17 Mai Inhaler au Trabendo ou la pression de jeunes rockstars
Le 21 avril, les dublinois d’Inhaler étaient de passage au Trabendo, afin de présenter leur album dans une salle complète.
Depuis le début d’après-midi déjà, plusieurs personnes — surtout des jeunes filles — font la queue devant le Trabendo pour assister au concert complet d’Inhaler. C’est Sun Room qui chauffe la salle et on se surprend à penser aux Kooks avec nostalgie, qu’il s’agisse de la voix ou des chansons dans leur ensemble.
Inhaler, le clash des générations
Lorsqu’Inhaler arrive, c’est l’euphorie, et la salle est drôlement composée. D’un côté – surtout aux premiers rangs –, on retrouve essentiellement un public jeune et féminin et l’engouement pourrait presque nous faire croire que les One Direction se sont reformés. De l’autre, un public bien plus âgé, plus masculin, plus intrigué, qui attend de voir avec impatience si le jeune Elijah a endossé le lourd héritage qui lui a été confié malgré lui.
Quelques étrangers sont présents et dans un langage qui ressemble à de l’allemand ou du hollandais – j’ai fait espagnol LV2, sorry –, tout ce qu’on peut entendre sont les répétitions du nom « Bono » pendant la moitié du concert. Leave this boy alone ! Laissez-le faire ses preuves bon sang.
Foule en délire cherche groupe communicatif
Le groupe est plutôt timide sur scène et joue les tubes de son premier album : It Won’t Always Be Like This, We Have to Move On… On a même le droit à une plus ancienne : Ice Cream Sundae qui fait hurler le public. Le chanteur tente tout de même quelques approches avec le public et tend le micro à une personne au premier rang – en le laissant sur son pied tout de même. Fait assez rare, Le Trabendo a un crash pour les photographes devant, instaurant alors automatiquement une distance avec le premier rang.
Les membres du groupe tentent tout de même de communiquer plus entre eux mais il faut dire que le concert reste, tout du moins côté scène, très carré. Ils savent ce qu’ils font, ne veulent pas se planter et donnent l’impression de laisser assez peu de place à la spontanéité. Même si on aurait bien aimé un groupe un tantinet plus chaleureux, la qualité est au rendez-vous : les chansons s’enchaînent, les mecs jouent bien, le public est en folie, rien à redire en soi.
Dans la foule, on aperçoit un drapeau irlandais, des gens qui escaladent les barrières pour mieux voir, des pancartes, des pogos. Le groupe joue 12 titres, alternant chansons plus énergiques et d’autres plus douces – ce qui peut donner un rythme étrange, pas vraiment le temps de pogoter ou de se reposer – avant de terminer sur les plus rock Cheer Up Baby et My Honest Face. Un au revoir plutôt timide, pas de rappel — ajoutez votre reprise de Fade Into You à la setlist bordel. Bref, de vraies rockstars.
Setlist :
It Won’t Always Be Like This
We Have to Move On
Slide Out the Window
Ice Cream Sundae
When It Breaks
A Night on the Floor
Who’s Your Money On? (Plastic House)
My King Will Be Kind
Totally
In My Sleep
Cheer Up Baby
My Honest Face
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