Editors : Un quatrième album et le silence

Les talentueux Editors viennent de sortir leur quatrième album, The Weight of your Love. Ovationné ailleurs, en France Editors fait face à l’indifférence.

 

editors artwork The weight of your love

 

Trois albums, un succès international incontestable, des salles combles et puis la rupture. En 2012, Editors voit Chris Urbanowicz quitter la formation de Tom Smith alors que Justin Lockey et Elliot Williams l’intègrent.

 

Avec The Weight of your Love, le changement de cap s’est effectivement fait sentir, et les critiques ne l’ont pas apprécié. Mais qu’est-ce qui a bien pu changer chez Editors pour expliquer un tel désamour, conforté en France par une totale indifférence à ce groupe pourtant si précieux ?

 

Aux textes, Tom Smith est toujours aussi déprimé. Le songwriter et frontman d’Editors crie la perte, tente de la peindre sous toutes ses formes, et raconte de manière inéluctable le nouveau départ face à la futilité de la vie. A priori, le changement n’est pas à chercher ici, si ce n’est que The Weight of your Love est profondément plus déprimant que les trois autres albums réunis.

 

Moins rock, ce quatrième effort d’Editors se veut plus mélodieux, une pop larmoyante mais qui déroute, un peu à l’image de la quatrième piste, « What Is This Thing Called Love » où la voix de Smith vire dans les aiguës. Un premier arrêt sec alors que juste avant, trois très bons titres venaient de séduire. Démarrant par l’entraînante « The Weight » aux textes enivrants, poursuivi par les basses jouissives du hit FM en puissance « Sugar » et parfait par le tube « A Ton Of Love », cet album s’annonçait.

 

 

Mais The Weight of  your Love souffre des ses irrégularités, du trop-plein de mélodies sirupeuses et de son lyrisme déprimé exacerbant. On ne s’emballe pas sur « Honesty », on est un brin charmé par l’émotion de « Nothing », l’ennui nous gagne sur « Formaldehyde » (qui est le prochain single…), on peine à s’enthousiasmer sur « Hyena ».

 

Puis à l’image de ce triste constat, c’est la manière de conclure cet opus, avec trois titres aisément opposables au génial enchaînement des trois premiers titres. « Two Heart Spider » ne suscite pas assez l’adhésion, si ce n’est sur son refrain que l’on croit avoir déjà vu chez Editors. « The Phone Book » est d’une lourdeur incroyable alors que « Bird of Prey » séduit par le bon mélange d’une douce mélodie et une rythmique suffisante.

 

 

Comme souvent avec Editors, et ça le public français ne peut que trop rarement le constater, c’est sur scène que la formation de Birmingham fait taire la critique. Mêlé aux nombreux bon titres produits par Editors par le passé, avec les très rares satisfactions de cet opus, The Weight of your Love finit par bien se caler dans un ensemble structuré. A constater dès cet automne sur Paris…

 

LA NOTE : 5 / 10

 

Editors en tournée : 

– Paris, Trianon, 21 octobre

– Esch sur Alzette, Rockhal, 22 octobre

– Anvers, Sportpaleis, 2 novembre

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