James Blake et The National illuminent le jour 4 du Sziget

Le Sziget nous a réservé une programmation pointue ce samedi. James Blake, Richie Hawtin, The National, on a littéralement pris notre pied.

Encenser le Sziget Festival, on le fait régulièrement. Mais en ce quatrième jour de festival, on se doit de mettre en avant le line up de grande qualité. Habitués aux pop stars, aux actes particulièrement mainstream, le Sziget met en ce jour des artistes bien plus rares en lumière. Et on ne boude pas notre plaisir face à ce déluge de concerts.

Le Sziget et ce qu’il a de mieux à offrir

Chaque jour, nous tentons de vous retranscrire le meilleur de ce qui se passe dans le plus grand festival d’Europe et parfois, ça prend plus de temps… C’est donc seulement vers 16h qu’on peut se diriger vers les multiples programmes du Sziget. En 1h, on profite d’un spectacle aussi beau que dingue au Theater & Dance Tent. Une femme est accrochée à une barre grâce à son chignon et effectue des chorégraphies en l’air. Un spectacle extra ordinaire qui se termine sous les ovations.

5 minutes plus tard, on arrive à la scène Opera du festival. Et quelle surprise lorsqu’on entend une reprise de Where The Streets Have No Name. Un guitariste, un bassiste et une chorale de cinquante chanteurs offrent une sublime version de l’hymne de U2. Avant d’enchainer avec une reprise de Daft Punk… Le genre de moment qui nous fait comprendre pourquoi on se déplace chaque année jusqu’à Budapest.

Après ce beau détour, direction la Dan Panaitescu Main Stage (nom du programmateur du Sziget tristement décédé il y a quelques années) pour le concert de Mura Masa.

Le producteur de 23 ans arrive avec Bonzai pour mettre le feu à une fosse bien garnie. La chanteuse se déhanche et traverse la scène en long et en large en courant, sautant. Une énergie dingue et communicative puisque l’audience est tout aussi enjouée ! Sur ses consoles et derrière ses fûts, Mura Masa gère l’ensemble de l’instrumentation en live pendant que la chanteuse harrangue la foule. On aura le droit à un moment inattendu lorsque Bonzai entame les paroles de Night Swimmers. Oui oui, Mura Masa nous offre une reprise du morceau de Foals issu de What Went Down. Bien plus calme que l’originale, on ne s’attendait pas à une telle reprise. Par ailleurs, Mura Masa, discret, concentré, lancera un Love$ick fédérateur et point d’orgue du set. Très beau set de la part de l’anglais, dont la hype ne cesse d’ailleurs de grandir.

Après une bière salvatrice (il fait encore très chaud aujourd’hui), nous voilà prêts pour le subheadliner du jour : Mackelmore. Après un mauvais set à Solidays il y a 2 mois, pas grand chose à attendre. Et pourtant… Très reconnaissant d’être au Sziget, il parle de l’Amérique et de son contexte politique tout en « prêchant » la tolérance et l’amour : valeurs inhérentes à ce festival. Très impliqué dans son live, il entraîne toute la foule avec lui. Le Sziget ne transcende pas que les festivaliers, les artistes aussi. Mackelmore en est la preuve la plus marquante. Tous ces tubes y passent, de Thrift Shop en début de set en passant par Same Love ou la fameuse Can’t Hold Us avant de finir avec Glorious. Le tout sous un magnifique coucher de soleil qui signe la fin (déjà) de la première moitié du festival.

The National, choix payant pour le Sziget

30 minutes de pause pour voir tristement la fosse de la Main Stage se vider avant The National. Choix de headliner osé de la part du festival, mais qui mérite d’être mentionné. Parce que pour un tel festival, il est agréable de voir des artistes de ce type programmé pour de tels slots. Malgré l’absence totale de public en début de set, les américains vont se dépasser pour nous faire vivre un moment unique. Matt Berninger lui aussi semble transcendé par le festival. Et cela ne trompe pas, plus le set avance et plus la foule s’étend. Le Sziget peut être fier, The National ont assuré un superbe concert qui restera comme un des moments marquant de cette édition.

Le génie de James Blake en un live

Des moments marquants, il en restera beaucoup. Mais le concert de James Blake restera lui, à coup sûr, bien spécial. D’abord parce qu’il est très rare de voir le génial anglais en live et encore plus en festival. Ensuite, simplement, parce que son live nous a bouleversé. Le sentiment de vivre un moment unique, hors du temps… Accompagné par ses 2 compères historiques, James Blake passe par tous les genres. Des ballades aériennes au dubstep, le plus minimaliste des producteurs produit un live qui nous transporte. Peu de mots pour décrire cette expérience tellement le talent de l’anglais marque de son empreinte cette soirée.

Et pour terminer cette soirée en beauté, Richie Hawtin a amené son live Closer jusqu’à Budapest. Aux consoles, il délivre un set techno qui fait taper du pied. Le Canadien (né à Oxford) importe au Sziget au show ultra rodé et visuellement abouti. Un must see qui colle parfaitement à la soirée.

La fête règne sur l’île, heure pour nous aussi de profiter. En rejoignant par exemple les copains de l’apéro camping et son équipe de DJ belge. Funky Fool et USX (entre autres) feront danser les plus téméraires jusqu’au petit matin. Allez, quelques (trop) petites heures de sommeil avant d’enchainer sur un jour 5 prometteur qui accueillera Honne, Jungle et Years & Years !

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