15 Mar Noel Gallagher’s High Flying Birds – Le grand retour du Chief à Paris
19h. Le Zénith de Paris se remplit peu à peu alors que les premiers rangs sont déjà bien formés, les fans ayant fait la queue depuis de longues heures afin d’être au plus près de leur idole. Car, six ans après la séparation d’Oasis à Paris, ils vouent toujours un véritable culte à celui qui a composé les chansons qui ont marqué leur vie et les années 90. Comme pour les plus grands, la salle est composée de spectateurs de tous âges, certains faisant découvrir le guitariste et chanteur à leurs enfants en espérant, ainsi, transmettre leur passion à leur progéniture. Après tout, aller à un concert des Gallagher, c’est un peu comme une réunion de famille réussie, les fans se retrouvant avec joie et partageant leurs souvenirs en attendant l’arrivée sur scène de cet oncle un peu grincheux qu’ils aiment pourtant énormément.
Mais d’abord, c’est à d’autres frères Mancuniens, les Williams du groupe Doves, aujourd’hui Black Rivers, de divertir le Zénith. S’ils n’ont aucun mal à rallier à leur cause les premiers rangs, face à cette salle trop grande pour eux (d’autant plus qu’il s’agit de leur premier concert en France), ils peinent à convaincre le reste du public, même si celui-ci restera attentif durant toute la durée de leur prestation. Une fois leur set terminé, il faudra attendre 30 longues minutes avant d’entendre le début de Shoot a Hole Into the Sun (un morceaux que Gallagher a enregistré avec les Amorphous Androgynous et face B de Dream On) annonçant l’arrivée imminente de Noel et ses High Flying Birds sur scène. Et c’est un Gallagher heureux et vêtu d’une de ses chères vestes en cuir qui a finalement foulé la scène du Zénith sous les cris et les applaudissements du public.
Le choix de commencer avec Do the Damage (face B d’In the Heat of the Moment) est discutable, le morceau étant principalement connu par les fans suivant de près l’actualité de Gallagher, d’autant plus qu’il est suivi par (Stranded on) the Wrong Beach, un très bon titre, mais qui ne permet pas au public de se lâcher tout de suite. Mais il ne faudra cependant attendre que la 3e chanson, Everybody’s on the Run pour qu’enfin la salle reprenne en chœur les paroles entonnées par Gallagher, permettant au Zénith de devenir un peu plus chaleureux. Une ambiance qui ne retombera pas de la soirée puisqu’entre les extraits de son nouvel album, Chasing Yesterday, Noel a habilement glissé des morceaux de son premier disque, déjà devenus des classiques, ainsi que des titres d’Oasis. Et si le célèbre Don’t Look Back in Anger est bien évidemment de la partie, le public aura également droit à des chansons qu’il avait rarement eu la chance d’entendre en live, comme Fade Away ou l’excellent Digsy’s Dinner. Sa reprise de Champagne Supernova divise, quant à elle, les fans car, si certains crient au génie, le Chief ayant réalisé une version plus lente et plus douce que l’originale, d’autres ne peuvent alors s’empêcher de regretter que ce ne soit pas le petit frère qui soit au micro à ce moment-là. Un manque qui se fait également ressentir sur Lock All the Doors puisque, comme sur l’album, la voix de Noel semble noyée par les guitares, celui-ci n’ayant pas la même puissance vocale que son frangin.
Que dire si ce n’est que Noel Gallagher n’aura, une nouvelle fois, pas déçu ses plus fidèles supporters, d’autant plus que le public a prouvé ce soir qu’il connaissait désormais presque aussi bien les morceaux de son premier album que ceux d’Oasis. C’est donc le sourire aux lèvres que l’on sort du Zénith, accompagné par les chants de certains fans qui reprennent Don’t Look Back in Anger sur le chemin du métro. Pour autant, en s’engouffrant tant bien que mal dans le wagon, on ne peut s’empêcher de ressentir un brin de nostalgie, puisque le fantôme de son ancien groupe plane encore par moment au-dessus de Noel Gallagher.
Setlist :
Do the Damage
(Stranded On) The Wrong Beach
Everybody’s on the Run
Fade Away
In the Heat of the Moment
Lock All the Doors
Riverman
The Death of You and Me
You Know We Can’t Go Back
Champagne Supernova
Ballad of the Mighty I
Dream On
The Dying of the Light
The Mexican
AKA… Broken Arrow
Digsy’s Dinner
If I Had a Gun…
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Don’t Look Back in Anger
AKA… What a Life!
The Masterplan
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