Ulrika Spacek, live court mais appréciable au Point Éphémère

Ulrika Spacek étaient de retour à Paris ce lundi 20 novembre pour la dernière date de leur tournée européenne. Ils en ont profité pour nous amener une Oysterland, c’est-à-dire une soirée organisée par le groupe mêlant concert et installation lumineuse spécialement conçue pour l’occasion. On y était, et on vous raconte.

 

Ulrika Spacek, c’est un peu le shoegaze indé dans toute sa splendeur : le groupe compose et enregistre dans la maison partagée qu’ils occupent à Londres, réalise des clips barrés et organise des soirées (ces fameuses Oysterland) où des installations artistiques sont là pour accompagner leur concert. Leur deuxième album Modern English Décoration nous ayant séduit, et après un passage par Rock en Seine cet été, nous étions impatients de découvrir ce que le groupe avait à nous proposer pour cette soirée particulière.

C’est un peu avant 22h que les cinq garçons montent sur scène pour entamer le concert, après une première partie bien sympathique assurée par Halo Maud, invitée par le groupe. Le public, qui a bien répondu présent, est déjà excité et certains n’hésitent pas à se lâcher dès que les premières notes de guitare se font entendre. En guise de décor, deux lampes (ou plutôt des grosses ampoules sur pied) sont sur le devant de la scène. Il s’agit de l’installation lumineuse de Sara Shishkova, qui s’illumine selon les battements du coeur des membres du groupe. Derrière eux est également projeté le concert, filmé en direct : cela donne une autre perspective à ce que nous avons sous les yeux.

Niveau musique, les boucles mélodiques du groupe font leur effet, amenant le public dans une transe où l’entêtement est roi; cela n’empêche pas d’apprécier la voix de Rhys Edwards lorsqu’il finir par prendre le micro pour chanter sur ce qui sera un mix assez équitable de chansons du premier et deuxième album. Cependant, après environ une demi-heure de concert, le groupe quitte la scène pendant plusieurs minutes. Quand ils reviennent, les deux lampes ne s’allument plus. Est-ce dû à un problème technique, ou est-ce que les musiciens ont simplement préféré retirer leur attirail connecté à l’installation pour mieux profiter du concert ? On ne le saura pas, le groupe n’étant pas particulièrement loquace.

Le set se poursuit donc ensuite comme un concert « normal », et on ne va pas tellement se plaindre, Ulrika Spacek étant capable d’immerger facilement tout le public présent dans son univers, en déployant basse, batterie et différentes guitares dans un tout cohérent et prenant. Un bémol tout de même : la durée du concert, une toute petite heure qui passe vraiment très vite. C’est bien dommage, car la soirée était autrement plutôt réussie. Avant de nous quitter, Rhys Edwards nous annonce que le groupe va prendre une petite pause avant de revenir plus tard, sûrement l’année prochaine, avec de nouvelles choses.

Ce fut donc une soirée qui s’annonçait très particulière, et qui ne l’a finalement été qu’à moitié. En revanche, le plaisir de voir Ulrika Spacek à Paris était bien partagé, et n’est-ce pas là ce que l’on attend avant tout d’un concert ? On aurait seulement aimé que le set s’étende un peu, histoire de profiter jusqu’au bout de la présence du groupe à Paris.

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