Jazz (acide) à Vienne avec Galliano

Retour sur cette superbe soirée du 30 juin.

Un hiatus de 25 ans, c’est du rarement vu dans le monde de la musique. Il était donc impensable de ne pas monter depuis Lyon dans le premier train pour l’Isère (5,60€ l’aller-retour, pourquoi donc prendre la voiture !) et d’aller fouler le cœur historique de la ville et son Théâtre Antique. Nous voici en ce jour de fortes chaleurs à Jazz à Vienne, afin d’applaudir le grand retour de Galliano.

L’occasion avant toute chose de se balader dans la ville (cathédrale Saint-Maurice, Temple d’Auguste et de Livie…) et de constater que le festival ne se cantonne pas uniquement à sa grosse soirée : bien des événements ont lieu en amont. Parmi eux, on retrouve des expositions, des séances d’écoutes, des concerts gratuits un peu partout… Vienne vit, respire, transpire le jazz !

Mais revenons à nos moutons. Tout d’abord, à peine arrivé dans l’enceinte, on ne peut que rester subjugué par la beauté des lieux. Un endroit tout simplement unique pour faire de la musique, si riche d’histoire ! Aux alentours de 20h30, les Galliano investissent la scène, et la magie peut enfin opérer. Le public est déjà présent en masse, conscient du petit événement que représente cette date.

Le temps d’un set d’environ une heure, les sept originaires de Londres (présentés en amont au micro, superbe idée soit dit en passant !) vont proposer un parfait mélange de jazz rock, dub, trip-hop, house, funk, offrant sur un plateau toute l’essence même de l’acid jazz. Il n’y a alors plus qu’à profiter, sans téléphone (photos et vidéos interdites, merci !) et avec le sourire.

Galliano - Pleasure, Joy & Happiness (Official Video)

Il faut dire que la joie est le mot d’ordre sur scène, et se transmet forcément très rapidement au public. Les parties vocales sont assurées brillamment par Robert Gallagher et Valerie Etienne, tout en renvoyant les avions en papier réalisés par les festivaliers. Une petite retombée en enfance qui ajoute un brin de douceur au set ! L’ambiance est détendue, et la qualité unanime.

Coté setlist, on retrouve notamment Dancin’ Your Own Time, Circles Going Round The Sun, Little Ghetto Boy, Prince of Peace… Il y en a pour tous les goûts ; là est toute la magie de Galliano ! Et que dire des musiciens, professionnels au possible : Nathanael Martin (guitare), Ski Oakenfull (claviers), Ernie McKone (basse), David Gallagher (percussion) et Crispin Taylor (batterie).

La place est alors laissée au Français Dabeull et son live band après une (trop ?) longue pause. Les fidèles de l’étendard du renouveau du disco/funk répondent bien évidemment présents, et il n’y a plus qu’à dérouler. L’esthétique est soignée, le son maîtrisé, et même la pluie ne parviendra à faire baisser la température. Seul bémol : batterie acoustique et basse guitare manquent à l’appel…

Une fois encore, Jazz à Vienne aura proposé une superbe soirée dans un cadre tout simplement mythique. Jonglant entre des lumières et un son de grande qualité, le festival se veut être un repère d’amateurs de bonne musique où une ambiance si plaisante flotte dans l’air. Prochains rendez-vous de juillet de nos Brits : Michael Kiwanuka (le 3), Rejjie Snow (le 9) et Jamie Cullum (le 10).

Par ici pour les derniers billets !

Un grand merci au festival et à Simon Bianchetti pour la photo de couverture.

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