Sziget 2022 : carnet d’une 2ème journée bien remplie

Bastille et Girli ont enflammé le Sziget pour un deuxième jour pétillant. Avec un programme plutôt léger, les festivaliers ont pu découvrir le festival sous un autre jour.

Les jambes sont -déjà- un peu lourdes et l’esprit un petit peu désorienté au départ de ce deuxième jour. Mais la motivation des festivaliers à profiter de l’évènement, elle, est toujours bien présente. Le jour 2 démarre gentiment sous le ciel grisâtre de Budapest. L’occasion de se balader dans le festival à l’offre exceptionnelle. Commerces, tatoueurs et artistes de rues rythment les allées de l’île d’Obudai. Et c’est donc assez naturellement qu’on rejoint la grande scène pour le concert de l’allemande Alice Merton. Le public est clairsemé et profite d’un set agréable. Sans intérêt particulier, il a le mérite de donner le sourire. Le tube No Roots lance les premiers pas de danse des festivaliers et clôt ce premier concert du jour.

Alice Merton ouvre ce deuxième jour sur la Main Stage

C’est ensuite, que les choses sérieuses commencent ! L’annulation de Lauren Anderson a finalement permis à Girli d’arriver sur la programmation du Sziget. Une bonne nouvelle qui nous envoie directement sur la Freedome Stage. Le public, cette fois-ci, est bien massé pour voir arriver la londonienne. Et il suffit d’un morceau à Girli pour partager son énergie débordante. Entre punk, rap et grunge, Girli enchaîne les allers-retours d’un bout à l’autre de la scène déversant ses textes sur un public passionné. Réseaux sociaux, santé mentale, sexualité, la jeune fille de 24 ans traite des sujets sensibles de sa génération. Engagée sur scène comme dans ses textes, le concert de Girli restera comme l’un des moments marquants de ce deuxième jour.

Girli a répondu aux attentes d’un public fan

Mais le moment attendu par la majorité du public présent ce jeudi est ailleurs. Habitué du festival, Bastille entre en scène devant des milliers de fans. Presque plus attendu que la tête d’affiche du jour (Kings of Leon), le quatuor mené par Dan Smith enflamme la grande scène à grands coups de tubes. Things We Lost in the Fire, Good Grief ou Happier font bondir la scène de bonheur. La bonne humeur est contagieuse, et le set des anglais bien ficelé. Peut-être même un peu trop. A force d’arpenter la route des festivals chaque année, difficile d’être surpris par Bastille. Le concert est à l’image de leur nouvel album Give Me The Future, pas très convaincant…

Dan Smith, leader de Bastille, toujours apprécié du public

Et pourtant, sans forcer, le groupe fait vibrer son public. Voilà qui est bien suffisant, Pompeii clôt les débats et réussit à faire hurler d’une seule voix la foule présente. Simple mais efficace, voilà comment résumer l’empreinte laissée par Bastille !

La suite ? Un détour par Oliver Malcolm pour un set minimaliste de 30 minutes. A l’anglaise, il mixe rap, punk et electro. Des influences multiples et un personnage charismatique font de lui l’une des étoiles montantes de la scène britannique. Et il faut dire qu’il ne ménage pas ses efforts sur scène. Remuant, il capte facilement l’attention d’une audience curieuse et attentive. Avec seulement 2 EPs au compteur, l’avenir d’Oliver Malcolm semble tout tracé. Sans être exceptionnelle, sa performance lui vaut le droit d’attirer notre attention. Retenez son nom, vous devriez en entendre parler dans les prochains mois.

Oliver Malcolm, affaire à suivre

Place donc à la tête d’affiche du soir. Ce sont les américains de Kings Of Leon qui succèdent à Dua Lipa. Et, il faut dire que l’on restera moins marqué par le quatuor de Nashville. Les Szitizens sont d’ailleurs moins nombreux que la veille devant la prestigieuse grande scène. Le groupe à la carrière phénoménale réussit quand même à offrir un joli concert. Les tubes Closer et Sex on Fire parviennent à soulever l’audience. Kings Of Leon rejoint la longue liste des artistes à voir une fois dans sa vie. Sans être un fan du groupe, une seule fois suffira probablement. Pour autant, Kings Of Leon reste un monument de la scène rock et leur présence au Sziget n’était pas de trop !

Kings of Leon, best-of mode

La soirée se poursuivra longuement à travers les différentes scènes de l’île de la Liberté. On retiendra notamment le passage remarqué du français Rilès. Clairement l’un des moments forts de ce deuxième jour. Les français sont à l’honneur d’ailleurs dans la nuit hongroise avec les concerts de Mezerg et Myd. Le premier cité était d’ailleurs déjà venu au Sziget il y a plusieurs années en tant qu’artiste de rue. Le voilà propulsé sur la deuxième scène du festival. Et son set prouve à quel point c’est mérité. Seul il parvient à captiver le public. Un live à voir, sans aucun doute !

Mais le Sziget ce n’est pas que des concerts d’artistes internationaux. C’est aussi AB/CD, un cover band du groupe australien. C’est un spectacle d’acrobates fabuleux que l’on contemple allongé dans l’herbe. Le Sziget c’est aussi, et surtout cela.

Spectacle en plein-air, le Sziget c’est surtout ça

Nous finirons notre soirée à danser et naviguer entre les scènes électro. Le belge Apashe gagne la palme du set electro le plus intéressant de la soirée par ailleurs. De quoi bien finir cette deuxième journée finalement pas si calme. Un petit peu de repos s’impose avant un troisième jour qui promet d’être dense avec Jungle, Woodkid ou encore Alfie Templeman au programme !

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