est assuré par une certaine PJ Harvey, et un choix plutôt étonnant de ne pas avoir de première partie. Bien évidemment, le théâtre mythique est rempli à bloc : toutes les places assises ont rapidement trouvé preneurs, sans pour autant ne pas voir la fosse pleine également. Le coup d’envoi fut donné à 21h, pour un set de 21 titres.

Il faut dire que la Britannique est une habituée des lieux (2004, 2016) et se positionne ce soir dans les meilleures conditions possibles pour réaliser son set. Sa tournée des festivals a commencé ce samedi 1er juin au Primavera de Barcelone, pour lequel elle avait opté pour une setlist mêlant tubes et derniers albums. Avec le cadre donné par Fourvière, la double détentrice du Mercury Prize redistribue totalement les cartes : elle décide d’ouvrir par 9 titres de son dernier effort, I Inside The Old Year Dying (2023).

Détenteur d’un 10/10 dans notre review, il n’avait été présenté au public français qu’à l’Olympia en octobre dernier. Furent forcément joués Prayer at the Gate, Lwonesome Tonight, The Nether-edge… Les paroles sont déjà connues par beaucoup, et une atmosphère envoûtante commence à s’installer au fil des titres. L’interprétation est sublime, la voix maîtrisée, et les instruments plus que bien accordés notamment par le biais de musiciens d’une grande qualité, mais au second-plan tant PJ Harvey nous captive.

A un peu moins de la moitié du set, le public lyonnais a alors le droit à d’anciens titres qui ont fait la gloire de cette si grande artiste : The Glorious Land, Dress, Man-Size… et sans oublier la doublette Down By The Water / To Bring You My Love, grandement attendue par tous et toutes. Le rappel se fit alors peut-être un peu trop rapidement sur Horses in My Dreams ; il faut dire que l’on en aurait aimé encore tant ce soir (This Mess We’re In, Good Fortune, C’mon Billy, The Last Living Rose…)

Ce soir, le public des Nuits de Fourvière aura vécu peut-être le concert le plus qualitatif, le plus beau de son édition 2024. Peut-être peut-on simplement en regretter une copie un peu trop parfaite, comme un tableau pour lequel rien ne dépasse ; mais n’était-ce pas à Fourvière le lieu idéal pour une telle performance ? Plus qu’à voir si Idles, Simple Minds ou encore James Blake feront mieux ! Par ici pour toutes les informations, et par là pour gagner vos places !

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