Only Real enivre le Café de la Danse

La 7ème édition de l’Eldorado Music Festival a décidément décidé de nous gâter cette année. Le groupe Only Real était de passage au Café de la Danse mardi dernier pour leur dernier concert de l’année.

Les fans des jeunes londoniens semblent être au rendez-vous ce soir, déjà chauffés par The Age the Understatement (the Last Shadow Puppets), puis une version instrumentale de Bambino (Dalida), dont les accords résonnent encore alors que le chanteur souriant fait son entrée sur scène, vêtu d’un grand manteau rouge.

Initié à la musique de Neil Young et des Beach Boys par ses parents, le jeune Niall Galvin (24 ans) et son groupe s’étaient déjà fait remarquer par les Inrocks en mai dernier. Sautant partout comme un enfant, le chanteur commence le show avec Intro, nommé à juste titre. Son énergie est telle qu’elle se diffuse immédiatement à toutes les personnes présentes dans la salle, qui reprennent en chœur les paroles de son album Jerk At The End Of The Line, sorti en juillet dernier. Il dédie d’ailleurs sa deuxième chanson à tous ceux qui ont pris la peine de l’acheter. Le tube Backstreet Kissers (dont le clip avait rencontré un franc succès auprès du groupe The Shoes) débute, et Niall en profite pour sortir ce qui ne sera pas sa dernière bière de la soirée. Alors qu’il saute comme un élastique humain sur Pass the Pain, il invite les spectateurs à se joindre à lui au Motel plus tard dans la soirée, où doit se dérouler l’Aftershow du groupe. Malgré de nombreux problèmes techniques, le public, captivé et complice joue complètement le jeu et répond aux blagues du jeune homme, qui essaie de meubler alors que l’ordinateur du groupe redémarre plusieurs fois.

Une fois le son revenu, le chanteur enchaîne avec un vieux titre, Cinnamon Toast, et sort une bouteille de rhum d’on ne sait où. Il lâche un « This is where things get interesting, where we play the best songs » et la pop estivale du groupe, dont les riffs de guitare ne sont pas sans rappeler certains titres de Jesus and the Mary Chain, emplissent le café de la danse, qui accueille ce soir le dernier concert du groupe pour 2015. Sur le tube Yesterdays, Niall demande au public de se lâcher complètement et profite du désordre général pour inviter tout le monde sur scène, moulinant à tours de bras jusqu’à ce que l’espace des musiciens soit tellement rempli que l’on y voit plus de personnes qu’en fosse et que la sécurité de la salle se voit obligée de faire redescendre ces danseurs indisciplinés, probablement à cause d’une énième coupure de son impromptue (un faux pas d’un des fans présents sur scène ?). Le chanteur remercie la foule d’être montée sur scène et d’avoir « réalisé son rêve » avant de poursuivre avec un titre rare du groupe, Lemonade, qu’il dédie à un fan qui pour l’entendre avait fait le voyage de Suède, en vain.

Le jeune homme se laisse aller aux confidences et, alors que le niveau d’alcool baisse dans sa bouteille de rhum et que le concert avance, déclare sa flamme à la capitale française, lançant des « are we having fun ? » fréquents à un public réactif dans lequel il n’hésite d’ailleurs pas à se jeter une fois son set terminé et effectue quelques tours de fosse sur le dos avant de revenir sans encombres derrière son micro. Le show se termine sur deux autres tubes des jeunes anglais, Can’t Get Happy et Cadillac Girl quand survient une dernière coupure. Niall lâche un « This is a weird ending to the gig », puis semble pris d’une illumination et demande à la foule d’attendre alors qu’il court en coulisses. Il revient les bras chargés de merchandising et commence à lancer des tee-shirts et des vinyles dans le public, provoquant des vagues de pogos au passage. Il précise d’ailleurs qu’il vendra des vinyles collectors à la fin du concert à tous ceux qui viendront le voir à la fin, jusqu’à épuisement des stocks.

En conclusion, un concert chaotique mais super fun, du merchandising gratuit et une invitation à danser jusqu’au bout de la nuit. Que demander de plus ?

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