Review : Calvin Harris – Motion

Ex-nouveau roi de l’electro-pop, l’Ecossais Calvin Harris s’est affirmé comme l’un des plus puissants DJ en activité de ces dernières années. Il revient avec son 4e album studio.

 

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Chez Calvin Harris, il y a bien eu deux périodes distinctes. La première au début des années 2000, après les premiers hits Acceptable In The 80’s et The Girls, deux bombes disco house que l’on retrouvera sur I Created Disco, son premier album paru en 2007. Puis vient Ready For The Weekend, où le grand public se prend d’affection pour ce lad écossais plutôt beau gosse, aussi doué en live avec un groupe, qu’aux platines. La seconde période démarre là. Calvin Harris envahit les ondes alors qu’il jette son dévolu sur le DJ set délaissant le live. L’Ecossais signe alors 18 Months, propulsé par ses collaborations avec Rihanna. Mais si 18 Months est une réussite commerciale, il est beaucoup moins bien perçu par la critique. Avec Motion, son quatrième studio, Calvin Harris veut réconcilier ses fans de la première heure tout en poursuivant sa soif intarissable de conquête de la planète électro/house. Sacré challenge…

 

calvin harris motion

 

Très éclectique, Motion pourrait bien répondre aux attentes de chacun. Et en même temps condamner Calvin Harris dans ce qui ressemble à son plus défaut : se dénaturer pour plaire au plus grand monde. Chacun y prendre ce qu’il veut en sortir de bon. On se retrouve ainsi avec des collaborations étonnantes, de la réussite (l’excellent Pray to God avec le trio rock Haim) à l’anecdotique (Gwen Stefani, fade sur Together) entourant quelques bons featurings avec des habitués, d’Ellie Goulding (Outside), R3hab (l’explosive Burnin). Autant de collaborations qui semblent indiquer qu’outre le fait d’être apprécié dans le monde de la musique, Calvin Harris veut brasser large, être rock avec Haim, hip-hop Big Sean, glam-pop avec Gwen Stefani, à la mode avec John Newman. Un grand melting-pop parfois difforme, avouons-le.

 


Et avant c’était plus ça:

Musicalement, Calvin Harris doit jongler entre d’étranges envolées trance (It Was You rappelle Armin van Buuren, Overdrive) qui fonctionneront dans de grandes salles, des saillies house (Under Control, avec son pote DJ Alesso et Hurts, ou encore Love Now), des hits taillés pour les ondes (Summer et l’incontournable Blame avec John Newman qui a également composé le titre introductif Faith), et des moments où Calvin Harris se laisse happer par des inspirations plus étranges, tantôt balade poétique sur Ecstasy, tantôt dark electronica sur Slow Acid. Difficile à saisir, Motion reste très écoutable dans sa globalité, et surtout relativement varié (même si la rythmique électro reste trop souvent la même, défaut inhérent à bon nombre de DJ).

 

LA NOTE : 7 / 10

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