Rock en Seine 2017 : Les accents punks de Sleaford Mods font des merveilles

Minimalistes et punks à l’envie, les Sleaford Mods ont démontré en live la réputation qui est la leur, entre flow engagé et barré sous un déluge de postillons. 

 

Attraction de ce deuxième soir, Sleaford Mods était indéniablement le concert qu’il ne fallait pas rater. En total rupture avec la prêtresse PJ Harvey et l’électro bon public de Fakear, le duo formé par le chanteur Jason Williamson et son acolyte Andrew Fearn a livré un set d’un heure absolument jubilatoire. Du génie pur tout droit venu d’Angleterre, avec deux artistes détonants qui ont le parti de réinviter la scène punk, comme si Jonny Rotten et Mike Skinner avaient accouché d’un étrange objet musical, insaisissable et je m’en-foutiste à souhait, mais carrément fascinant.

Venu défendre leur dernier album, le rugueux English Tapas, les Sleaford Mods ont servi à coups de rythmiques pré-enregistrées leur flow spontané et bourré d’humour cinglant. Au micro, Williamson fait le show, le visage dégoulinant et le postillon facile, pendant que son pote se contente de lancer les pistes et de balançait, bière au niveau des bijoux de famille. Sleaford, c’est un peu le fuck à tout ce qu’on l’a pu voir de travaillé aujourd’hui, de la proprette Jain à Her, en passant Band of Horses ou Girls In Hawaii. Un doigt d’honneur également brandi contre les nantis – d’ailleurs, ils avaient déserté leur espace VIP – les conservateurs et ces pseudos stars qui n’ont que le mot buzz à la bouche. A l’image de leur récent TCR, les Sleaford Mods ont toujours un sujet sur lequel ils peuvent vomir leur haine du système. On y comprend pas tout, la faute à un accent bien taillé, mais qu’est-ce qu’on se marre ! Résultat des courses, un joyeux bordel ou les premiers rangs pogottent tandis que les suivants sont hilares d’incrédulité. Plus punk tu meurs.

 

LES PHOTOS DU CONCERT DE SLEAFORD MODS

 

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