07 Juil Main Square Festival – Jour 3 : Mumford & Sons au-delà de nos espérances
Pas autant attendus que Pharrell Williams, Mumford & Sons ont su tout de même faire une démonstration magistrale de tout leur talent. Deux jours avant leur date sold-out à l’Olympia, Mumford & Sons sont venus prendre la température de leurs fans français et se révèlent être la belle surprise du week-end.
Pour le dernier jour du festival, la tête d’affiche se nommait Pharrell Williams. Mais il se pourrait bien que Mumford & Sons lui aient volé la vedette. S’ils sont de véritables stars outre-Manche, ils le sont un peu moins en France, au point de ne pas être headliners ce dimanche au Main Square Festival. À Arras, ils signent ici leur seul festival français de l’année. Un sacré coup de la part des organisateurs qui ont de ce fait réussi à faire venir des fans anglais du groupe.
Venu défendre leur troisième opus, Wilder Mind, le quatuor britannique (Marcus Mumford, Ben Lovett, Winston Marshall, Ted Dwane) est rejoint sur scène par d’autres musiciens additionnels. C’est donc sur une Main Stage ornée de jolis instruments que le groupe arrive sous les applaudissements avant d’entonner Snake Eyes, extrait de leur dernière pépite. L’ambiance s’installe rapidement dans le public. Leur musique est faite pour. On chante, on danse. Évidemment les célèbres titres folk du groupe (I Will Wait, Babel, The Cave, Roll Away Your Stone..) sont accueillis avec passion par les festivaliers qui n’hésitent pas à montrer leur joie mais le virage rock de Wilder Mind aide sûrement à motiver encore plus les troupes lors des concerts. Des nombreux titres extraits de l’opus repris ce soir-là (Tompkins Square Park, Ditmas et Broad-Shouldered Beasts par exemple), on retiendra surtout Believe, single du groupe et déjà titre phare de leur répertoire, repris en choeur par les festivaliers.
NOS PHOTOS DE MUMFORD & SONS AU MAIN SQUARE FESTIVAL
Plus le set défile, plus le public est conquis. La preuve : lorsque Winston Marshall demande à la foule si elle est excitée de voir Pharrell Williams après eux, elle nie. Lorsqu’il repose la question, elle hue la superstar américaine. Ne s’attendant pas à ça, Winston et Marcus tirent une drôle de tête et avouent qu’eux sont contents de précéder l’headliner sur la Main Stage avant de faire l’éloge de leur compatriote Sam Smith qui jouait quelques minutes avant sur la Greenroom. Cette interaction avec le public n’est pas la seule : Marcus Mumford est très loquace ce soir et fait même l’effort de parler français. Une attention qui plaît beaucoup au public. Le leader ayant dit « nouvel album » en pensant qu’album était un mot féminin avant de s’exclamer « nouvel avec un L » fait également rire le public.
La bonne ambiance est donc l’un des points forts de ce concert. Que ce soit sur scène ou dans la fosse, le plaisir est partagé. Complices et affichant une bonne humeur communicative, les musiciens prennent un réel plaisir à jouer devant la Citadelle. Alternant leur postes (Marcus allant tantôt à guitare, tantôt à la batterie, le bassiste Ted Dwane s’essayant également à la percussion), ils font preuve de leur talent et quittent la scène après un Dust Bowl Dance en folie. Trois magnifiques compositions sont proposées en rappel dont deux nouveautés : Hot Gates et The Wolf. Entre deux, la plus vieille Little Lion Man est jouée. The Wolf, dernier single en date de la bande anglaise, transcende la foule, l’ambiance est folle. On aimerait plus mais tout à une fin, même le meilleur. Et puis Mumford & Sons ont tellement donné à Arras qu’ils peuvent repartir, fiers d’avoir donné une belle leçon de musique aux festivaliers, s’avérant être l’un des meilleurs concerts du week-end.
Un fossé sépare la musique de Pharrell et Mumford & Sons. Il est donc difficile, à première vue, de satisfaire les nombreux fans de Pharrell présents dans la fosse. Mais Marcus Mumford et sa bande ont parfaitement fait le job, livrant un concert joyeux et musicalement parfait. On connaît l’expression « le meilleur pour la fin », c’est faux : Mumford & Sons étaient bien meilleurs que le géant américain. Nul doute que le groupe a marqué le Main Square Festival de son empreinte.
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