Paolo Nutini - Last Night In the Bittersweet

Paolo Nutini – Last Night In The Bittersweet

Après huit ans de silence radio, Paolo Nutini revient enfin avec un quatrième album Last Night In The Bittersweet. L’attente est très grande, est-il à la hauteur ?

Une voix toujours aussi belle

Huit ans après le merveilleux Caustic Love, Paolo Nutini nous propose un nouvel album, Last Night In The Bittersweet. Il sait qu’il nous a manqué puisqu’il revient avec un album d’une heure douze, le plus long en date (peut-être un peu trop d’ailleurs). Paolo Nutini sait ce qui fonctionne. Il pourrait faire un album entier de chansons d’amour a cappella et il serait parfait, tellement on ne se lasse pas de sa voix. Il y a plusieurs chansons où elle ressort bien et il nous touche au plus profond. C’est le cas notamment de la calme mais puissante Everywhere. Il en est de même pour le premier single de ce projet : Through The Echoes. Accompagné uniquement d’une guitare sèche et un peu de percussion au début (avant qu’une électrique et un piano les rejoignent), Nutini sait comment sublimer sa voix.

Paolo Nutini - Through The Echoes (Live In The Bittersweet)

Paolo Nutini expérimente

Le musicien profite aussi de cet album pour tester de nouvelles sonorités. Déjà, il nous dévoile enfin en musique son accent écossais, et ça on adore. L’album commence avec Afterneath une chanson assez mystérieuse au début, on ne sait pas où Nutini veut nous emmener. A la voix de Patricia Arquette se joint celle du chanteur qui parle avec son accent naturel. On le retrouve ensuite en chanson dans l’interlude Stranded Words. On a alors l’impression d’écouter une chanson cachée de Sunshine On Leith. Enfin, l’album se termine avec Writer où son accent ressort avec beauté.

Writer

Côté musical, on entend des chansons auxquelles Nutini ne nous avait pas habitué. L’un des premiers singles Lose It, a une sonorité beaucoup plus rock, voire post-punk. C’est surprenant, mais ça fonctionne bien. Dans le même style, Heart Filled Up est centrée sur un rythme donné par la guitare, sur lequel la voix de Paolo Nutini va se poser. Peu à peu, la chanson va gagner en tension grâce uniquement aux instruments et donne une ambiance un peu anxiogène. A l’inverse, après Lose It, il a une chanson qui n’a rien a voir, Petrified In Love. Avec son ambiance très bon enfant des années 1980, elle pourrait être dans la bande-originale de Retour Vers Le Futur. On sent toute l’évolution de Nutini depuis These Streets jusqu’à cet album. Caustic Love était déjà plus lent de tempo avec des chansons avec des structures plus complexes que les albums précédents. Ici, Paolo Nutini continue d’explorer différentes sphères musicales, 15 ans après son premier album, tentant de nouvelles choses.

Heart Filled Up

L’amour reste un thème cental

Pour autant, le chanteur sait dans quoi il excelle. Son album a de nombreuses magnifiques chansons d’amour. La première est Radio qui apporte de la légèreté et réussit à nous faire croire que tout va mieux quand l’amour est présent. Il y a deux autres splendides chansons, qui sont cette fois des ballades : Abigail et Julianne. La première sonne comme une berceuse qui nous réconforte le soir tout en nous apportant un peu de nostalgie. Très épurée, Paolo Nutini n’est accompagné que de sa guitare, et de deux autres qui se joignent à lui ponctuellement. Il y a plus d’instrument sur Julianne et une production plus prononcée, mais elle reste tout aussi belle, avec Nutini tout en retenu sur sa voix.

Abigail

Un album un peu long

Après Abigail on commence à avoir du mal à garder le fil de l’album. Elle est suivie de Children Of The Stars, qui encore une fois est bien différente de sa prédécesseuse et assez simple par rapport à ce que sait faire Paolo Nutini. Quand on écoute Heart Filled Up, on se dit que c’est une chanson à voir et écouter en live pour s’époumoner à faire les chœurs devant le showman que peut être Paolo Nutini. Desperation et Take Me Take Mine s’oublient assez facilement. Heureusement, l’album se termine avec Writer, très simple mais parfaite.

On sent que Last Night in The Bittersweet a été composé sur plusieurs années et on a du mal à trouver une cohérence entre toutes les chansons. Ce n’est pas le meilleur album de Paolo Nutini, mais il n’a aucun mauvais album dans sa discographie. On passe un bon moment avec cet album, on pleure souvent, on danse quelquefois, mais surtout on aime. Paolo Nutini nous transmet son vécu de manière toujours aussi forte et il fait ensuite partie de nous.

TRACKLIST :

Afterneath
Radio
Through The Echoes
Acid Eyes

Stranded Words (Interlude)
Lose It

Petrified in Love
Everywhere
Abigail
Children of the Stars

Heart Filled Up
Shine A Light
Desperation
Julianne
Take Me Take Mine
Writer

La note de la rédactrice : 8/10

Ses morceaux favoris : Radio, Through The Echoes, Petrified in Love, Abigail, Julianne, Writer

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