Hozier - Nina Cried Power

Hozier – Nina Cried Power (EP)

On l’attendait comme le retour du Christ, et il est enfin sorti de sa cachette: Hozier fait sa rentrée. Avec Nina Cried Power, le géant irlandais nous offre 4 nouveaux morceaux, chose qu’il n’avait pas faite depuis 2014. Mais étant donné le niveau de l’EP, on se rend vite compte que l’attente en valait la peine.

Andrew Hozier-Byrne en avait surpris plus d’un•e•s lors de la sortie d’Hozier. Son timbre de voix ainsi que son habile mélange de plusieurs genres tels que la folk, le blues, la soul et l’indie rock font de lui un artiste singulier et fascinant. De nature discrète, on se demanderait presque s’il vient de la même planète que nous (il circule d’ailleurs sur internet un bon nombre de memes dans lesquels Hozier serait le voisin de Florence Welch dans une sorte de forêt mystique et féerique).

L’opinion publique formée autour de sa personne se confirme encore une fois aujourd’hui, avec un EP brilliant. Le grandiose Nina Cried Power s’ouvre avec un titre du même nom, en featuring avec l’incroyable Mavis Staples. Ce Nina Cried Power, inspiré du Sinnerman de Nina Simone, rend hommage à de nombreuses légendes qui inspirent le chanteur telles que Nina Simone, Billie Holiday ou encore James Brown. Et même si « power has been cried by those stronger than [him]« , Hozier n’est pas en reste: accompagné de Staples, il offre un morceaux grandiose infusé de gospel, de soul et de blues. Le piano glaçant tout au long de la chanson et son impressionnante performance vocale font l’effet d’une énorme claque: rien de tel pour nous réveiller de la torpeur des chaudes journées d’été.


Hozier ft. Mavis Staples – Nina Cried Power.

 

S’en vient ensuite NFWMB (« Nothing Fucks With My Baby »), une chanson beaucoup plus douce mais pesante. C’est comme si l’on sentait que le danger arrivait, tout en étant étrangement apaisé•e. Si les paroles laissent penser à un début d’apocalypse, on peut deviner grâce au militantisme du chanteur ainsi qu’à cette interview pour Rolling Stone qu’il s’agirait peut-être d’une métaphore pour le chaos politique actuel. En effet, Hozier a toujours été engagé contre (et inspiré par) les injustices sociales, et cela se sent encore dans ce nouvel EP (Nina Cried Power, par exemple, est une chanson qui porte sur les chansons de protestations). Aussi, l’intro de NFWMB rappelle celle de It Will Come Back (Hozier), ce qui confirme que les influences du premier album se ressentent une nouvelle fois sur ce nouveau projet.

Moment’s Silence (Common Tongue), beaucoup plus rock et bluesy, ranime un peu l’EP. La puissante voix du chanteur, habillée d’une production bien ficelée (exécutée par Hozier et Markus Drav) font de ce morceau un succès. Le refrain prend aux tripes, et a quelque chose de presque divin: il est certain qu’il résonnera dans la tête de quiconque l’aura entendu. De plus, Moment’s Silence reste dans le thème: le morceau traite de l’oppression des idéologies religieuses et conservatrices. Une fois de plus, une claire envie de célébrer la liberté et de combattre les pouvoirs en place se fait entendre.


Hozier – Moment’s Silence (Common Tongue)

 

Enfin, l’EP se termine avec le magnifique Shrike, qui est rassurant et presque familier. Avec une guitare à la Ben Howard, le morceau est tout ce que l’on recherche dans la folk. Délicatement vulnérable et rempli de belles métaphores, Shrike est une bouleversante perle rare. Tout simplement sublime.

Avec Nina Cried Power, Hozier confirme son statut d’artiste unique et authentique. Dans cet EP, le singer-songwriter nous a offert un avant-goût de son prochain album, et nous en avons déjà l’eau à la bouche.

 

Tracklisting:.

Nina Cried Power (feat. Mavis Staples)

NFWMB

Moment’s Silence (Common Tongue)

Shrike

 

Nos morceaux favoris: Nina Cried Power, NFWMB, Moment’s Silence (Common Tongue), Shrike. (Oui, tous.)

 

LA NOTE: 10/10

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