12 Mar Les Lambrini Girls ont enflammé la Maroquinerie !

Le 27 février 2025, La Maroquinerie a tremblé sous les assauts furieux du trio punk britannique Lambrini Girls. Après un show exceptionnel au Stereolux à Nantes, on n’en attendait pas moins pour la date dans la capitale.

Une soirée sous haute tension qui a confirmé que le punk est loin d’être mort – il est plus vivant et bruyant que jamais !

Une salle bouillante et un public en fusion

Dès l’ouverture des portes, l’ambiance était électrique. La Maroquinerie, salle emblématique de la scène alternative parisienne, affichait complet. Le public, un savant mélange de punks, de curieux et de fans hardcore, attendait avec impatience le déferlement sonore qui allait suivre. Le concert était « the place to be » dans le 20ème arrondissement ce soir-là. Rien que dans la file pour atteindre la salle, nous avons croisé une dizaine de personnes qui cherchaient désespérément des places pour assister à cette soirée mémorable.

Shelf Lives : une entrée en matière explosive

Shelf Lives, duo électro-punk londonien, ouvrait le bal avec une prestation furieuse. Mélangeant beats agressifs et guitares abrasives, on peut dire qu’ils ont mis la salle en ébullition.

Avec des titres comme Off the Rails et Bite, Shelf Lives a imposé une présence scénique survoltée. La chanteuse Sabrina Di Giulio s’est jetée dans la fosse à plusieurs reprises, galvanisant le public déjà prêt à en découdre.

Le set a duré une trentaine de minutes, suffisant pour plonger la salle dans une ambiance électrique !

Lambrini Girls : l’émeute punk au féminin

À 21h15, Phoebe Lunny (chant/guitare), Lilly Macieira (basse) et Banksy (batterie) montent sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. La chanteuse lance au public « Who’s ready to fuck ?! » puis, sans préambule, le groupe attaque avec Big Dick Energy, un brûlot féministe à l’ironie cinglante qui déclenche instantanément un mosh pit furieux.

Le son est brut, les amplis crachent une saturation crasseuse et Phoebe, charismatique leader du groupe, harangue la foule avec rage et humour. Entre deux morceaux, elle prend le temps de dénoncer le sexisme dans l’industrie musicale et de remercier le public parisien pour son énergie.

Le groupe enchaîne avec Help Me, I’m Gay, hymne queer explosif qui fait chanter toute la salle alors que la chanteuse descend dans la fosse, demandant aux fans queers de lever la main fièrement puis en leur tendant son micro avant de les faire danser au centre de tous !

Un set intense et sans concession

La setlist, largement composée de titres de leur premier album Who Let The Dogs Out, a été un véritable concentré de rage et d’ironie mordante.

L’intensité ne faiblit jamais. Banksy martèle ses fûts avec une énergie animale, Lilly fait trembler le sol avec sa basse lourde et Phoebe passe la moitié du concert dans la fosse, à hurler ses textes au visage du public.

Point d’orgue de la soirée, Craig David, morceau absurde et furieusement dansant, transforme La Maroquinerie en un pogo géant, « Macron, démission » rugit dans la salle. Les fans grimpent sur scène, slamment dans la foule, pendant que le groupe termine dans un chaos total.

Une conclusion apocalyptique

Après un dernier cri rageur, Cuntology 101 à fond, Phoebe jette sa guitare sur scène, se jette dans le public en feu et disparaît sous les vivats. Le concert se termine comme il a commencé : dans un fracas anarchique, sauvage et jouissif.

Les visages ruisselants de sueur et les corps endoloris témoignent de la puissance de la soirée. Les Lambrini Girls n’ont pas seulement donné un concert, elles ont livré une véritable émeute sonore, confirmant leur statut de fer de lance du punk britannique actuel.

En sortant de La Maroquinerie, une seule chose est certaine : on ne ressort pas indemne d’un concert des Lambrini Girls.

Setlist

Big Dick Energy
Help Me I’m Gay
God’s Country
Culture
Lads Lads Lads
Bad Apple
Mr Lovebomb
Love
Filthy Rich Nepo Baby
No Homo (Live Debut)
Boys in the Band
Craig David
Cuntology 101

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