On y était : Coldplay donne un concert surprise à Paris !

Coldplay se produisait hier à Paris pour un concert intimiste et intense. Soundofbrit était sur place pour cet événement unique et retrace pour vous les moments forts du seul concert parisien du groupe dans le cadre du A Head Full Of Dreams Tour

Coldplay en concert à la Salle Wagram, Paris, le 9 décembre 2015.

Une semaine après la sortie de leur dernier album A Head Full Of Dreams, Coldplay annonçait un concert privé et gratuit dans la salle Wagram (près de l’arc de Triomphe), dont les places étaient uniquement à gagner par concours. Une poignée de privilégiés (pas plus de mille personnes) ont donc eu la chance d’assister au seul concert donné par le groupe dans la capitale cette année, un cadeau de Noël en avance, en somme. On aurait pu s’attendre à un concert uniquement dédié à la promotion de leur dernier album, mais non ! Le groupe a eu la générosité de partager avec nous certains de ses plus grands titres, offrant ainsi au public un set à la fois satisfaisant et hétérogène (bien que court – 55 minutes). Hier soir, il y en avait pour tous les goûts ! 

Il est à peine 20h que les gens se pressent devant la salle Wagram, de jeunes optimistes qui n’ont pas gagné de places et tentent encore de s’infiltrer entre les vigiles : peine perdue. Hier soir, c’est une sécurité des plus renforcées qui accueillait les fans près de Charles de Gaulle Etoile, et une fouille gratuite qui s’offrait aux personnes présentes : pas question de prendre le moindre risque. Une fois à l’intérieur, les gagnant sont directement dirigés vers la fosse, déjà pleine à craquer à quinze minutes du concert. Ca pousse, ça déambule, les gens vont et viennent, leur bière à la main, s’excusent, tentent de monter en gradins, mais ceux-ci sont réservés aux détenteurs du fameux graal, un bracelet argenté. Qu’à cela ne tienne, je reste en hauteur sur une petite marche histoire de voir la scène quand même, quitte à me faire régulièrement bousculer.

C’est après un bref one-man show assuré par Matthieu Madenian (essentiellement un appel au vote et une critique acide du Front National), que le groupe (qui avait invité l’humoriste après l’avoir croisé dans les coulisses du Grand Journal ce soir-là) entre sur scène sur le coup des 20h30 et se place directement devant les instruments, le tout sur une scène sans artéfacts : quelques colonnes, un fond très coloré à la Mika, orné de planètes et de grosses fleurs séchées déposées sur le piano, sur les enceintes et sur les côtés de la scène. Peut-être un hommage aux victimes du Bataclan, qui sait.

Chris Martin sautille et balance son micro, débordant d’énergie : la fête peut commencer.

Coldplay commence directement avec A Head Full Of Dreams, immédiatement repris par la fosse alors que les mains se lèvent et que le frontman les accueille d’un « salut mes amis ! » chaleureux. Des ronds de lumières oranges tournent sur le plafond, nous donnant l’impression d’être pris au piège dans un kaleidoscope.

La batterie fait son apparition, les fans applaudissent et chantent en rythme, et n’ont pas le temps de se remettre de leurs émotions que Paradise retentit, reconnue dès les premières notes, chantées en choeur par la foule. La scène se teinte de vert, Chris se met au piano, sa voix flanche un peu, peut-être à cause de l’émotion. La chanson se termine presque a cappella, et le silence se fait, accueillant un instant de communion magique et précieux entre le groupe et son public. Le chanteur remercie l’audience une fois de plus, en français s’il vous plaît, et enchaîne avec Clocks, que les gens ont curieusement du mal à reconnaître tout de suite. 

Les gens chantent encore en choeur la fin de Fix You quand que les premières notes de Viva la Vida résonnent et le public entame une série de « ohhoohh » enthousiastes. Chris tourne sur lui-même, touche le popotin de Jon alors que Will tape sur son tambour avec ferveur, comme pris d’une folie soudaine, puis sur l’énorme cloche présente sur scène, elle aussi ornée de fleurs. « Hands up, hands up » scande le chanteur. La chanson se termine sur les choeurs repris par tous et un mini solo de piano. 

Les lumières passent du rouge au bleu alors que Martin délaisse son piano pour entonner Magic, morceau issu lui-aussi du dernier album. La guitare sur le dos, il profite de la chanson pour se rapprocher de ses fans, leur adressant des sourires éblouissants. Les colonnes qui encadrent la scène s’illuminent et l’espace d’un instant, on se croirait presque à Disneyland.

Alors que Yellow débute, c’est une véritable marée de téléphones qui se lève pendant que le chanteur change de guitare. Tentant d’immortaliser le moment, les premiers rangs sont déjà prêts à partager leur trésor sur les réseaux sociaux pour faire des jaloux. Une fois de plus, l’audience et Chris partagent le micro, alors que les paroles de la chanson sont reprises par tous, « you know I love you so », chantent-ils, comme une promesse. Il se remet au piano alors que nous terminons la chanson et prend juste le temps de s’hydrater avec une bière avant de commencer à jouer Everglow, probablement une des plus belles chansons de ce dernier opus.

On profite de la pause avant de changer complètement d’ambiance avec Charlie Brown, Chris compte jusqu’à 4 en français et tout le monde se met à sauter. Sur Adventure of a Lifetime, il demande aux fans de se baisser, ce qui provoque quelques turbulences dans la fosse compacte de la salle Wagram, mais tout le monde s’execute. Lorsque la foule se relève, on peut sentir le sol trembler alors que celle-ci se met à sauter comme un seul homme. « Wouhou » scande le chanteur, repris par la fosse.  

Le groupe s’eclipse avant de revenir pour un rappel de trois chansons entamé par le joyeux Hymn For the Week End.  C’est sur A Sky Full of Stars que le groupe décide de lâcher les confettis (que l’on attendait quand même), et la salle s’emplit de petites étoiles en papier, précieux souvenirs que les gens s’empresseront de récupérer à la fin du set. Le chanteur tourne comme une toupie, les lumières éclairent tous les coins de la salle en même temps, et tout le monde s’oublie. « I don’t care, go on and tear me apart » scandent les français d’un air décidé. 

Chris décide de donner un petit discours à l’audience une fois le calme revenu. Après quelques mots maladroits en français, il repassé à l’anglais et explique aux personnes présentes qu’il y a quelques semaines de cela, le patron et meilleur ami du groupe Phil Harvey a décidé que le groupe devait venir à Paris. Ils ont alors cherché un endroit où jouer et tout organisé à la dernière minute. Le chanteur partage sa joie de pouvoir à nouveau jouer dans la capitale : « What a wonderful audience you’ve been and we just give you our respect and our love, everything you guys have been through for the last few weeks … we hope you’re all ok. We love Paris, we love playing here, we love France. Thank you for letting us being here. » termine-t-il, avant de se remettre au piano pour offrir un dernier morceau aux fans, Up&Up. « Don’t ever give up », répète Martin, avant de quitter la scène. 

Le public met plusieurs minutes à se diriger vers la sortie, espérant encore quelques titres de plus, mais le concert est bel et bien terminé. On entend les paroles de Viva la Vida scandées dans la rue, et il ne fait aucun doute que ce soir, les fans se coucheront les yeux pleins d’étoiles et la tête dans les nuages. 

Setlist

1. A Head Full of Dreams
2. Paradise
3. Clocks
4. Hymn for the Weekend
5. Fix You
6. Magic
7. Yellow
8. Everglow
9. Viva La Vida
10. Charlie Brown
11. Adventure of a Lifetime

12. A Sky Full of Stars
13. Up&Up

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