26 Juil Main Square : JOUR 2 – Bear’s Den, Lonely The Brave…
Le deuxième jour du Festival Main Square s’annonce plus ensoleillé que le premier, et les organisateurs ont eu la bonne idée de mettre du sable partout, de façon à ce que l’on ne s’enfonce pas dans la boue comme à Rock en Seine l’an dernier. On salue l’initiative ! C’est un autre groupe britannique qui ouvre le bal, Lonely The Brave. Au programme, beaucoup d’energie, mais aussi beaucoup de bruit et peu de mélodie. Les jeunes anglais sont très vite effacés par les musiciens fous de Mass Hysteria, dont l’energie communicative fait des ravages. Tous « positifs à bloc ».
La Main Stage n’est pas encore pleine que le groupe se met en place, se présente et enchaîne sur un set explosif. Difficile de suivre le chanteur qui ne cesse de marcher d’un bout à l’autre de la scène et de jouer avec les caméras. Mouss semble bien décidé à reveiller la jeunesse française et à défendre sa liberté. Il n’hésite pas à sauter dans le public, pour un crowdsurfing qui met les fans en joie (il finit même debout sur plusieurs personnes). Sur Vae Soli, le groupe fait appel à la colère refoulée des auditeurs alors que le guitariste fait voler ses dreads dans tous les sens.
Le chanteur fait momentanément preuve d’humour, annonçant certains de leurs morceaux comme « moins politiquement orientés que d’autres. » Après avoir lâché un énième « positif à bloc », Mouss et Frederic se jettent dans la fosse, invitant celle-ci faire « circle pit » puis un « wall of death ». Les fans se mettent donc à tourner autour des musiciens « comme des électrons libres ». Le chanteur pense tout de même à mettre les gens en garde contre une chute éventuelle, une mesure pas très rock’n’roll mais plutôt bienvenue, maintenant que les fans semblent bien remontés et se mettent à circuler en secouant frénétiquement la tête, puis à sauter le plus haut possible. Ambiance Hellfest au rendez-vous!
Une fois de retour sur scène, Mouss invite le public à la resistance culturelle et au coupage des écrans, avant d’enchaîner sur Positif à Bloc. Au bout de 3/4 de concert, certaines personnes sont debout sur d’autres, et plusieurs fans glissent en crowdsurfing le long de la Main Stage, un vrai chaos. Pas de doute, le groupe a bien réussi à secouer la fosse ! Après une petite selfie bien méritée avec son public, Mass Hysteria quitte la scène sous les acclamations.
C’est le moment pour nous de changer complètement d’ambiance pour aller voir Bear’s Den sur la Green Room. Le groupe semble très content d’être là, et Andrew(chant) ne cesse d’ailleurs d’échanger des sourires avec les premiers rangs. Originaire de Londres, le groupe est venu présenter son deuxième album, Red Earth & Pouring Rain, dont la sortie est prévue le 22 juillet. A peine sortis de studio, le groupe a déjà reçu plusieurs récompenses, dont le prestigieux Ivor Novello Award en 2015.
C’est sur un timide « bonjour » que le chanteur s’avance sur scène, avant de jouer Red Earth & Pouring Rain. La combinaison du banjo et de la trompette sur des morceaux comme Elysium ne sont pas sans rappeler certains titres de Fanfarlo ou encore Mumford and Sons.
Le public semble se réveiller un peu sur Magdaline et se met à applaudir en rythme, les cheveux au vent. Juste avant de jouer Emerals, Andrew prend la peine de remercier son public et de complimenter le Festival, apparement le plus beau dans lequel ils aient joué pour l’instant. Il faudra attendre que le groupe joue Auld Wives, pour que le set devienne un peu plus dansant, mais même malgré ça, il semble que le public soit un peu assommé par le soleil car malgré plusieurs tentatives des musiciens pour le faire applaudir, celui-ci retombe assez vite dans une léthargie un peu gênant. Autre point négatif, la voix d’Andy ne fera que trembler du début à la fin, ce qui donnera lieu à quelques fausses notes qui gâcheront un peu le plaisir d’entendre les nouveaux morceaux du groupe en avant-première.
Bear’s Den quitte cependant la scène sous des applaudissement chaleureux. Flavien Berger viendra à leur suite remplacer Nathaniel Rateliff & The Night Sweats, qui étaient initialement prévus, et fêter du même coup son anniversaire au Main Square.
Je retourne sur la grande scène pour voir le set de Walk Of The Earth, et une fois de plus je suis prise au dépourvue par le changement d’ambiance ! On se croirait presque à Woodstock, au milieu des pétales de fleurs et des Yukulélés. Une atmosphère pour le moins en phase avec ce début d’été festif ! Le groupe n’hésite pas à reprendre Hello d’Adele et Aux Champs Elysées, et dans les deux cas, j’aurais tendance à préférer leurs versions aux originaux.Les musiciens, originaires du Canada, changent d’instruments comme de langue, et aujourd’hui, ils semblent particulièrement survoltés ! Petit point bonus, le concert s’est terminé par une pluie de confettis !
Alors que The Offspring retournent littéralement une Main Stage pleine à craquer, Marina Kaye entre sur scène sur la Green Room. Ayant eu l’opportunité de la voir à l’Olympia, je m’attendais à un concert plaisant : deception ! La setlist était presque la même qu’à Paris, aucune surprise au rendez-vous, exactement les mêmes répliques, les mêmes mimiques, les mêmes gestes. J’aurais tout aussi bien fait d’en profiter pour recharger mon appareil. La plupart des fans passent d’une scène à l’autre en se bousculant, il fait chaud, on ne voit rien, et la pauvre Marina peine à retenir l’attention de son public.
A 21h, es deux frangins d’X-Ambassadors investissent la Green Room. Il s’agit d’un groupe qui m’avait intriguée et que j’étais assez impatiente de voir en live. Malgré une panne de batterie d’appareil plutôt malvenue, j’ai quand même pu profiter du concert et découvrir ce groupe que je retournerai probablement voir en salles. Et oui, les festivals servent aussi à se faire une idée de son planning concerts de la rentrée ! Je rate cependant les dix dernière minutes de leur set car je dois retourner à la Main Square pour ne pas rater Macklemore et Ryan Lewis.
Celle-ci est toujours pleine à craquer, et les deux compères ont décidé de mettre le feu ! Des danseurs et des musiciens sont aussi présents sur scène, et chacun fait preuve d’une telle fougue qu’on ne sait plus qui suivre des yeux (surtout lorsque des déguisements apparaissent sur eux). Je suis plutôt contente d’enfin pouvoir entendre 99 cents, qui a beaucoup accompagné mon été l’année de sa sortie. Macklemore a pour l’occasion revêtu son fameux manteau à 99 centimes, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il lui va à merveille ! Celui-ci interagit beaucoup avec le public, parfois en plaisantant, parfois en abordant des sujets plus sensibles, comme les attentats récents à Bruxelles et Orlando. Une battle de danse achève d’exciter les fans, le Main Square est vraiment à la fête !
Ce sont Birdy Nam Nam et Nekfeu qui clôturent la soirée, et la fosse de divise de nouveau, encore tout ébouriffée du concert auquel elle vient d’assister. (On en va pas se mentir, peu de gens sont restés pour Salut C’est Cool.)
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