Quand Bastille chante, la Cigale danse à la lueur des bougies

Choix de salle original mais pas dénué de sens pour le retour de Bastille à Paris. On vous explique tout sur cette soirée et sur le concept de cet album « & » (Ampersand) !

La première partie du soir est assuré par Merrick Winter, un artiste américain qui a grandi chez nos amis britanniques et qui parle un français plus que correct. L’ambiance est très calme pendant son set, accompagné de sa guitare il nous chante ses compositions indie-folk avec élégance et sobriété. Une entrée en matière sympathique !

20h30, les lumières s’éteignent et lancent le début de cette tournée européenne : Presents « & ». Suivant cette logique de « présentation » d’un album qui se veut résolument différent dans leur discographie, nous avons décidé de venir au concert sans écouté « & » (Ampersand) au préalable ! Comme expliqué dans notre chronique, ce nouveau projet est porté par Dan Smith seul. Les autres membres de Bastille n’ont pas contribués à l’écriture, plus surprenant ils ne sont pas présents sur scène ! Un véritable projet secondaire que Dan Smith définira lui-même, avec amusement, de « side quest ».

Sur scène l’ambiance est également très différente des précédentes tournées : bougies et tapis jonchent le sol, une veille TV et une lampe font office de décor avec la pochette d’album en fond. Des chaises sont également disposées en arc de cercle pour les 5 musiciens qui se partagent une panoplie d’instrument : 2 pianos, batterie guitares acoustiques/électriques, violon et les chœurs. Le chanteur alterne lui-même entre la guitare et le piano toujours accompagné de son carnet de notes. Le tout baigne dans une lumière chaleureuse comme si nous étions dans son salon (il ne manque que le feu de cheminée). On ressent une vraie proximité et Dan Smith porte à merveille son rôle de « père Castor », narrant de nombreuses anecdotes avec intérêt, respect et légèreté. Cette collection de chansons de « & » est un véritable recueil explorant tour à tour les univers de personnages historiques, mythologiques et issus de la pop culture. Il semble être ravi d’être là mais stressé au sujet de sa performance vocale, n’hésitant pas à qualifier ces nouvelles chansons de « impossible à chanter ».

Que retenir de cette première date live et de ce nouvel album ? Un moment hors du temps, un récital intimiste et acoustique au service de la mélodie, des textes et de la voix charismatique de son chanteur. A la fois drôle et touchant, Dan semble bien plus s’amuser que sur certaines tournées « classiques » de Bastille (il est parfois apparu bien trop nonchalant et détaché). Comme un symbole, Pompeii et Good Grief (dans une version très réussie, où chaque musicien chante seul un couplet) sont les seuls anciens titres joués. Du côté des nouveaux morceaux, pour la plupart leur première version live, nous retenons particulièrement Blue Sky & The Painter et sa guitare à la Pixies, la tendre Mademoiselle & The Nunnery Blaze mais surtout Drawbridge & The Baroness qui mélange a la perfection harmonies vocales et une progression très réussie.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des photos ici.

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