12 Fév You Me At Six en grande forme à la Maroquinerie
You Me At Six était de retour à Paris pour la première fois depuis son Backstage By The Mills il y a trois ans. Alors que son précédent opus Night People avait divisé la critique par son ensemble moins inspiré, le quintet ramène cette fois dans ses valises son nouvel album sobrement intitulé IV. Mais s’il y a bien un domaine où le groupe n’a jamais pêché c’est bien le live et avec cette nouvelle collection de chansons, les londoniens nous ont prouvé une fois encore que leur formation était taillée pour la scène. Récit d’une soirée brûlante.
C’est dans une Maroquinerie réchauffée dans les règles de l’art par les premières parties Hot Milk et Big Spring que le public attend impatiemment la tête d’affiche. Sans mentir, le temps commence à se faire long, c’est avec plus d’un quart d’heure de retard que You Me At Six se décide à prendre possession des lieux. Il suffira du coup d’envoi sur le puissant Fast Forward, l’un des singles les plus rock de son dernier album, pour pardonner les cinq lads. Le morceau annonce la couleur, Josh Franceschi est très en forme et la foule archi réceptive saute sur les riffs balancés par Chris Miller tout en reprenant les paroles.
Avec une carrière longue de plus d’une décennie, You Me At Six s’est construit un répertoire solide et consistant. Si l’on déplore un manque notable de chansons issues de son premier album Take Off Your Colours – dont le groupe a célébré l’anniversaire en fin d’année dernière avec une série de concerts spéciaux qui n’auront malheureusement pas traversé la Manche – les classiques de Sinners Never Sleep font mouche. De Reckless à Loverboy en passant par Bite My Tongue, où Franceschi remplace sans problème Oli Sykes en se collant au screamo, le public semble connaître chaque mot de chaque chanson. La fosse de la maroquinerie se transforme bien vite en joyeux bordel et où les mosh-pitters s’en donne à cœur joie.
Changeant un peu de registre, les influences plus urbaines de I O U, plus pop de Back Again ou electro de Straight To My Head illustre la versatilité de VI mais également son efficacité. Chaque titre issu de l’effort sont super dansants et catchy.
Le groupe s’offre quelques beaux moments de communion avec ses fans avec les anthémiques Lived a Lie et Fresh Start Fever. Mais c’est sans nul doute Take on The World qui restera l’un des temps forts du concert. Franceschi le dédie à son père et rappelle ses origines corses tout en enlevant sa veste floquée d’un VI pour dévoiler un maillot du Paris Saint-Germain. Plongée dans le noir, les torches des portables ne mettent pas longtemps à fleurir et à illuminer la salle pour un moment puissant et touchant.
Le rappel s’ouvre sur Room To Breathe, l’énergie de la formation est explosive et a vite fait de contaminé le public. C’est le point de non retour pour les fans survoltés qui n’ont pas vu l’heure et demie de show s’envolée (et nous non plus). Underdog offre un final chaotique et Franceschi se jette dans le public dans l’allégresse générale. Le frontman, surf crowd littéralement sans crainte, se balance au portant des lumières et revient sur scène sous un tonnerre d’applaudissements.
S’il y a bien une chose à retenir de cette soirée c’est que You Me At Six n’ont pas dit leur dernier mot. Aucune chanson de cette setlist bien balancée n’était de trop et tout le monde s’accordera à dire que le groupe est de retour dans toute sa splendeur. A espéré que les anglais ne laisseront plus s’écouler trois ans avant de revenir se produire en France.
Setlist
Fast Forward
Lived A Lie
Reckless
Loverboy
Back Again
Night People
Fresh Start Fever
Cold Night
Predictable
Give
3AM
Take On The World
I O U
Bite My Tongue
* * * * *
Room To Breathe
No One Does It Better
Straight To My Head
Underdog
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