21 Oct Glass Animals, Dave Bayley en leader au Zenith
Deux ans après leur passage à l’Olympia, Glass Animals est de retour dans une salle plus grande avec un nouvel album. Faut-il comparer ces deux dates ? Voici le récit de cette soirée !
The Big Moon a l’honneur de faire la première partie ce soir. Ce choix peut surprendre car le groupe n’a pas sorti d’album depuis 2022. Bien en place sur scène et avec un excellent son, elles déroulent un set bien calibré alternant refrains entêtants, harmonies vocales et regards complices. Your Light fera lever la tête de nombreux auditeurs avec l’expression bien connue de « ah mais elle est connue celle là » . Un excellent moment qui aura su chauffer la salle à merveille.
15 minutes avant l’arrivée de Glass Animals, un ananas arrive sur la scène. Symbole du groupe depuis l’explosion du titre Pork Soda et de ses paroles « Pineapples are in my head » qui aura vu certains festivals anglais interdire l’objet devant sa prolifération inattendue.
Comme à son habitude, Glass Animals aime immerger son public dans l’univers de sa tournée. Exit la piscine et le panier de basket de 2020 (Dreamland) et bienvenue dans une station spatiale avec de nombreuses consoles et écrans de contrôles ! Pour ajouter une bonne dose de second degré, le concert démarre avec la projection d’une discussion entre deux galaxies dont l’objectif est d’haranguer la foule, rien que ça ! (Spoiler : ils seront de retour avant le rappel, pour se plaindre que le concert ne peut pas être fini sans que Heat Waves ne soit jouée).
Malgré des bons titres d’entrée, le démarrage du concert est poussif en partie à cause d’un son très moyen et sursaturé de basses. Il faudra attendre l’envoûtante Wonderful Nothing pour que l’ambiance décolle vraiment. L’enchaînement avec Space Ghost Coast to Coast et A Tear in Space (Airlock) est une vraie réussite. À peine remis de nos émotions, on se fait cueillir par l’intensité de l’intro de The Other Side Of Paradise.
Lost in the Ocean permet finalement d’apporter un peu de douceur. D’ailleurs le morceau s’apparente plus à « Lost in Space » grâce a la mobilisation des fans ! Des centaines de papiers colorés, combinés aux torches des téléphones permettent d’illuminer la salle avec des milliers d’étoiles artificielles. Pour son plus grand bonheur, Dave admire ça du haut d’une plateforme dans le fond du décor. Pour prolonger ce moment, Gooey est interprété dans la foule et à la vue de l’aura fédératrice de Dave, on regrette qu’il ne mette pas la foule plus à contribution. Un instant on l’imagine lancer une chorégraphie géante au milieu de la salle, la séquence aurait été inoubliable !
Petite surprise avec la version live de Take a Slice dont le premier couplet ressemble de manière assez flagrante à Next Girl de Black Keys que ce soit sur le chant, la mélodie ou le son de la guitare. L’outro bien rock avec un solo bien senti nous font espérer que Glass Animals poursuive dans cette direction pour son prochain album.
A la sortie du concert le public semble être ravi et on partage cet avis… À condition de ne pas comparer ce concert à leur passage dans la salle de l’Olympia en 2022. L’ambiance y était bien plus chaude et on y voit 3 explications :
- Le choix de la salle du Zénith qui nous semble un peu ambitieux. On connaît tous le succès planétaire de Heat Waves (12e titre le plus streamé de l’histoire), mais ça ne suffit pas pour remplir la salle : fermeture des gradins supérieurs et une sensation d’écho symptomatique des salles non pleines.
- La scène du Zénith est bien plus grande et ça se voit ! Mis à part Dave qui se démène pour l’occuper, le reste du groupe est totalement statique et inexpressif sur 90% des titres.
- Bien que le dernier album soit sympathique, tous les titres n’arrivent pas à se hisser au niveau de la setlist du soir…
On gardera tout de même un excellent souvenir de cette soirée et on espère déjà les croiser en festival sur 2025. Vous pouvez retrouver l’intégralité des photos de la soirée ici.
Tracklist
Life Itself
Your Love (Déjà Vu)
Wonderful Nothing
Space Ghost Coast to Coast
A Tear in Space (Airlock)
The Other Side of Paradise
Creatures in Heaven
Youth
Lost in the Ocean
Gooey
How I Learned to Love the Bomb
Show Pony
Take a Slice
Pork Soda
Encore :
Tokyo Drifting
Heat Waves
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