
25 Fév The Libertines au Stereolux : un bon remède contre le blues du dimanche
Changer ses habitudes et se retrouver un dimanche en fin d’après-midi devant le Stereolux, c’est un choix que de nombreux fans des Libertines ont fait. Et ils ne s’y sont pas trompés : la salle affiche complet, faisant de cette date la première de leur tournée française à être sold out.
Ultra Violets, un rock énergique mais un public timide
C’est à 18h30 que la soirée débute avec The Ultra Violets, un quintet formé en 2020, déjà auteur de plusieurs singles. Sur scène, ils sont accompagnés d’une chanteuse aux chœurs bien maîtrisés. Leur set, court mais intense, dure une vingtaine de minutes et laisse entrevoir des influences marquées par le rock mancunien. Malheureusement, la foule tarde à remplir la salle et le groupe se produit devant un public clairsemé, avec une salle aux deux tiers vide. Un démarrage timide en termes d’affluence, mais musicalement, l’énergie est au rendez-vous. Les techniciens entrent ensuite en action pour préparer la scène en un temps record.

Jack Jones, entre introspection et communion
Place ensuite à Jack Jones, leader du groupe Trampolene signé sur le label Strap Originals de Peter Doherty. Déjà passé par le Stereolux en 2016 en première partie des Puta Madres, il revient cette fois-ci pour défendre son premier album solo. Seul sur scène avec son ordinateur et son micro, il propose une pop-rock teintée d’électronique et mise sur l’émotion. Très à l’aise, il n’hésite pas à partager avec le public les instants intimes qui ont inspiré son album. La complicité est réelle et le set se clôt avec le single Uncle Brian’s Abattoir de Trampolene, repris en chœur par une partie de la salle.
Avec Jack Jones, la salle se remplit encore davantage, et à 20h, la « Maxi » est pleine à craquer.

Les Libertines, entre nostalgie et renouveau
Une mise en scène sobre mais efficace : en fond de scène, une toile reprend la façade de The Albion Rooms, l’hôtel et studio d’enregistrement ouvert par les Libertines à Margate, et où a été shootée la pochette de leur dernier album. Puis, l’instant tant attendu arrive. Les Libertines débarquent sur scène et démarrent en trombe avec The Delaney, enchaînant immédiatement avec What Became of the Likely Lads. La machine est lancée.
Dès les premières minutes, la symbiose entre le groupe et le public est palpable. Ce dernier, venu revivre ses années d’adolescence le temps d’un dimanche soir pluvieux, danse et chante à tue-tête. Les Libertines enchaînent les morceaux qui ont forgé leur légende, sans pour autant négliger leur dernier album, All Quiet on the Eastern Esplanade, dont pas moins de neuf morceaux figurent dans la setlist. On retrouve notamment Night of the Hunter, Baron’s Claw ou encore Run Run Run.

Malgré une légère déception due au peu de morceaux d’Anthems for Doomed Youth – on aurait aimé entendre Waterloo –, le groupe délivre un véritable best-of pensé pour faire vibrer la salle. La complicité entre les membres est toujours là : Carl Barât et Peter Doherty continuent de partager le même micro, Gary Powell martèle ses fûts avec une énergie intacte, et John Hassall assure discrètement, mais solidement la ligne de basse.
Après 16 morceaux, les Libertines quittent brièvement la scène avant de revenir pour un rappel généreux de cinq titres. Parmi eux, une version épurée de Man With the Melody se distingue particulièrement. John Hassall, habituellement en retrait, prend le chant principal, isolé sur un côté de la scène, accompagné par les guitares acoustiques de Doherty et Barât qui assurent également les chœurs. Un moment suspendu qui contraste avec l’énergie brute du reste du concert.

Pour conclure, Gary Powell s’offre un dernier coup d’éclat en lançant un retentissant « Fuck Donald Trump » , salué par une ovation du public.
Ce dimanche soir au Stereolux, les Libertines ont prouvé qu’ils n’avaient rien perdu de leur magie. Un concert chargé d’émotion et de nostalgie, qui confirme que la bande de Doherty et Barât sait encore faire vibrer les foules comme à ses débuts.

Setlist
The Delaney
What Became of the Likely Lads
I Have a Friend
Boys in the Band
Night of the Hunter
What Katie Did
The Good Old Days
Shiver
Death on the Stairs
Music When the Lights Go Out
Mustangs
Merry Old England
Baron’s Claw
Up the Bracket
Run Run Run
Can’t Stand Me Now
Encore :
Man With the Melody
Gunga Din
Songs They Never Play on the Radio
Time for Heroes
Don’t Look Back Into the Sun
Retrouvez les photos de cette soirée par Méline Macquigneau ici !
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