07 Nov shame sans honte à l’Épicerie Moderne
Retour sur la soirée du mercredi 5 novembre.
Voilà quelques temps que nous ne nous étions pas rendus à l’Épicerie Moderne. Mais avec une soirée comme celle-ci, difficile de résister… Quel bonheur de retrouver cette salle de musiques actuelles que l’on adore, avec un son de si bonne qualité !
Nous voici donc en ce premier mercredi de novembre à Feyzin, avec The Cindys pour commencer la soirée. Originaire de Bristol, le groupe va proposer trente minutes d’une belle qualité musicale qui s’apparente à un OVNI difficilement classable.
Mais ce soir, c’est bien sur shame que revient toute la lumière. Un groupe que l’on suit depuis bien longtemps (notre interview de 2017, avant leur premier album !) et on avait bien hâte de les voir avec ce nouveau costume de groupe confirmé.
Confirmé car il faut dire que depuis Songs For Praise (2018), le groupe n’a pas chômé. Et bien que cette première pépite garde encore une place de choix dans la setlist (Angie, Concrete, One Rizla, Tastless), il est difficile d’exclure les tubes des trois autres disques.

Durant 1h20, le groupe va en effet défendre le petit dernier, Cutthroat, tout en offrant au public quelques pépites des deux albums précédents : Adderall, Alphabet, Fingers of Steel, Water in the Well… L’occasion de découvrir toute la superbe palette du groupe.
C’est donc le dernier album en date qui est le plus mis en avant, avec pas moins de 8 titres. Et, au risque de se faire des ennemis, il faut avouer que le live n’a fait que confirmer une certaine idée selon laquelle cette sortie surpasse les deux prédécesseurs…
Comment ne pas l’admettre dès l’ouverture magnifique sur Quiet Life ? Et que dire de titres comme Cutthroat, Lampiao ou encore Spartak ? Une sublime confirmation du travail de qualité mené sur ce disque, qui promet de beaux jours pour la formation.
De beaux jours qui nous rendent confiants en studio, mais qui peuvent nous interroger quant au live. Oui, la soirée était de qualité. Oui, on passe un bon moment. Oui, on reconnait que la progression musicale est loin de cesser. Mais certains éléments questionnent.

Quand on rencontrait les shame à leurs débuts, on sentait une énergie débordante, notamment menée par la paire Charlie Steen (voix) / Josh Finerty (basse). Ce dernier est toujours fidèle à lui-même, alors que notre frontman (que l’on adore) semble moins impliqué…
Certes ses parties vocales sont maîtrisées, mais on le trouve moins énergique, moins imprégné de l’interprétation en live. Pourtant, les guitaristes Sean Coyle-Smith et Eddie Green n’ont jamais été aussi bons, et que dire du batteur Charlie Forbes.
Ce dernier a même fait ses propres balances, lui qui (fait rare) a prêté son kit à la première partie ! Et de même pour les amplis ! Mais de petites interrogations donc, nourries par un habillage lumières bien trop classique en 2025 et qui pourrait donner un souffle supplémentaire.
Malgré tout, c’était un plaisir immense de voir les shame en live, bien connu pour la qualité de leurs lives, et qui plus est dans cette Épicerie Moderne que l’on adore. On a déjà hâte du cinquième album, et d’une nouvelle tournée pour éteindre nos doutes ! En attendant, plus qu’à espérer quelques festivals, où le groupe peut être terriblement intéressant. Quant à notre salle feyzinoise, rendez-vous le 20 février pour un certain Miles Kane !
Les photos ont été prises à la Check in Party en 2022.
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