01 Avr Review : The Lucid Dream – The Lucid Dream
Nos quatre rockeurs psychédéliques de The Lucid Dream sont de retour dans les bacs avec un album éponyme prêt à vous faire remuer les hanches.
Après Songs Of Lies And Deceit en 2013, le quatuor formé de Mark Emmerson, Wayne Jefferson, Mike Denton et Luke Anderson revient avec The Lucid Dream, soit huit titres longs et sombres bien produits à l’énergie communicative et post-punk.
L’album s’ouvre sur l’introduction glaçante et angoissante de Mona Lisa. Lentement, au bout de deux minutes, une basse vient nous chauffer, puis les habituelles guitares et batterie rejoignent la célébration où une guitare enflammée se glisse discrètement en arrière-plan tandis que le rythme va tantôt crescendo, tantôt crescendo. Tout cela forme un instrumental magnifique, prenant et rock n’roll. On ne saurait mieux ouvrir l’album.
Bienvenue dans le monde des distorsions. Le sombre Cold Killer doit sûrement être un des plus grands pays de ce monde. Ce tourbillon de guitares et ce rythme frénétique nous possèdent et n’est pas sans rappeler The Bohicas pour le coup. S’en suit The Darkest Day / Head Musik où les percussions au début se font fortes et intriguantes et on s’imagine bien taper des mains lorsqu’ils la jouent en live. Malheureusement, la suite du morceau est décevante car le titre se fait plat. En revanche, le morceau suivant, Moonstruck, nous intègre un peu plus dans le cercle fou des Lucid Dream : on se laisse emporter par ce réel bazar rapide où les guitares se font incontrôlables.
Il faut suivre la cadence car, bien que longs, les morceaux sont si rock et au tempo si rapide qu’ils semblent ne durer que trois minutes. Mais Unchained Dub échappe à la règle, le dub ralentit l’album et est le bienvenue en guise de restauration au milieu de cet opus totalement fou et décoiffant.Et ce qui semblait n’être qu’une pause est en fait une séparation, car si les quatre premiers titres étaient joués à une cadence infernale, avec des guitares saturées et brutales, la suite de l’album se veut plus « reposante » : bien sûr la distorsion n’est pas oubliée mais le rythme est un peu plus lent, et c’est très appréciable car au moins, l’album n’est pas monotone.
Dans ce deuxième effort, The Lucid Dream montrent l’étendue de leur talent pour ce qui est du rock. Ici priment les instruments et non la voix, mais c’est tellement bon. Bien sûr ils n’innovent pas dans le genre mais si vous souhaitez vous prendre une claque violente pendant environ quarante minutes alors The Lucid Dream est l’album qu’il vous faut.
No Comments