23 Fév Interview : Autobahn
Cette semaine Autobahn était en concert au Supersonic. Nous avons pu rencontrer le chanteur et leader du groupe Craig Johnson pour une petite interview, l’occasion pour nous d’en savoir un peu plus sur ce groupe tout droit venu de Leeds.
Vous jouez ce soir au Supersonic, où vous avez déjà joué. Content d’être de retour ?
Oui, nous avons joué ici, il y a un an, c’était notre dernier concert à Paris d’ailleurs. C’était vraiment chouette, il y a avait beaucoup de monde, et nous sommes très contents d’être là de nouveau.
En plus c’est dans un quartier sympa. C’est cool de revenir à Paris. J’ai très envie de retourner au cimetière, au Père-Lachaise, mais je pense que nous n’aurons pas le temps.
Vous êtes en tournée depuis un moment. Quel est ton souvenir le plus fou ?
Le plus fou ? Ah, à Hanovre, après le concert un mec est venu nous voir pour nous payer des shots. Je crois qu’il aimait bien notre batteur. Il nous a filé 50 euros pour des shots, puis voulait nous filer 500 euros… et notre batteur a fini par boire genre les 15 shots. On a du le porter pour rentrer. C’était très bizarre. A Hanovre, nous avons aussi dormi chez un mec qui avait une balançoire dans son entrée. Je ne sais pas trop ce qu’il faisait avec.
Je crois qu’il ne vaut mieux pas savoir.
Non, je ne veux absolument pas savoir.
Il y a quinze jours vous avez sorti une nouvelle chanson, The World Around You Is Fractured Somehow, après avoir sorti votre deuxième album en fin d’année dernière. Que peut-on attendre pour 2018 ? Un nouvel album ?
Oui nous avons fait cette chanson juste après l’album, on a avait un peu de temps. C’est différent, la batterie est plus répétitive, comme sur de l’EDM, c’est intéressant. Je travaille un peu dessus ces derniers temps, mais je ne sais pas exactement ce que je vais en faire.
Oui c’est assez électro, comme la chanson Future, d’ailleurs. On peut donc s’attendre à entendre plus de sons électro ?
En fait, je me suis acheté un super synthé, que j’avais très envie d’utiliser. Mais je pense que j’arrive au bout de ce que je veux en faire, donc non, on va privilégier la guitare industrielle, tout en gardant quelques sons électro comme texture.
On vous défini souvent comme un groupe post-punk, mais comment définirais tu votre musique ?
Je dirais intense, et je pense qu’on le ressent vraiment en live. Mais oui, intense, énergique, assez industriel finalement. Dans le genre large qu’est le post-punk.
Est-ce que d’autres artistes vous inspirent ?
Un peu. Beaucoup de nos amis font aussi de la musique, ce qui nous pousse vraiment à aller plus loin. Quand tu vois les gens autour de toi réussir, tu es content pour eux et tu as aussi envie de réussir. Tu vois que le travail paye et ça, ça m’inspire.
Je pense que nous avons notre propre identité musicale, surtout avec notre deuxième album, alors que le premier avait beaucoup plus de références. De façon générale, j’écoute tout le temps de la musique, mais il n’y a pas un artiste particulier qui m’inspire.
Peux-tu nous parler de votre process d’écriture et d’enregistrement ?
Pour cet album, nous avons construit notre propre studio, ça a pris sept mois. Puis nous avons écrit. Notre process change selon l’album. Pour celui-ci j’ai écrit des sons, puis nous avons construit les chansons autour. Avec notre propre studio nous avons pu travailler comme ça. Sur l’album précédent, nous sommes partis des chansons. Pour le suivant je pense que ce sera le son, puis celui d’après de nouveau les chansons, les paroles. Je pense que c’est bien de changer, de se mettre des défis.
Tu sais où vous allez !
Oui, je pense que c’est important.
Quelle est la chanson la plus importante pour toi ?
J’aime vraiment celle ou je chante peu, uniquement le refrain, Torment. Cette chanson, j’en suis très fier, elle est vraiment comme je le souhaitais. Elle a été complexe à faire, et c’est quelque chose de différent. Elle me plait vraiment.
Je trouve aussi que A Beautiful Place To Die est une très belle chanson à chanter, en plus elle me tient vraiment à cœur. Et puis celle avec laquelle on ouvre le show, la première de notre album, Prologue.
En parlant de la chanson Torment, elle est majoritairement en français. Peut-tu nous en dire plus ?
C’était assez bizarre en fait. J’ai d’abord fait un truc sur le synthé, et je me suis dis que ça fonctionnerait mieux avec des instruments à cordes. On a donc écrit la partie pour la guitare, et des jeunes femmes sont venues de Sheffield pour ajouter le violon et le violoncelle. Puis, je ne sais pas pourquoi, je me suis dit que ça fonctionnerait mieux en français, je ne sais pas si j’ai entendu ça sur une chanson des Pet Shop Boys, je ne sais plus, mais en tout cas j’ai entendu une voix en français sur un morceau, et je trouvais que ça rendait bien. La petite amie d’un de nos amis nous a traduit les paroles et nous avons travaillé ensemble pour que ça sonne bien. D’ailleurs, les paroles de notre dernière chanson The World Around You Is Fractured Somehow sont basées sur les paroles originales de Torment.
Alors vous venez du Royaume-Uni, vous avez une chanson en français et le nom du groupe est allemand. C’est plutôt international tout ça !
*rires* Oui c’est vrai ! Et dire qu’on vient de quitter l’Europe, c’est bien ma chance.
Autobahn en allemand veut dire autoroute ?
Oui, mais c’était surtout la batterie, le côté répétitif, une référence à l’album de Kraftwerk.
Donc pas parce que tu aimes la vitesse ?
*rires* Non, mais ça marche aussi. Et puis je trouve le mot Autobahn plutôt sympa.
Merci beaucoup, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un super concert !
Merci ! En tout cas nous sommes ravis d’être ici, on a fait de supers concerts en France et les gens semblent vraiment s’intéresser à notre musique, et ça nous fait vraiment plaisir.
Vous pouvez aussi retrouver le live report du leur concert au Supersonic ici, ainsi que les photos ici.
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