
06 Avr Peter Hook & the Light : nostalgie au Stéréolux
Hooky était de passage à Nantes. Sur les neuf dates françaises de sa tournée, le Stéréolux accueillait la septième. L’ex-bassiste de Joy Division et New Order a repris la route pour jouer les mythiques compilations Substance des deux groupes. Autant dire qu’on s’attendait à une avalanche de tubes — et on n’a pas été déçus.
Quelques jours avant le concert, une première info tombe : il n’y aura pas de première partie. En jetant un œil aux setlists des dates précédentes, on comprend vite pourquoi : Peter Hook & The Light ont prévu un set de deux heures et demie. Rien que ça. La salle Maxi du Stéréolux affiche complet quand les premières notes de La Chevauchée des Walkyries de Wagner résonnent dans la sono. Une intro théâtrale qui donne le ton. Les musiciens montent sur scène et ouvrent le bal avec un set consacré à New Order, très certainement pour chauffer la salle et faire monter l’ambiance.

La formation est atypique : un batteur, un guitariste, et surtout deux bassistes. Hook alterne entre lignes de basse mélodiques et chant, tandis que son acolyte assure la rythmique. Si Peter Hook n’a jamais eu vocation à être chanteur, il livre une performance habitée, sincère — ce qui n’est pas pour déplaire.

Les morceaux s’enchaînent : Ceremony, Temptation, Blue Monday, Shellshock… Le public est réceptif, dansant, chantant, et Hooky, fidèle à sa réputation, prend soin de son auditoire. Quelques morceaux sont interprétés par le guitariste David Potts, dont la voix colle parfois mieux aux titres que celle de Hook. Un bémol cependant : une partie du fond de la salle semble plus occupée à discuter qu’à écouter. Dommage, car cette première partie électro-rock, oscillant entre cold wave et new wave, valait franchement le détour.
Après environ une heure et quart, une entracte d’une vingtaine de minutes permet au public de se ruer au bar, aux toilettes ou vers l’espace fumeur. Puis le groupe revient pour la deuxième partie du concert, cette fois dédiée à Joy Division.

Changement d’ambiance immédiat : les lumières se font plus sombres, plus feutrées. Peter Hook assure désormais la majorité des parties vocales. Malgré la brièveté de la carrière de Joy Division, on sent que c’est pour cette partie que beaucoup sont venus. Une sorte de communion s’installe entre le groupe et le public. Warsaw, Transmission, She’s Lost Control… chaque titre est accueilli comme un classique, repris en chœur par une salle habitée. Le clou du spectacle arrive avec Love Will Tear Us Apart, repris d’une seule voix par toute la salle dans un moment de pure émotion.

Le groupe salue, remercie le public, et Hooky jette son t-shirt dans la foule avant de quitter la scène.
Au final, deux heures et demie de show passées à la vitesse de la lumière. Pas de réelle surprise, certes, mais une belle confirmation : celle que ces morceaux intemporels continuent de résonner, des décennies plus tard, avec une intensité intacte. Le public, composé de toutes les générations, semblait conquis. Nous aussi.
Setlist
Your Silent Face
Leave Me Alone
Vanishing Point
Ceremony
Everything’s Gone Green
Temptation
Blue Monday
Confusion
Thieves Like Us
The Perfect Kiss
Sub-culture
Shellshock
State of the Nation
Bizarre Love Triangle
True Faith
Entracte
Exercise One
From Safety to Where…?
Twenty Four Hours
Glass
Warsaw
Leaders of Men
Digital
Autosuggestion
Transmission
She’s Lost Control
Shadowplay
Incubation
Dead Souls
Atmosphere
Love Will Tear Us Apart
Retrouvez toutes les photos par Méline Macquigneau ici !
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