09 Juin Le show de Charlie Winston, Primal Scream de retour et la démonstration explosive de Touts: le samedi d’Art Rock 2019
Nouveau week-end, nouveau festival. Direction donc la Bretagne, à Saint-Brieuc pour le festival Art Rock, plus précisément, qui malgré le passage de la tempête Miguel présentait un visage bien clément, sous un soleil presque éclatant, en ce samedi 8 juin.
La journée s’est ouverte avec la prestation du groupe d’afro-transe BCUC. Le collectif sud-africain s’est révélé être un très (très) bon chauffeur de foule. Il faut dire que le soleil était timidement de la partie: un bon 15°C, un peu de vent et des nuages (mais pas de pluie), il n’en fallait pas plus pour se croire près de Soweto, à danser sur les rythme des percussions. Une bonne heure plus tard, on était fin prêt pour entamer les concerts des artistes britanniques et irlandais du nord au programme de la soirée.
Charlie Winston en showman
Le plus français de la pop-rock anglaise, Charlie Winston est venu avec son album, Square 1, dans les bagages. Si les singles de cet opus ont rencontré une attention curieuse mais silencieuse de la part du public, la foule s’est surtout faite entendre sur les tubes de son premier album à succès, Hobo. 11 ans après, Like a Hobo, In Your Hands et autres Kick the bucket ont toujours autant de succès.
Le chanteur a offert une prestation très dynamique, se rapprochant de la foule, sautant de tous les côtés et sollicitant le public dès que possible. Un set qui colle à l’ambiance du festival en ce début de soirée: familiale, festive et un peu déjantée.
35 ans de carrière et toujours autant de fraîcheur: Primal Scream a assuré
Programmé juste après sur la grande scène, Primal Scream faisait l’une de ses rares apparitions en France. Boby Gillespie est apparu sur scène avec son flegme britannique habituel, dans un costume rose éclatant (avec les chaussure assorties !). Avec une setlist en forme de best-of, taillée pour les festivals, le groupe a ravi les fans de la premières heures venus exprès pour eux, mais aussi la jeune génération bien présente dans le public pour l’occasion. Primal Scream apparaît surtout en festivals ces dernières années, mais soigne ses prestations. De l’énergie, une volonté affichée de se rapprocher du public et un talent pour la scène toujours aussi éclatant: ce fut un sans-faute pour les écossais et on en a bien profité.
Petite pause dans la soirée côté britanniques et irlandais, nous avons donc pris le temps d’aller écouter les lives des bretons SBRBS sur la scène B, dont le set en terrain conquis a été une franche réussite, mais aussi de voir le passage tout en douceur (trop?) de Charlotte Gainsbourg sur la grande scène avant d’aller se réfugier dans le forum.
Changement d’ambiance. Les groupes rock sont réunis ici, en deuxième partie de soirée. Premier concert de la soirée dans la petite salle: le supergroupe de Namdose. La performance, un mélange étrange de math-rock et post-rock avec des accents de pop, est plutôt prenante, à écouter adosser à la rambarde du balcon au dessus de la scène. Ce n’est, par contre, pas la bonne préparation pour ce qui va suivre.
Touts, du punk à 100 à l’heure
Le jeune trio de Derry est rentré sur scène et a immédiatement attaqué à 100 à l’heure avec Overworked, pas encore sortie officiellement en tant que single. Un concert de Touts, c’est une explosion furieuse de punk rock. Une fois lancé, le groupe ne s’arrête plus. A peine le temps de demander la traduction de quelques mots en français au public amassé devant la petite scène (de « fuck » à « asleep ») que le trio enchaîne les titres de ses trois EP déjà sortis, mais aussi de nouveaux singles.
L’atmosphère est typique des concerts anglo-saxons, dans une petite salle, avec quelques basses lumières et flashs de temps à autres, un son saturé et des pogos continuels. Le groupe ne se prend pas au sérieux, interpelle le public, saute partout et apprécie le retour de la foule dense qui s’est installée dans la petite salle. Une heure de pure démonstration de punk « made in UK« , donc. On se serait presque cru à Belfast, du pur bonheur.
C’est sur cette dernière débauche d’énergie que l’on a plié cette belle journée. A la prochaine, Art Rock et merci pour tout !
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