Muse déferle sur Les Déferlantes

Retour sur le dimanche du festival.

Dimanche 10 juillet 2022. Les Déferlantes accueillent la troisième date française de la tournée des festivals d’un trio que l’on connait bien chez Sound of Brit, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de… Muse ! Après les Eurockéennes puis Beauregard, nous voici donc dans le Sud de la France pour boucler la boucle de l’adage jamais deux sans trois. Le groupe est programmé de 22h30 à minuit, et sur la grande scène bien évidemment.

Mais évoquons tout d’abord Les Déferlantes en général. Dans tout le Sud de la France, les gros festivals généralistes sont peu présents voire inexistants : on notera tout de même Garorock dans le Sud-Ouest, et donc Les Déferlantes. L’enjeu est de taille : attirer le public sudiste, plutôt amateur de musique électronique et hip hop. Les guitares ont en effet quelques difficultés à trouver public sur un événement de cet ampleur, de Nice jusqu’à Bordeaux…

Aux Déferlantes, la promesse est faite d’un festival qui mélange tous les genres : du rock à la pop en passant par le rap et la musique électro sans oublier la chanson française, il y en a pour tous les goûts. Au fil des années, les têtes d’affiche ont toujours su répondre présent, et les plus petits artistes sont en connaissance de l’importance d’un tel événement. Et pour ce dimanche, voici un exemple parfait de ce bien beau mélange.

En effet, on retrouve tout en haut de l’affiche Muse donc, mais aussi… DJ Snake ! Deux têtes d’affiche aussi monstrueuses en une journée, cela est bien rare en 2022 en France voire peut-être bien inexistant ! Pour le reste, on notera notamment Suzane qui promet un second album de haute volée, Hoshi, le protégé de DJ Snake à savoir Malaa, sans oublier Polo & Pan et un Laylow qui confirme tout comme à Marseille ainsi qu’à Lyon.

Mais bref, revenons au sujet qui nous intéresse le plus chez Sound of Brit : MUSE !

22h30, la foule est prête à en découdre. Chaise Longue des Wet Leg craché par les enceintes pour faire patienter les derniers arrivés, même si bon nombre de fans sont à la barrière depuis bien longtemps déjà ! 22h40 les lumières s’éteignent, le trio arrive alors masqué pour lancer Will of the People très calmement en toute décontraction, comme si nous allions voir le concert d’un groupe lambda mais OH ! C’est bien MUSE devant nous !

Prêt à en découdre, le groupe propose l’Interlude de l’album Absolution, puis notre cher Christopher Wolstenholme avance sur le ponton avec sa basse à la main. On l’a tous déjà deviné : voici venir… Hysteria !! Les anglais ont tellement de tubes qu’ils peuvent bien se permettre cette folie d’entrée ! Le Drill Sergeant apparaît à la fin sur les écrans pour enchaîner avec la furieuse guitare de Psycho ; bah oui, les derniers albums sont toujours rock hein !

L’enchaînement se fait alors sur Pressure, Won’t Stay Down (le rideau tombe, une tête masquée géante est dévoilée !) et une madeleine de Proust du nom de Map of the Problematique. Mais quel bonheur ! The Gallery et Compliance poursuivent le set, nous permettant de nous rendre compte qu’on est loin de la performance stade où les trois sont éloignés pour laisser place au show. On retrouve ce soir le groupe comme on l’aime.

Time Is Running Out vient alors réveiller les derniers endormis, démontrant une fois encore toute l’étendue de la voix de Matthew Bellamy. Il viendra d’ailleurs montrer cela de plus près sur le ponton à Thought Contagion. Nishe puis Madness vont alors s’enchaîner, cette dernière voyant son solo guitare subliment synchronisés avec les flammes. Magnifique. Supermassive Black Hole nous empêche de reprendre notre souffle, tout comme Plug In Baby… Pas besoin d’aller à la salle avec Muse !

Behold, The Glove va alors permettre à Mister Bellamy de nous faire une démo de son gant instrument futuriste, habillé de sa veste aux nombreuses LED. Uprising prend la relève, mais le frontman a laissé la charge de la guitare au musicien de scène… Sauf au solo, faut pas déconner quand même ! Avec le vent, les flammes ont un poil dévié, mais Matt eut l’expérience d’un poil s’écarter… On a eu chaud et c’est le cas de le dire !

L’anglais continue alors sa Masterclass en s’asseyant face à son piano (enfin !) pour offrir un superbe amuse-bouche avant Starlight. Dominic Howard a beau martyrisé ses fûts, le rythme si bien connu a du mal à prendre aux quatre coins de la fosse… Sauf dans les premiers rangs bien évidemment, où l’on voit les visages habituels de la communauté française qui ne cesse de soutenir ses trois chouchous après toutes ces années.

Pour le rappel, Kill or Be Killed vient introduire la traditionnelle Knights or Cydonia, nous interrogeant sur notre impossibilité de nous lasser de ce closing unique. Le public répond bien présent sur ce final, même si on ne peut que reconnaître que l’on aurait espéré un peu plus d’ambiance sur ce set mis à part aux premiers rangs… Muse a certes fait complet, ce qui est très dur dans le Sud ; admettons que c’est déjà une prouesse et gardons en tête la chance d’avoir eu le groupe dans ce si beau cadre !

En bref, le festival a proposé un cadre idéal au trio pour proposer un show d’une grande qualité avec un très bon son. Vivement le retour de Muse en France (en stade ?) et l’année prochaine pour retourner aux Déferlantes !

SETLIST :

Will of the People
Interlude
Hysteria
[Drill Sergeant]
Psycho
Pressure
Won’t Stand Down
Map of the Problematique
The Gallery
Compliance
Time Is Running Out
Thought Contagion
Nishe
Madness
Supermassive Black Hole
Plug In Baby
Behold, the Glove
Uprising
Prelude
Starlight

Rappel :
Kill or Be Killed
Knights of Cydonia

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