Noel Gallagher’s High Flying Birds – Le grand retour du Chief à Paris

19h. Le Zénith de Paris se remplit peu à peu alors que les premiers rangs sont déjà bien formés, les fans ayant fait la queue depuis de longues heures afin d’être au plus près de leur idole. Car, six ans après la séparation d’Oasis à Paris, ils vouent toujours un véritable culte à celui qui a composé les chansons qui ont marqué leur vie et les années 90. Comme pour les plus grands, la salle est composée de spectateurs de tous âges,  certains faisant découvrir le guitariste et chanteur à leurs enfants en espérant, ainsi, transmettre leur passion à leur progéniture. Après tout, aller à un concert des Gallagher, c’est un peu comme une réunion de famille réussie, les fans se retrouvant avec joie et partageant leurs souvenirs en attendant l’arrivée sur scène de cet oncle un peu grincheux qu’ils aiment pourtant énormément.

P1190231

Mais d’abord, c’est à d’autres frères Mancuniens, les Williams du groupe Doves, aujourd’hui Black Rivers, de divertir le Zénith. S’ils n’ont aucun mal à rallier à leur cause les premiers rangs, face à cette salle trop grande pour eux (d’autant plus qu’il s’agit de leur premier concert en France), ils peinent à convaincre le reste du public, même si celui-ci restera attentif durant toute la durée de leur prestation. Une fois leur set terminé, il faudra attendre 30 longues minutes avant d’entendre le début de Shoot a Hole Into the Sun (un morceaux que Gallagher a enregistré avec les Amorphous Androgynous et face B de Dream On) annonçant l’arrivée imminente de Noel et ses High Flying Birds sur scène. Et c’est un Gallagher heureux et vêtu d’une de ses chères vestes en cuir qui a finalement foulé la scène du Zénith sous les cris et les applaudissements du public.

P1190292

Le choix de commencer avec Do the Damage (face B d’In the Heat of the Moment) est discutable, le morceau étant principalement connu par les fans suivant de près l’actualité de Gallagher, d’autant plus qu’il est suivi par (Stranded on) the Wrong Beach, un très bon titre, mais qui ne permet pas au public de se lâcher tout de suite. Mais il ne faudra cependant attendre que la 3e chanson, Everybody’s on the Run pour qu’enfin la salle reprenne en chœur les paroles entonnées par Gallagher, permettant au Zénith de devenir un peu plus chaleureux. Une ambiance qui ne retombera pas de la soirée puisqu’entre les extraits de son nouvel album, Chasing Yesterday, Noel a habilement glissé des morceaux de son premier disque, déjà devenus des classiques, ainsi que des titres d’Oasis. Et si le célèbre Don’t Look Back in Anger est bien évidemment de la partie, le public aura également droit à des chansons qu’il avait rarement eu la chance d’entendre en live, comme Fade Away ou l’excellent Digsy’s Dinner. Sa reprise de Champagne Supernova divise, quant à elle, les fans car, si certains crient au génie, le Chief ayant réalisé une version plus lente et plus douce que l’originale, d’autres ne peuvent alors s’empêcher de regretter que ce ne soit pas le petit frère qui soit au micro à ce moment-là. Un manque qui se fait également ressentir sur Lock All the Doors puisque, comme sur l’album, la voix de Noel semble noyée par les guitares, celui-ci n’ayant pas la même puissance vocale que son frangin.

Mais qu’importe, le groupe réalise une magnifique version de Riverman, après que Gallagher ait prévenu son public qu’une section de cuivres allait le rejoindre sur scène, et nous taquine en disant que nous chantons comme des enfants avant d’entamer The Death of You and MeBallad of the Mighty I et The Dying of the Light, petites pépites du nouvel album de Noel, le sont également en live et on ne regrette qu’une chose : que Johnny Marr n’ai pas pu rejoindre son ami de longue date sur scène comme il l’a fait quelques jours plus tôt à Manchester. The Mexican est dédicacé à un Mexicain présent dans la salle – ne portant malheureusement pas de sombrero, comme le fera remarquer Gallagher – mais reste assez brouillon à cause d’un assez mauvais son. AKA… Broken Arrow est quant à lui dédié à toutes les femmes présentes ce soir et la scène s’illumine alors de rose pour un moment très romantique. À noter que les visuels diffusés sur un écran  durant tout le concert sont absolument splendides, des photos, paroles ou images du public apparaissant tour à tour derrière le groupe.

Vient alors l’heure de la dernière chanson et c’est avec If I Had a Gun que Noel Gallagher et ses High Flying Birds quittent la scène pour la première fois. Durant les quelques minutes qui s’écouleront avant qu’ils ne reviennent pour un rappel, la salle ne s’arrêtera pas d’applaudir, de crier et de taper des pieds, preuve, s’il en fallait une autre, que le Chief a, une nouvelle fois, réussi à les combler. Et pour terminer le concert en beauté, Gallagher jouera un  Don’t Look Back in Anger toujours très émouvant, la salle connaissant évidemment parfaitement les paroles et s’y donnant alors à cœur joie, avant de nous permettre de danser une dernière fois grâce à AKA… What a Life!. Il est malheureusement alors vraiment temps pour le groupe de jouer un tout dernier morceau et c’est The Masterplan qui clôturera cette soirée de la plus belle des façons.

P1190450

Que dire si ce n’est que Noel Gallagher n’aura, une nouvelle fois, pas déçu ses plus fidèles supporters, d’autant plus que le public a prouvé ce soir qu’il connaissait désormais presque aussi bien les morceaux de son premier album que ceux d’Oasis. C’est donc le sourire aux lèvres que l’on sort du Zénith, accompagné par les chants de certains fans qui reprennent Don’t Look Back in Anger sur le chemin du métro. Pour autant, en s’engouffrant tant bien que mal dans le wagon, on ne peut s’empêcher de ressentir un brin de nostalgie, puisque le fantôme de son ancien groupe plane encore par moment au-dessus de Noel Gallagher.

Setlist :

Do the Damage

(Stranded On) The Wrong Beach

Everybody’s on the Run

Fade Away

In the Heat of the Moment

Lock All the Doors

Riverman

The Death of You and Me

You Know We Can’t Go Back

Champagne Supernova

Ballad of the Mighty I

Dream On

The Dying of the Light

The Mexican

AKA… Broken Arrow

Digsy’s Dinner

If I Had a Gun…

————————————————-

Don’t Look Back in Anger

AKA… What a Life!

The Masterplan

 P1190356

No Comments

Post A Comment