james blunt marseille

James Blunt à Marseille : « magnifique », comme toujours

Le Once Upon A Mind World Tour faisait, ce dimanche 1er mars, escale dans la cité phocéenne.

Voilà depuis début septembre que nous attendions ce moment. Après son superbe dernier album intitulé Once Upon A Mind et que nous avons adoré, l’ancien militaire aux 23 millions d’albums vendus nous fait le plaisir de venir à la rencontre de son public français. Récit de cette soirée marseillaise.

A peine arrivés, on s’étonne de voir que la fosse s’est recouverte de longues rangées de chaises. Bien qu’il est indéniable que James Blunt excelle dans les musiques plutôt calmes qui s’apprécient peut-être plutôt assis, on est curieux de voir comment vont se dérouler ses chansons plus énergiques. Pour ce qui est des horaires, les concerts du dimanche ont la tendance plutôt intelligente de débuter aux alentours de 19h, et c’est le cas ce soir avec une première partie de Léa Paci. La multi-instrumentiste aura su au fil des chansons se mettre le public dans sa poche et prouver qu’il faudra compter sur elle dans les années à venir.

19h45 et les lumières s’éteignent de nouveau, cette fois-ci pour accueillir celui qui fait déplacer les foules en masse : son nom est Blunt. James Blunt. Certains sont même venus de Montpellier, c’est dire ô combien il est apprécié. 4 musiciens de scène, 3 grands écrans survolant l’ensemble, et un batteur qui surprend avec une double-pédale, plutôt courtisée par les musiciens du Hellfest pour donner un ordre d’idée. Mystère…

Dès les premières chansons, on constate que l’anglais croit en ses textes, en ses sujets : il semble comme habité par ses productions, ce qui est bien rare de nos jours. La relation avec le public est belle, c’est comme si on était seul avec lui dans notre salon pour un concert privé, un instant suspendu dans le temps. « Ca fait du bien de ne pas jouer qu’à Paris, Marseille c’est magnifique ! » lâche-t-il pour finir de réveiller un Dôme bien rempli pour l’occasion.

Il ajoute alors, dans un franglais convaincant : « Messieurs, ne croyez pas qu’après mon concert vous allez vivre une soirée d’amour en rentrant, avec mes chansons elles vont pleurer et ce n’est pas sexy », pour alors lancer Goodbye My Lover, qu’il finira avec une certaine émotion, encore aujourd’hui. Le dernier album n’est pas en reste, notamment avec The Greatest ou encore I Told You, toutes deux dédicacées à ses enfants. Les gradins se plaisent alors à tambouriner des pieds afin de montrer son plaisir.

Le sujet que l’on pensait épineux arrive alors sur la table : les fameux sièges. Avant de lancer Postcards, Blunt demande à tout le monde de se lever, et autant dire qu’il ne se fit pas prier par le pouvoir du ukulélé et de son déhanché entraînant bien des cris. Certains tenteront alors après ce morceau ensoleillé de se rasseoir, mais le musicien en rigole : « non non non, les sièges, c’est fini ! » et poursuit avec ses chansons souriantes comme 5 Miles ou encore Stay The Night.

Pour continuer sur sa lancée, James offrira les classiques You’re Beautiful et Same Mistake, avant de repartir de plus belle avec le tube de l’été OK. Notre petit penchant pour la house prépare alors ses plus beaux pas, et parvient tout de même à s’exprimer dans une version réarrangée plus qu’appréciable. Le passage au drop se fera après avoir fait rasseoir tout le public pour mieux sauter, osant même un « hé Madame, get the fuck down ». On adore. Les premiers adieux se font sur le bouleversant Monsters, pour lequel les écrans auront encore une fois prouver leur plus-value en projetant des photos avec son père.

Le rappel débute alors avec Cold aux côtés de Léa Paci qui de nouveau se glisse dans le set. Impossible de ne pas penser au duo avec Sinik, autre collaboration avec la scène française… S’ensuit 1973 qui semble être le climax de cette soirée. Illustration parfaite de la maîtrise du genre pop-rock de Blunt, il confirme que l’on peut avoir une petite déception de ne pas retrouver ce soir d’autres titres de Some Kind of Trouble. Mais l’anglais a tellement de bons morceaux qu’il faut savoir trancher ! Il nous fera même peur en surfant debout sur son piano, pour au final jeter son siège et finir son tube debout en jouant.

Les musiciens sont alors fièrement présentés par James Blunt, démontrant la simplicité de ce garçon si terre à terre que l’on aime tant. Alors, le mélodica qui ne peut ne pas nous faire penser à ce cher Damon Albarn est de sortie pour le final. Bonfire Heart vient conclure un set de 1h45, sublimement contrôlé de A à Z, qui nous pousserait presque à prendre le premier train pour Lyon, Nantes ou Luxembourg, prochaines dates de la tournée cette semaine. Le show sera également de passage à Strasbourg début avril. Reste à savoir si les banderoles « I Love James » seront également présentes à ces dates…

Un de nos photographes sera ce soir à Lyon pour immortaliser cette tournée, nous vous partagerons ses clichés très vite !

SETLIST

How It Feels To Be Alive
Smoke Signals
The Truth
Wisemen
High
Champions
Goodbye My Lover
I Really Want You
The Greatest
I Told You
Halfway
Carry You Home
Postcards
5 Miles
Stay The Night
You’re Beautiful
Same Mistake
OK
Monsters

Cold
1973
Bonfire Heart

No Comments

Post A Comment