25 Mar Florence + The Machine a-t-il visé trop grand à l’AccorHotels Arena
Pour son High As Hope Tour, Florence Welch et son groupe se sont offerts pour la première fois l’AccorHotels Arena. Un choix peut-être trop ambitieux…
On s’était étonné lors de l’annonce : Florence + The machine en concert à l’AccorHotels Arena. D’un côté, on ne pouvait que s’en féliciter, car rares sont les formations britanniques de ces dix dernières années à s’être offert l’ex-Bercy. D’un autre, on se demandait si le groupe anglais n’avait pas visé un peu trop haut et ce que la reine Florence pourrait nous concocter.
Après la première partie assurée par Young Fathers devant un public apathique et pour le moins très calme, Florence Welch débarque à 21h20. Entamant June, collée au micro et solaire à souhait, l’artiste londonienne aimante les regards d’emblée. Ne tardant pas à s’approprier la scène dans sa largeur dès le brillant Hunger, Welch manque en revanche de faire bouger son audience, quasi impassible – admirative, au moins. Il lui faudra haranguer la foule par sa douce voix, fébrile et aérienne, et demander aux tribunes de se lever.
On pense alors que la communion peut commencer. Chaque show de Florence & The Machine est unique pour cela. Une parenthèse enchanteresse dans un monde complexe où disparité rime avec pessimisme. On se souvient que lors de sa dernière venue au Zénith de Paris en décembre 2015, elle avait signé un concert sublime, baigné d’amour et d’ondes positives – assurément l’un des plus beaux de ma vie, à titre personnel. Elle avait fait un bien fou, seulement un mois et demi après les terribles attentats du 13 novembre.
Mais son premier AccorHotels Arena n’est en rien comparable. Si Queen Flo fascine autant qu’elle suscite l’adoration, son show peine à décoller, et à cela plusieurs raisons. D’une part, aussi bon soit-il, High As Hope n’est pas adapté au format. Trop intimiste et personnel, il ne se marie pas à la taille de la salle parisienne. Côté show, les décorations florales et jeux de lumière ont laissé placé à une forme de simplicité, avec notamment des draps blancs descendant ou montant de manière inégale. Et enfin, le son ne mettait malheureusement pas en valeur la si belle et pure voix de celle que tout le monde était venu admirer ce soir.
Il faudra attendre Only If For A Night, mais surtout Dog Days Are Over, pour sentir un public prêt à enfin donner de la voix et ne pas juste se contenter d’acclamer la prêtresse. Qu’elle appelle à lutter contre la toxicité masculine avant Patricia ou qu’elle déclare sa flamme à l’Europe puis à son South London natal, Florence Welch tente de s’imposer devant les quelques 10 000 spectateurs. Elle touche, rassemble, émeut, fait rire.
L’enchaînement avec Ship To Wreck et Moderation est ensuite parfait, avant que l’ambiance ne retombe à nouveau sur 100 Years, l’un des 7 titres de High As Hope joués ce soir. Trop omniprésent, le dernier album de Florence & The Machine s’offre la part belle, au détriment de classiques comme l’implacable reprise de You’ve Got The Love, tristement absente, ou ses compositions telles que Rabbit Heart, What The Water Gave Me, Spectrum, Never Let Me Go ou même le très beau A Sky Full of Song.
Après le finish fédérateur Delilah / What Kind of Man, le public en redemande, convaincu que Florence a encore beaucoup à offrir. Mais le rappel ne s’éternisera pas, entre Big God et Shake It Out qui vient clore une soirée mi-figue, mi-raisin, entre plénitude absolue à l’écoute d’une des plus grandes artistes du 21e siècle, et un show qui laissait à désirer sur de nombreux points difficiles à mettre de côté.
Setlist :
June
Hunger
Between Two Lungs
Only If for a Night
Queen of Peace
South London Forever
Patricia
Dog Days Are Over
Ship to Wreck
Moderation
100 Years
The End of Love
Cosmic Love
Delilah
What Kind of Man
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Big God
Shake It Out
Crédit photo de Une : Jean-Adrien Morandeau
JPV6
Posted at 00:42h, 25 janvierJe me permet de laisser un commentaire 2 ans presque après le concert auquel j’etais en pleine fosse et je suis pour le moins assez d’accord avec ce qui est dit dans l’article, le dernier album High as hope est très calme, peut-être un peut trop par rapport aux précédents albums, et c’est justement les chansons des précédents albums qui font décoller le show car beaucoup plus rythmé. En soit ca ne fait pas de High as hope.un mauvais album, perso j’ai adoré, je ne sais pas si il a etait apprécié de la commu Florence mais moi j’adore cet album, mais il n’est peut-être pas adapté a des lives.
Après est ce que c’était trop ambitieux de choisir Bercy ? Non je ne pense pas, dans mes souvenirs la salle était pleine et les billets ce sont vendu rapidement, mais au groupe de proposer un show plus rythmé et plus uniforme.
Pour ma part j’ai quand même beaucoup apprécié ce concert mais comme l’auteur j’ai préféré leur prestation au Zenith en 2015, qui etait pour moi aussi une grosse claque dans la tronche.
J’attends de voir ce que va proposer Florence pour la suite, vont-ils continuer la douceurs de High as hope, revenir a des musiques plus fortes comme les premiers albums ou un petit melange des deux comme How Big, je pense que ce sera dans la continuité de High as hope mais j’espère un retour aux sources, ne serait-ce que pour les concerts, dans l’espoir de revivre le show de 2015 qui etait waouh